- Alexandre Allard
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Pour les articles homonymes, voir Allard (homonymie).
Alexandre Allard (né en 1969[1] à Washington) est un entrepreneur français qui a fait fortune à trente ans en revendant ConsoData[2].
En 1989, il est co-fondateur et gérant associé de SeaWay ProMer sarl avec son cousin, Pierre-Yves Gires. Leur entreprise est spécialisée dans la publication assistée par ordinateur (PAO). Alexandre Allard crée ensuite Équation Graphique et Pschitt en 1990 qui devient le groupe leader de l’édition numérique à Paris. En 1991, il crée Diacom SA. et se spécialise dans la conception de base de données d’information clients[3].
En 1994, il revend ses premières sociétés pour fonder CONSODATA, spécialisée dans les bases de données comportementales off et online, qui devient la plus grande base de données comportementale au monde (présent dans 12 pays, 580 000 000 consommateurs, 30 000 clients)[3].
En 2000, il cède CONSADATA au groupe Telecom Italia[4].
Après plusieurs années consacrées à sa famille et aux voyages, il commence à s’intéresser à la rénovation de bâtiments historiques, puis à la transformation de pied d’immeubles en emplacements commerciaux de très haut de gamme. Il développe des opérations à Paris, en Espagne, à Rome, à Londres, à Pékin, à Miami, au Maroc et au Monténégro...
En 2006, il propose un projet « Imperial Avenue » pour la réhabilitation d’un quartier en plein centre historique de Pékin[5]. Ce projet a été la base du centre devenu aujourd’hui un lieu où touristes, habitants, voyageurs d’affaires peuvent retrouver l’atmosphère d’un quartier où la mode, les restaurants, les galeries s’intègrent dans l’architecture Qing et Ming.
Sommaire
Rachat du Royal Monceau
En 2007, Alexandre Allard rentre en France[2] et rachète l'hôtel Royal Monceau en difficulté et le fait rénover, sur le modèle du palace résidentiel, en commençant par mettre l'ancien mobilier aux enchères, vente pilotée par Cornette de Saint Cyr[6].
Quinze mille personnes font la queue à l’extérieur de l’hôtel pendant les trois jours des ventes pour venir voir l’intérieur de l’ancien hôtel Royal Monceau où ont séjourné entre autres Ernest Hemingway, Walt Disney, le général Eisenhower. 2360 lots sont vendus. Le 26 juin 2008, c’est la Demolition Party, une soirée pour signifier que le nouvel hôtel veut renouer avec l’art de la fête et l’effervescence culturelle qui ont fait la légende des palaces français[7].
Vingt artistes, en résidence depuis un mois dans l’hôtel, présentent alors des œuvres originales sur le thème de la destruction/recréation. Arne Quinze, Weng Du, André, Jean Feldman, Chen Man, etc… les artistes contemporains de la scène internationale se sont exprimés à partir d’une phrase de Picasso « Tout acte de création est d’abord un acte de destruction ». Le Palace ouvrira à nouveau ses portes au premier semestre 2010. Dans le même temps, Alexandre Allard intervient en tant que conseil, avec les équipes de son groupe pour la réouverture du Péninsula (l’ancien Majestic, puis Centre de Conférences International avenue Kléber, à Paris)[8].
Reprise de l'Hôtel de la Marine
Avec Jean Nouvel et Renaud Donnedieu de Vabres, il a proposé un projet pour l'Hôtel de la Marine[9]. Celui-ci est en effet laissé vacant par le Ministère de la Défense, qui doit regrouper ses activités dans le nouveau "Pentagone à la française", quartier Balard. La candidature est officiellement déposée en janvier 2011[1]. Le projet porte le nom de code "La Royale"[9].
Selon ses concepteurs, ce projet veut faire de l'hôtel de la Marine un espace ouvert, consacré à l'art et à l'artisanat d'art où "Dans les deux cours ouvrant sur la rue Royale, on peut rassembler 150 métiers d'art"[9].
Le projet se heurte à de vives réticences, qui tiennent au caractère historique du monument. Olivier de Rohan qualifie ainsi l'éventualité d'une telle reprise de "crime patrimonial"[9].
L'ancien ministre de la culture et cheville ouvrière du projet Renaud Donnedieu de Vabres dit d'Alexandre Allard que c'est "un transmetteur d'énergie attachant, généreux, moins arrogant qu'il n'en a l'air"[1].
La création d'une commission chargée de refléchir à l'avenir possible de l'Hôtel de la Marine a reporté la décision des autorités[10].
Autres projets
Le groupe d’Alexandre Allard est engagé dans de nombreux chantiers et candidatures : rénovation d’hôtels particuliers dans des capitales pour faire des résidences haut de gamme pour séjours de courte ou moyenne durée. Le magazine Challenge du 28 août 2008, l’a nommé comme une des « 100 personnalités qui vont faire changer la France ». Dans la rubrique des « Révélations », le journaliste Bretrand Freysse explique ainsi que « sa contribution à l’image de la France est devenue une évidence aux yeux du grand public » [11].
Il mène actuellement un projet architectural dans un ancien immeuble à Sao Paolo au Brésil[12].
En 2007, sollicité par Jean Nouvel et Francois Fontès, il s'investit dans la relance de la revue L'Architecture d'Aujourd'hui (AA), dans laquelle tous les plus grands architectes débattent des enjeux liés à la construction, à l'aménagement des villes, au développement durable, etc.
Alexandre Allard est également administrateur de Balmain.
Voir aussi
Notes et références
- Libération le 17 janvier 2011. Portarit dans
- Alexandre Allard, le retour destructeur d'un expatrié
- http://www.franceguide.com/bd_doc/1124_201010291749.pdf
- Consodata toujours à vendre malgré la reprise en main
- Le luxe Français au coeur de Pékin Voir
- Vente aux enchères du mobilier du Royal Monceau
- Chantier : "Demolition party" au Royal Monceau
- Challenges, n° titré : A qui appartient la France? 20 Mai 2009.
- Trésor d'Etat, l'hôtel de la Marine, à Paris, est à louer meublé, au plus offrant
- Le Monde, 7 février 2011
- Challenges, n°133, 28 Août 2008
- Le Royal Monceau va faire peau neuve
Catégories :- Entrepreneur français
- Naissance à Washington (District de Columbia)
- Naissance en 1968
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