- Hermaphrodite (édition)
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Hermaphrodite (magazine)
Pour les articles homonymes, voir Hermaphrodite.Revue française de littérature critique laissant une grande place aux arts graphiques, Hermaphrodite (devenue depuis une maison d'édition indépendante) a été créée en 1998 à Nancy par Philippe Krebs, Valerian Lallement, William Guyot et Florent Schoumacher sur le constat de l'impossibilité pour de jeunes auteurs de se voir publier et des graphistes de voir leurs oeuvres exposées.[1]
L'aspect littéraire de la revue s'exprimait dans des poèmes et textes brefs, cadencés, provocateurs sous la plume du poète Eversores (P.Krebs) ou Léo Carimbacasse (V. Lallement). L'aspect philosophique revenait à F. Schoumacher. D'autres auteurs sont venus renforcer ensuite l'équipe éditoriale : Juan Hastings, Axelle Felgine.
À la fois critique de la littérature proche du mouvement Panique de Fernando Arrabal et théorisation philosophique de son époque proche du situationnisme la revue Hermaphrodite a marqué la scène culturelle nancéienne[2], à l'exemple de l'entartage du Président de l'Université de Nancy 2, lors de l'ouverture d'un colloque sur la "Provocation" ou par ses vernissages sauvages et festifs.
Malgré son aspect radical et subversif, la revue a obtenu rapidement des financements de la ville de Nancy, puis le prix Defi-jeunes "culture" du Ministère de la Jeunesse et des Sports en 2000. La revue semble désormais en sommeil. Un webzine est régulièrement mis à jour.
La revue s'est fait connaître par une esthétique particulière sur les premiers numéros, une couverture noire percée d'un opercule laissant entre apercevoir une partie d'un dessin, d'une photographie ou d'une illustration. Le slogan de la revue, emprunté à Saint-Augustin, était "Inter facies et urinam nascimur" (Nous naissons entre la fiente et l'urine).
Cette revue a publié des textes ou oeuvres de Fernando Arrabal, Romain Slocombe, Roland Topor, Didier Daeninckx aux côtés d'auteurs ou illustrateurs moins connus.
Sommaire
Première période (1998-2001)
C'est autour de Philippe Krebbs que naît Hermaphrodite. Celui-ci souhaitant créer une revue autogérée, à l'image des fanzines, mais d'un caractère plus littéraire, tout en laissant de la place aux arts graphiques, persuade deux autres étudiants (W. Guyot et V.Lallemant) de poursuivre ce projet. Ils sont rapidement rejoint par Florent Schoumacher. C'est avec son deuxième numéro que la revue obtient le Prix Défi-Jeune "culture" de la main de Marie-Georges Buffet alors Ministre de la Jeunesse et des Sports, et fait parler d'elle dans le Magazine littéraire et Libération[3].
Le premier numéro paraît en octobre 1998. Il compte 50 pages imprimées sur un papier de 80 g, sur un format de 21 X 29, 7. Impression du titre en gris sur couverture noire. La couverture est percée d'un opercule rond laissant entrevoir une photographie de Romain Slocombe. Aujourd'hui épuisé, il était vendu au prix de 35 francs.
Le second numéro paraît en juin 1999. Il compte 180 pages imprimées sur un papier de 80 g, sur un format de 21 X 21. Il a un dos carré collé et rainuré. Impression du titre en gris sur couverture noire. La couverture était percée d'un opercule rond laissant entrevoir une couverture de Vincent Vanoli. Epuisé, il était vendu au prix de 50 francs
Le troisième numéro paraît en février 2000. Il compte 228 pages, imprimées sur un papier Odéon bouffant de 80 g, sur un format de 21 X 21. Impression du titre en gris sur une couverture noire. Double sens de lecture, les deux opercules laissant apparaître d'un côté une illustration de Olivier O. Olivier, peintre panique, et de l'autre un photo-montage de Fernando Arrabal. Epuisé, il était vendu au prix de 65 francs.
Le quatrième numéro paraît en novembre 2000. Il conmpte 171 pages impimées sur un papier bouffant Odéon de 80 g, sur un format de 30 X 30. Impression du titre et du sommaire en gris sur un couverture noire. La première page est percée d'un opercule rectangulaire qui laisse apparaître le mot PORCS d'une illustration de Laurent Danzo. Il était accompagné d'un CD-ROM contenant des animations, des vidéos, de la musique et des MP3. Il était disponible au prix de 70 francs sans le CD-ROM, 100 francs avec le CD-ROM. Epuisé.
Cette première période s'achève par un mini-scandale au Salon du livre de Paris en mars 2001.
Créant une revue spéciale sur le salon du livre, avec la complicité d'artistes et d'auteurs, les membres d'Hermaphrodite avaient trouvé un arrangement avec des imprimeurs qui s'étaient proposés d'en effectuer gratuitement l'impression. Or les imprimeurs prirent peur à la vue du premier numéro réalisé, car le groupe de presse Hachette y était épinglé sous la forme d'un tank et de missiles, dans une illustration du dessinateur satirique Charb notamment. L'équipe de la revue fut donc convoquée au commissariat général du salon et les exemplaires saisis manu militari[4].
Deuxième période (2001-2005)
Avec la deuxième période qui s'ouvre avec le n.5, la revue quitte peu à peu son aspect unitaire post-situationniste et post-lettriste pour devenir une revue toujours axée autour des arts graphiques et la littérature mais plus classique dans la forme. Hermaphrodite cesse de paraître sous sa couverture noire percée d'un opercule. Le comité redactionnel se reconcentre et des nouvelles signatures apparaissent. L'aspect également "d'agitation-propagande" se dissipe. La revue intégre les salons littéraires de France et de Belgique. Se profile également la création d'une maison d'édition independante. Des convergences rapides se dessinent avec d'autres revues (le singe) pour un bref instant.
Troisième période (depuis 2006)
Notes et références
- ↑ Cette prise de position a donné lieu à un texte fondateur : l'Hermanifeste.
- ↑ Magazine littéraire de juin 2000, article sur le Numéro 3 de la revue/ Libération, cahier spécial Nancy, Mai 2001.
- ↑ Articles de juin 2000 et mai 2001.
- ↑ Article de Technikart
Catégorie : Revue littéraire française
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