- Haidong Gumdo
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Haidong gumdo
Haidong gumdo, également appelé Haedong kumdo, est un art martial coréen du maniement du sabre (type katana).
Sommaire
Présentation
Le Haidong gumdo est construit à partir de mouvements très dynamiques, et la puissance de chacune des techniques capture souvent tant l'œil du pratiquant que l'imagination de ce dernier.
La simple définition de l'art est, en effet, déjà évocatrice : Haidong Gumdo signifie littéralement « la voie du rayon du soleil qui illumine au-delà de la mer de l'Est ».
Cette définition fait référence à l'aspect géographique de la péninsule coréenne et prend en compte les éléments :
- Hai fait référence à ma Mer, mais également au Soleil.
- Dong fait référence à l'Est et également au Soleil, spécifiquement l'énergie de la lumière dégagée par le soleil.
- Gum signifie Epée, Sabre.
- Do est utilisé ici pour traduire une approche tant physique que mentale construisant une personnalité forte, en un mot, la Voie.
A la lecture de cette définition, il est maintenant aisé d'avoir une représentation plus précise du niveau d'implication des combattants coréens et de les imaginer, dressés face aux divers envahisseurs traversant les mers.
Cette image de guerriers puissants, apprenant à maîtriser les énergies de la nature en utilisant des règles issues des lois naturelles et conservant une attitude irréprochable doit rester gravée dans nos esprits.
De nos jours, l'étude du Haidong Gumdo offre de nombreuses opportunités de recherche au plus profond de soi, induisant un engagement physique fort, et l'apprentissage des techniques réveille le sens de la fragilité et de la brièveté de la vie.
La Corée est avant tout connue comme le pays de la mer de l'Est, néanmoins, la représentation que le Haidong Gumdo véhicule induit de nombreuses significations, l'idée générale restant autour de « la mer et de l'est ».
Le nom de l'art a été choisi pour transmettre le symbole de la tradition de la voie du sabre coréen, et également pour avoir en tête la représentation des premiers rayons du soleil, aussi implacablement brandis qu'un sabre « exécutant la justice avec l'énergie de la lumière du soleil réfléchie par l'épée ».
L'art du Haidong Gumdo est ainsi pratiqué avec plusieurs catégories d'armes, et un tronc commun de techniques afin que chaque élève puisse rechercher plus en avant l'essence même de la pratique.
Les championnats
Tous les deux ans se tiennent les Championnats du Monde Haidong Gumdo en Corée.
Ces Championnats regroupent l’ensemble des équipes venues des quatre coins de la planète afin de partager avant tout une passion et un idéal commun.
Les derniers Championnats du Monde 2004 ont ainsi permis à plus de 25 pays différents de se retrouver en Corée sous le Dôme de Pyongyang et d’engager les différents exercices vers la qualification et l’objectif final, revêtir le titre de Samourang dans la catégorie sélectionnée, suprême honneur.
Par ailleurs, ces Championnats ont connu une participation exceptionnelle de plus de 10 000 spectateurs venus de toutes les provinces de la Corée du Sud, appuyés et encouragés des Maires des diverses contrées représentées afin d’exhorter leurs prétendants favoris au titre suprême.
A l’occasion de ces Championnats du Monde, une rituelle cérémonie d’ouverture d’une beauté particulièrement rare permet à l’ensemble des compétiteurs et des spectateurs de découvrir tous les aspects du Haidong Gumdo au cours des nombreuses démonstrations, tout en ouvrant les portes de la culture Coréenne aux multi-facettes encore méconnues du grand public.
La cérémonie d’ouverture des Championnats du Monde de Haidong Gumdo laisse une marque indélébile dans les esprits de tous les spectateurs, pratiquants ou non.
Pour cette occasion unique, les représentants sont officiellement sélectionnés par la World Federation of Haidong Gumdo afin de transmettre avec le plus de justesse possible l’esprit même de l’art.
Tous les aspects du Haidong Gumdo sont démontrés lors de la cérémonie d’ouverture, à l’exception des techniques à main nues, sans sabre, qui ne sont, elles, réservées qu’à une certaine élite.
