- Henri Rabaud
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Henri Rabaud Nom de naissance Henri Benjamin Rabaud Naissance 10 novembre 1873
Paris, FranceDécès 11 septembre 1949
Neuilly-sur-Seine, FranceActivité principale Compositeur
Style Musique classique
Activités annexes Chef d'orchestre, directeur de conservatoire Lieux d'activité Paris Années d'activité 1894-1948 Formation Conservatoire de Paris Maîtres Antoine Taudou
André Gedalge
Jules MassenetEnseignement Conservatoire de Paris Récompenses Grand prix de Rome Distinctions honorifiques Membre de l'Académie des beaux-arts Œuvres principales - Mârouf, savetier du Caire (1914)
Henri Rabaud est un compositeur et chef d'orchestre français, né à Paris le 10 novembre 1873 et mort à Neuilly-sur-Seine le 11 septembre 1949.
Sommaire
Biographie
Henri Benjamin Rabaud naît dans une famille d'artistes : son père, Hippolyte-François Rabaud est violoncelle solo de la Société des concerts du Conservatoire et professeur au Conservatoire de Paris. Sa mère, cantatrice, est d'abord pressentie par Charles Gounod pour créer le rôle de Marguerite dans Faust, mais il lui lui préférera finalement Marguerite Carré.
Son grand-père maternel, Vincent-Joseph van Steenkiste (Valenciennes, 1813 - Étretat, 1896), plus connu sous le nom de Louis Dorus[1], est flûtiste solo à l'Opéra de Paris et professeur au Conservatoire. Sa grand-tante, Julie Dorus-Gras (Valenciennes, 1805 - Paris, 1896), est une cantatrice célèbre qui s'était illustrée dans les opéras de Giacomo Meyerbeer (elle créa le rôle d'Alice dans Robert le Diable), Gioachino Rossini et Jacques Fromental Halévy.
Par ailleurs, il épousa Marguerite Mascart (1878-1935)[réf. nécessaire], fille du premier directeur de Supélec puis du Bureau central météorologique, Éleuthère Mascart.
Il poursuit ses études au lycée Condorcet, dans la même classe que Proust, et reçoit une éducation musicale complète. Lorsqu'il rentre au Conservatoire de Paris, en 1891, il a déjà composé des Romances sans paroles pour violoncelle et piano ainsi qu'une Symphonie en ré mineur qui sera créée deux ans plus tard aux concerts d'Harcourt. Il a comme professeurs Antoine Taudou pour l'harmonie, André Gedalge et Jules Massenet pour la fugue et le contrepoint. Son condisciple Max d'Ollone témoigne que « ce grand jeune homme de 19 ans, maigre et barbu, [...] aux allures sérieuses et distantes, d'une culture littéraire et philosophique très étendue, dont l'indépendance d'esprit et la volonté tenace se lisaient sur son grave visage, en imposait presque à l'auteur de Manon[2]. »
Pensionnaire de la villa Médicis, il obtient le Prix de Rome en 1894 à sa première tentative avec sa cantate Daphné (texte de Charles Raffalli), suivie d'une Symphonie en mi mineur (1896), créée plus tard par les concerts Colonne et d'un oratorio, Job (1897). On lui doit aussi un Quatuor à cordes en sol mineur (1898) qui le rapproche, dit-on, de Felix Mendelssohn-Bartholdy[réf. nécessaire], une Églogue inspirée de la première bucolique de Virgile (1899), Deux Divertissements sur des chansons russes (1899), un Psaume IV pour solistes, chœur et orchestre (1901), un Deuxième poème lyrique sur le livre de Job pour baryton solo et orchestre (1905) et un poème symphonique La Procession nocturne (1910) d'après un épisode du Faust de Nikolaus Lenau.
