Hôtel Saint-Livier

Hôtel Saint-Livier
Hôtel Saint-Livier
Présentation
Date de construction	XIIe siècle-XVIIe siècle
Destination initiale	Hôtel particulier
Géographie
Pays	France
Région	Lorraine
Villes de France	Metz
Coordonnées	49° 07′ 15″ N 6° 10′ 45″ E / 49.12075, 6.17928649° 07′ 15″ Nord        6° 10′ 45″ Est / 49.12075, 6.179286
Géolocalisation sur la carte : Lorraine Géolocalisation sur la carte : France
modifier

L’hôtel Saint-Livier, sis 1 rue des Trinitaires à Metz, est le plus vieil édifice civil de la ville, à la fois château défensif et résidence luxueuse^[1].

Contexte historique

La bourgeoisie de Metz s’enrichissant, elle fait de la cité une république oligarchique brillante. Les XIII^e et XIV^e siècles constituent l’une des périodes les plus prospères dans l’histoire de Metz, qui compte alors près de 30 000 habitants, soit la plus grande concentration urbaine de Lorraine. Ses foires sont très fréquentées et sa monnaie, la première de la région jusqu’en 1300, est acceptée dans toute l’Europe^[2]. Preuve de la prospérité des citains, de nombreux hôtels particuliers voient le jour à la fin du moyen-age.

Construction et aménagements

Construit au XII^e siècle, l’édifice semble illustrer l’influence italienne exercée par les banquiers lombards sur l’architecture civile médiévale de la ville à partir du XIII^e siècle : une haute tour-donjon, une toiture basse, en retrait de la façade, dominée par un mur écran crénelé de plusieurs mètres de haut qui servait de chemin de ronde^[1]. La façade de l’hôtel possède des ouvertures du XIII^e siècle et du XVI^e siècle. Un plan de Belleforest^{[réf. nécessaire]} de 1575 suggère que l’édifice avait à l’origine deux tours crénelées postées aux angles opposés du palais, une seule ayant subsisté. D’après la tradition, l’édifice occupe l’emplacement d’une maison où serait né saint Livier.

Affectations successives

Durant le Moyen Âge et la Renaissance, l'hôtel est dénommé « grand maison Saint-Livier », puis hôtel Saint-Blaise jusqu’en 1867. L’hôtel particulier abrite Charles Quint en 1540. Au XIX^e siècle, l’édifice échappe à la démolition. Il abrite en 1898^[3] les salles du conservatoire de musique. Restauré dans les années 1980, l’édifice est depuis mai 2004 le siège du Fonds régional d’art contemporain de Lorraine^[1].

Les façades et toitures, le mur de clôture sur rue avec sa porte et les restes d’une galerie, le vestibule du XVI^e siècle et l’escalier, d’une part, ainsi que les peintures murales de la pièce du rez-de-chaussée du bâtiment en fond de cour fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 12 décembre 1939^[4].

Notes et références

• 
• 
• 

  Porte d’entrée

Sources

• Amédée Boinet, Hôtel dit de Saint-Livier, conférence au Congrès archéologique de France, 83^e session, Metz, Strasbourg et Colmar.
• Philippe Hubert, Metz, ville d’architectures, éd. Serge Domini, Metz, ISBN 2-912645-70-0, 2004, p. 12–13.
• Jean-Louis Jolin, Trésors de Metz, éd. Serge Domini, Vaux, ISBN 2-35475-008-0, p. 44–45.

Voir aussi

• Hôtel de Gargan
• Hôtel de Gournay
• Hôtel de Burtaigne
• Hôtel de Heu
• Hôtel de la Bulette
• Hôtel de la Monnaie de Metz
• Hôtel de Malte
• Hôtel de ville de Metz

• Portail de Metz
• Portail de l’architecture et de l’urbanisme
• Portail des monuments historiques français