Les plus grands maîtres ont ainsi la possibilité de démontrer leur dextérité et leur expérience en toute liberté dans un programme qu’ils ont spécialement conçu pour cette occasion.
Les exercices les plus complexes de la discipline sont développés, et ce, dans une ambiance nourrie d’applaudissements.
Certains des aspects les plus intéressants de cette cérémonie sont la majesté, la fluidité et la rapidité des mouvements déclinés avec une maîtrise absolue de l’environnement, du stress, de l’endurance malgré la complexité des épreuves toujours renchérie afin d’estimer ses propres limites.
Il est ainsi aisé de comprendre que cette cérémonie est un réel temps fort des Championnats du Monde, car elle ne repose pas seulement sur la simple recherche de la performance physique, mais apporte de réels éléments de compréhension sur la culture coréenne.
Tel est également un des objectifs du Haidong Gumdo, apporter une compréhension profonde sur les rites et pratiques traditionnels Coréens tout en véhiculant les valeurs des arts martiaux, pour transmettre en finalité au-delà de la pratique le profond respect des valeurs humaines, le sabre n’étant qu’une concrétisation de l’aspect chevaleresque de cette démarche personnelle.
Le Haidong gumdo en France
Le Haidong Gumdo s’est implanté en France en 1997 par le dépôt légal du titre français.
Pour sa part, l’Association Française de Haidong Gumdo est une instance de type Association Loi 1901 et qui apparaît comme l’interlocuteur privilégié du ministère ou secrétariat d’état à la jeunesse et aux sports.
Plusieurs Comités ou Commissions ont été créés afin de guider les pratiquants dans l’évolution de leur cursus, notamment :
- Comité des grades
- Commission des pratiquantes pour la représentation féminine
- Commission des distinctions
- École Nationale des cadres
L’Association Française de Haidong Gumdo a reçu dernièrement les vifs encouragements de Son Excellence l’Ambassadeur de Corée en France ainsi que de son Ministre, dans le cadre du développement du HDGD en France et en Europe, et bien sûr du renforcement des relations France-Corée.
L’Association Française de Haidong Gumdo représentée par son Responsable Technique (désigné par les officiels Coréens) s’est vue décerner à plusieurs reprises les honneurs de la World Fédération of Haidong Gumdo tant pour sa qualité technique que pour les travaux réalisés.
L’Association Française de Haidong Gumdo développe de nombreux stages d’initiation sur tout le territoire et le nombre de licenciés connaît une très forte croissance malgré la jeunesse de l’implantation de la discipline sur notre hexagone.
De même, l’école nationale des cadres favorise les échanges avec la Corée afin de faire bénéficier aux instructeurs français d’éléments supplémentaires sur le contenu même de la pratique interprété par les représentants Coréens.
Historique
C'est dans l'ancienne contrée Coréenne appelée « Gogureo » que le Haidong Gumdo a vu le jour. Les premières illustrations présentant la pratique du Haidong Gumdo remontent à une période antérieure au Moyen Âge européen.
La contrée du « Gogureo » était très connue pour ses duels de sabre, et également ses luttes intestines, poussant les divers pratiquants à affiner leur technique de survie.
Selon la légende, un maître du nom de Séolbong donna le nom de Haidong Gumdo à l'art développé dans les montagnes de Changbai durant la dynastie du Gogureo dont les pratiquants s'appelaient Samurang.
A l'instar de nombreux arts martiaux asiatiques, le Haidong Gumdo construit ses techniques sur la base des animaux généralement mythologiques tels :
- le Phénix renaissant de ses cendres,
- le Dragon pour sa puissance et ses nombreuses qualités
- le Tigre pour son agilité et son comportement combatif.
Tout au long de l'existence du Gogureo, des envahisseurs étrangers sont venus l’attaquer sans répit, mais ils ont subi chaque fois des défaites cuisantes devant sa puissante résistance.
L’héroïque résistance des Gogureotes pour repousser les grandes offensives tenaces des Sui et des Tang pendant des dizaines d’années au VIIe siècle est un événement notable dans l’histoire guerrière du Moyen Âge.
