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Histoire des paras
Les paras est l'abréviation populaire des parachutistes militaires français. Selon certaines sources, c'est à la fin de Première Guerre mondiale que les Alliés eurent l'idée de mettre en place une unité militaire au moyen de parachutes. Les premiers essais pratiques n'eurent toutefois lieu qu'à partir de 1930 en Union soviétique et au milieu de la décennie, l'Allemagne s'y intéressa également.
Origine du parachutisme militaire
Après la première guerre mondiale, les Etats-Unis, grâce notamment à la société Irvin, disposent non seulement de parachutes de sauvetage, mais aussi de parachutes "sportifs". Des essais sont entrepris par l'armée américaine en vue d'utiliser ce matériel à des fins opérationnelles mais cette expérience reste sans suite.
En revanche, dès la fin des années 1920, un militaire soviétique présente le concept à son état-major qui en voit immédiatement l'intérêt. Des tours à parachutes sont rapidement mises en place, permettant une utilisation massive par la population, tant féminine que masculine. De fait, dans les années 1930, le parachutisme est devenu l'un des sports les plus populaires en URSS.
En parallèle, l'armée Rouge crée les premières unités parachutistes, qui profitent de ce vivier d'adeptes. L'arme aéroportée soviétique de développe alors à une vitesse fulgurante et, dès 1934, le monde entier est invité à en découvrir le résultat lors des grandes manoeuvres de Kiev.
Les paras français
A la même époque, le gouvernement du Front populaire français, opérant un rapprochement diplomatique avec l'URSS, obtient que quatre militaires français puissent se former à Moscou. Au cours de ce stage, qui se déroule en mai 1935, deux capitaines de l'Armée de l'Air, Durieux et Frédéric Geille, réalisent chacun une dizaine de sauts.
De retour en France, Geille monte de toutes pièces le Centre d'Instruction au Parachutisme (CIP) d'Avignon Pujaut. Dans un premier temps, le CIP forme des moniteur à l'utilisation du parachute comme moyen de secours, mais dès l'année suivante, la création de troupes aéroportées est envisagée.
Le CIP a dès lors comme mission de mettre au point les techniques opérationnelles : choix de l'armement emporté (armes individuelles et collectives), moyens de largage, étude des dispersions à l'atterrissage, etc.
C'est ainsi que les moniteurs de Pujaut mettent au point une technique inédite de paquetage suspendu par un filin sous le parachutiste. Ce dispositif permet de ne pas surcharger l'homme à l'atterrissage, voire même, avec une longueur de câble bien étudiée, de toucher terre sur une "respiration" de la voile. Il permet également de ne jamais séparer le combattant de son armement.
Le 1er avril 1937 était créé à Reims, sur l'actuelle Base aérienne 112, le 601e Groupe d'infanterie de l'Air, première unité parachutiste de l’Armée de l'air. Constituée sur le modèle de ce qui existait alors déjà en Union soviétique et en Allemagne, cette unité fut même la seule formation parachutiste française à être stationnée en métropole avant la Seconde Guerre mondiale, le 602e Groupement d’infanterie de l’Air étant quant à lui basé en Algérie. La mission confiée à cette unité équipée d’une quinzaine d’avions Potez 65 et de deux Potez 540 était « [de] transporter par avion et [de] débarquer par parachute, en territoire ennemi, des détachements d’infanterie ».
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Catégorie : Parachutisme
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