Il étrenne en 1908 avec la musique de scène du drame Le Premier Glaive une collaboration avec Lucien Népoty, qui sera le librettiste de son plus grand succès : l'opéra-comique Mârouf, savetier du Caire, tiré des Contes des mille et une nuits et créé salle Favart en 1914 avec le baryton Jean Périer. Il composera encore pour le théâtre : Antoine et Cléopâtre et Le Marchand de Venise de Shakespeare, adaptation de Lucien Népoty, mis en scène par Firmin Gémier au théâtre Antoine en 1917-1918 et Paul et Virginie, de Népoty (Théâtre Sarah-Bernhardt)
Son premier ouvrage lyrique, La Fille de Roland est une « tragédie musicale » créée à l'Opéra-Comique le 16 mars 1904 puis reprise à l'Opéra Garnier en 1922. Rabaud écrit lui-même le livret de L'Appel de la mer (d'après Riders to the Sea de J. M. Synge) drame musical créé à l'Opéra-Comique le 10 avril 1924 et dont le sujet présente le désespoir d'une mère (rôle créé par Suzanne Balguerie) à qui l'océan a enlevé cinq fils et s'apprête à lui ravir le sixième. Son opéra suivant, Rolande et le Mauvais Garçon, créé le 25 mai 1934 à l'Opéra avec Georges Thill sur un livret de Népoty, n'a pas le même succès. Martine, « scènes lyriques » d'après la pièce de Jean-Jacques Bernard, est créé à Strasbourg le 26 avril 1947. Son ultime opéra Le Jeu de l'amour et du hasard, composé en 1948 d'après la pièce-homonyme de Marivaux est créé de façon posthume le 19 novembre 1954 à l'Opéra de Monte-Carlo.
Rabaud s'intéresse aussi au cinéma en composant la partition du film muet de Raymond Bernard Le Miracle des loups, premier drame cinématographique à être projeté à l'Opéra en 1924. Il renouvelle l'expérience en 1927 avec Le Joueur d'échecs, ouvrant une voie nouvelle aux compositeurs.
Après avoir été élu à l'Académie des beaux-arts le 28 décembre 1918, il succède à Gabriel Fauré à la direction du Conservatoire le 1er octobre 1920, poste qu'il occupera jusqu'en 1941. Son attitude durant l'Occupation lui sera reproché plus tard, notamment pour s'être adressé en octobre 1940 aux autorités allemandes de Paris pour leur soumettre le cas des professeurs et élèves juifs de son établissement, suite à la promulgation lois sur le statut des Juifs.[réf. nécessaire]
Sa carrière de chef d'orchestre débutée en 1897 est non moins importante puisqu'après Vienne et Rome, il dirige l'orchestre Lamoureux puis devient à partir de 1908 premier chef de l'Opéra de Paris. Il y dirige entre autres toutes les œuvres de Wagner. De 1918 à 1919, il est à la tête de l'Orchestre symphonique de Boston.
Œuvre
- Daphné (cantate)
- Le Premier Glaive
- Mârouf, savetier du Caire, opéra-comique
- La Fille de Roland, tragédie musicale
- La procession nocturne, poème symphonique
- Job, oratorio pour soli chœur et orchestre opus 9 (1900 Enoch & Cie éditeur)
Bibliographie
- Henri Rabaud, Correspondance et écrits de jeunesse (1889-1907), présentés et annotés par Michel Rabaud, éd. Symétrie, 2008, 512 p. [3]
- Albert Lavignac, Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire, C. Delagrave, Paris, 1931, pp. 3549-3550 (consultable sur archive.org)
- Paul Landormy, La Musique française après Debussy, Gallimard, Paris, 1943.
- Max d'Ollone, Henri Rabaud, Heugel, Paris, 1957.
Liens externes
- « Henri Rabaud, une grande figure de la musique française », émission radiophonique de Christophe Mirambeau sur Canal Académie (19 juin 2006)
Notes et références
- « Dorus » étant un surnom de la famille depuis la fin du XVIIIe siècle, le premier ancêtre s'étant établi à Valenciennes se prénommant Théodorus.
- Paul Landormy, La Musique française après Debussy, Gallimard, Paris, 1943. pp. 228-231.
- Notice sur le site de la fondation La Poste
Précédé par Henri Rabaud Suivi par Karl Muck Orchestre symphonique de Boston
Directeur musical
1918–1919Pierre Monteux Précédé par Henri Rabaud Suivi par Gabriel Fauré Directeur du Conservatoire de musique de Paris
1920-1941Claude Delvincourt Catégories :- Chef d'orchestre français
- Compositeur de musique classique de la période moderne
- Compositeur français d'opéra
- Élève du lycée Condorcet
- Élève du Conservatoire national supérieur de musique
- Prix de Rome en composition musicale
- Pensionnaire de la Villa Médicis
- Académie des beaux-arts (France)
- Naissance à Paris
- Naissance en 1873
- Décès en 1949
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