En 612, l’armée et le peuple du Gogureo, sous le commandement du général Ulji Mundok, ont écrasé avec brio 3 millions d’hommes des troupes d’agression des Sui ; plus tard, sous la direction du célèbre général Yongae Somun, ils ont déjoué la pression et les actes d’agression de Tang. Le grand patriotisme de son peuple et son esprit d’assistance à l’armée étaient à la base de la puissance du Gogureo.
La culture développée du Gogureo a exercé une grande influence non seulement sur le Paekje et le Silla et les autres pays voisins de même origine, mais aussi sur le Japon. La fresque du tombeau Takamatszuga de la préfecture de Nara, la plus célèbre fresque tombale au Japon, et la peinture murale dorée du temple Hougu faite en bois, la plus ancienne au monde, ont toutes créées par des Gogureotes.
Le Gogureo était une grande puissance de l’Orient au Moyen Âge, de par la taille de son territoire, de l’importance de ses forces militaires, du développement de sa culture et de la durée de son existence.
A l'instar de tous les autres arts martiaux, la tradition de l'enseignement du Haidong Gumdo s'est faite depuis le moyen âge essentiellement de manière orale, de contrée en contrée, appuyée toutefois de planches récapitulatives des techniques fondamentales transmises de maître en maître.
Ces planches ont été transmises en 1961 au Président de la World Fédération of Haidong Gumdo, le Grand Maître Kim Jeong Ho, rendant ce dernier seul dépositaire officiel et reconnu des techniques ancestrales du Haidong Gumdo.
Ainsi, c'est avec l'aide de son propre Maître que le Grand Maître Kim Jeong Ho synthétisa l'ensemble des techniques qu'il avait lui-même apprises, pour créer en finalité le Haidong Gumdo actuel, bâti sur les fondations des techniques de guerre spécifiques aux guerriers Samourang.
Le Haidong Gumdo n'est définitivement pas un art martial nouveau, car chaque technique correspond à des stratégies particulières de combat qui ont fait leurs preuves sur les champs de bataille, mettant à l'épreuve l'ensemble des techniques de sabre(s) implémentées des techniques pieds poings, projections, immobilisations etc...
Controverse
Une série d'actions légales entre les deux organisations principales du Haidong Gumdo ont révélé et documenté l'histoire de cet art martial. Ces organisations prétendent que le Haidong Gumdo est ancré dans la tradition martiale des Samurang, un groupe de guerriers d'élite originellement entraînés par un maître nommé Seolbong dans l'ancien royaume du Goguryeo ( L'actuelle Corée du Nord). Néanmoins, les documents écrits vérifiant l'existence de cette classe de guerriers, ainsi que toute information quant à ce qu'il advint des Samurang et de leurs méthodes de combat au sabre après la chute du Guguryeo, manquent cruellement.
La Fédération Mondiale de Haidong Gumdo revendique que Kim Jeon-Ho, président de la Daehan Haidong Gumdo Federation, a appris le Haidong Gumdo d'un maître appelé Jangbaeksan sur le Mont Kwanak. Les essais mènent plutôt à la conclusion que le Haidong Gumdo a été créé de toute pièce par Kim Jeong-Ho et Na Hanil, qui ont tous les deux étudiés les arts à l'épée du Gicheonmun (sous la tutelle de Bak Daeyang) et le Simgeondo (sous la tutelle de Kim Changsik), et que le nom de Jangbaeksan etait juste une métaphore de cet enseignement. Les deux hommes ont travaillé ensembles sous le nom du plus connu de ces deux arts, le Simgeomdo. Le Haidong Gumdo est resté un art relativement mineur jusqu'en 1989 où Na Hanil a joué un grand rôle dans une série télé coréenne. Cela a aidé considérablement à la promotion du Haidong Gumdo, mais la rapide croissance de l'organisation a amené des conflits internes.
Liens externes
Site du Montpellier Haedong Kumdo
Site de l'association Française de Haedong Kumdo
Site français de Haidong gumdo
site de la World federation of Haidong gumdo
Catégorie : Art martial coréen
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