- Histoire du gôjû ryû
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Histoire du Gôjû Ryû
Le karaté Goju-ryu a été fondé à proprement parlé par Chojun Miyagi en 1920. Mais cette lente transition entre le Naha-Te et le Goju est le fruit d'une suite parfois incroyable de rencontres, d'événements et d'apprentissages issus des milieux les plus variés du monde martial. Maître Chojun Miyagi est né le 25 avril 1888 dans la ville de Naha sur l'île d'Okinawa. Il commença donc à étudier l'art martial sous la direction de Kanryo Higaonna, le fondateur du Naha-Te. Maître Chojun s'entraîna avec une extrême assiduité et fut l'un des rares disciples laissé par Higaonna. A la mort du Maître en 1915, c'est lui qui reprend la tête de l'école.
En 1921, le Prince Héritier Hiro Hito fit escale à Okinawa, l'île étant sous domination japonaise et une démonstration d'arts martiaux fut organisée pour l'occasion au château de Shuri. Tous les Maîtres du Naha-Te y participèrent. Chojun Miyagi était au nombre des karatékas présents. Il sentit que l'art d'Okinawa pouvait déborder l'île et intéresser l'Empire du Soleil levant. Cette même année, il avait rencontré Maître Jigoro Kano, le fondateur du Judo, qui, en 1921 avait déjà invité Gichin Funakoshi (le fondateur du Shotokan-ryu) à venir faire des démonstrations au Kobokan (Japon). Maître Kano est séduit par la pratique de Chojun Miyagi et fera plusieurs visites sur l'île d'Okinawa. Chojun Miyagi se mit alors à vouloir implanter le Naha-Te au Japon et à le faire reconnaître comme étant une discipline "Budo" au même titre que le Judo ou le kendo. Il rejoignait alors le projet que Gishin Funakoshi caressait depuis 1922 sans trop de réussite. Afin de travailler à cet objectif, Funakoshi avait déjà même japonisé le "Naha-te" pour le faire appeler "Karaté".. ce qui sonnait beaucoup plus japonais.
En 1928, Chojun Miyagi se rendit donc à Kyōto pour y étudier la possibilité d'étendre le "Karaté" en région centrale du Japon. Il y effectua de nombreuses démonstrations, notamment dans les universités. Mais devant l'accueil très réservé du public, il comprit que la démarche de Gichin Funakoshi et la sienne ne serait pas fort aisée vu le caractère hermétique de la culture martiale japonaise. La reconnaissance du karaté comme étant une discipline "Bushido" ne dépendait, en fait, de l'acceptation du Dai Nippon Butokukai, organisme d'état japonais créé dans le but de contrôler tous les arts martiaux du pays. Le gouvernement militariste japonais avait réuni à l'époque dans cet organisme tous les plus grands Maîtres des différentes disciplines du pays. Il attendait d'eux la formation des pratiquants au seul esprit "Bushido"… et à cet esprit seulement.
En 1929, le Dai Nippon Butokukai organisa une grande démonstration d'arts martiaux afin de célébrer l'avènement de l'Empereur Showa. Chojun Miyagi chargea un de ses meilleurs élèves, Jinan Shinzato, de le remplacer. Lors de cet événement, les Maîtres japonais très intéressés avaient demandé à Shinzato comment se nommait son école de Karaté. ce dernier répondit : Anko-Ryu, ce qui signifie l'école "semi-dure". Lorsqu'il retourna à Okinawa, il racontit cette histoire à Chojun Miyagi qui, fort amusé, décida d'appeler son style le Goju-ryu. L'école du DUR (Go) et du SOUPLE "JU" était née.
En 1933, Chojun Miyagi fut convié à faire une démonstration au palais du Butokuden, le haut lieu du Dai Nippon Butokukai, devant tous les Maîtres présidant aux destinées de l'art Budo. Tous avaient déjà assisté à des démonstrations de karaté présentées par Gichin Funakoshi qui n'avait malheureusement pas engrangé de résultats très probants.
En 1935, il se présenta pour l'examen officiel de Maître Bushido devant ces mêmes autorités du Dai Nippon Butokukai. C'était la première fois qu'un Maître de karaté faisait cette démarche. Il obtint le titre de Kyoshi, le plus haut titre qui sera jamais donné à l'époque à un Maître de Karaté présentant cet examen. Maître Miyagi parlait pendant des heures des origines chinoises du karaté, de ses liens avec le bouddhisme, mais aussi de l'enracinement du karaté dans la culture d'Okinawa. Il comparait le Goju-ryu à un Saule pleureur : " Quand le vent souffle avec violence, les branchent volent dans tous les sens, mais demeurent intactes, tandis que le tronc, bien planté dans le sol, résiste".
Sources
Liens externes
- Belgian Goju-Ryu Karate-Do Organization
- Pascal HIVERT membre de l'AFKGO
- Site de la Belgium Goju-Ryu Karate-Do Kuyukai
- Karate-do KuYuKai International
- KuYuKai Goju-Ryu Canada
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