- Guy Saint-Pierre
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Guy Saint-Pierre (Windsor Mills, 3 août 1934 - ) est un ingénieur, un homme d'affaires et un nomme politique québécois. Entre 1970 et 1976, il a été député libéral de Verchères puis de Chambly à l'Assemblée nationale du Québec et ministre dans le premier gouvernernement de Robert Bourassa. Au terme de sa carrière politique, il s'est tourné vers le monde des affaires, orchestrant la fusion des deux plus grandes sociétés montréalaises de génie-conseil au sein du groupe SNC-Lavalin en 1991.
Sommaire
Biographie
Il est le fils d’Armand Saint-Pierre un arpenteur-géomètre bien connu de la région des Bois-Francs et d’Alice Perra, une américaine originaire du Massachusetts. Il se fait remarquer très tôt au Collège Sacré-Cœur de Victoriaville comme étant un jeune étudiant doué et dévoué à la communauté locale.
Ses études collégiales complétées, il débute à l’automne 1953 son baccalauréat en génie civil à l’Université Laval où il gradue brillammentau printemps 1957. Pour défrayer ses études de premier cycle il s’engage dans le programme élève officier (COTC) des Forces canadiennes et sert à titre de capitaine dans le corps du Génie de l’armée de terre. Récipiendaire de la bourse Athlone, il s’envole à l’été 1957 vers Londres avec son épouse Francine pour compléter une maîtrise en génie civil à l’Imperial College of Science and Technology de l’Université de Londres où il gradue en 1959.
Ingénieur
De retour au Québec, il complète son affectation avec les forces canadiennes dans le corps canadien des ingénieurs à Gagetown au Nouveau-Brunswick et à la base de Valcartier avec le 5e Régiment du génie de combat. Tout au long de cette période passée avec l’armée, il est remarqué par ses supérieurs pour son engagement au travail et son dévouement à l’organisation[réf. nécessaire].
Père de 3 jeunes enfants, Marc, Guylaine et Nathalie, il quitte l’armée en 1964 et devient registraire de la Corporation des Ingénieurs du Québec. La firme d’ingénierie Acres Québec l'engage en 1967 pour réaliser l’aménagement hydroélectrique des chutes Churchill au Labrador. Son attachement au travail et sa détermination le conduit à devenir vice-président de la firme en 1969. Au cours de cette période il cumule aussi la fonction de secrétaire trésorier de l’Association des ingénieurs-conseils du Canada.
Carrière politique
Au printemps 1970, le gouvernement de l’Union nationale est au pouvoir depuis juin 1966 et le Québec se rapproche d’une élection générale. Résidant à Saint-Bruno sur la rive sud de Montréal, un groupe de citoyens l’invite à se porter candidat libéral. Le 29 avril, il est élu député libéral de la circonscription de Verchères et ministre de l’Éducation dans le gouvernement de Robert Bourassa[1].
Il sera muté au poste de ministre de l’industrie et du commerce en février 1972, poste qu’il occupera jusqu’à la défaite du PLQ le 15 novembre 1976. Les communautés journalistique, politique et économique de l’époque diront de lui qu’il aura été l’un des ministres les plus compétents de cette période[réf. nécessaire].
Direction d'entreprise
Résolument tourné vers l’esprit d’entreprise et la volonté de se réaliser en tant que québécois dans l’ensemble corporatif canadien, il est nommé adjoint au président de la compagnie John Labatt en février 1977. Ce dernier dira de lui que sa volonté de trouver une solution à un problème l’avait incité à le recruter. En 1978, Guy Saint-Pierre est nommé président et chef des opérations des Minoteries Ogilvie, une filiale du conglomérat John Labatt . Il occupera ce poste jusqu’en 1988. Parallèlement, il est nommé membre du conseil consultatif du Trust Royal en 1987 et président de l’Association des manufacturiers canadiens la même année.
Après une décennie à la tête d’Ogilvie, une entreprise canadienne du secteur agro-alimentaire, il songe à diriger une entreprise québécoise. Une opportunité se présente à lui lorsque le conseil d’administration de la firme d’ingénierie SNC lui offre le poste de président et chef de l’exploitation. Il accepte le poste en janvier 1989 tout en étant conscient que la firme doit renouer avec la profitabilité dans un contexte où l’industrie du génie-conseil vit une conjoncture difficile. Son acharnement au travail et sa présence dans la gestion interne de la firme génère un retour à la profitabilité et un accès de plus en plus important aux marchés internationaux. Le concurrent de SNC, la firme d’ingénierie Lavalin, éprouve de sérieuses difficultés financières au printemps 1991. Guy Saint-Pierre et son équipe font l’acquisition de cette dernière au mois d’août de la même année.
La fusion des deux firmes et leur développement vont constituer pour lui le plus grand défi de sa carrière. Devenu président et chef de l’exploitation de la nouvelle firme SNC-Lavalin, Guy Saint-Pierre fera de cette entreprise entre 1991 et 2002 l’une des 5 plus importantes firmes d’ingénierie au monde. Il occupera le poste de président et chef de l’exploitation de 1989 à 1996 et de président du Conseil d’administration de mai 1996 à mai 2002. Au cours de cette période il siège entre autres aux conseils d’administration de la Banque Royale du Canada, de la compagnie Alcan, General Motors du Canada, BCE, Stelco, Suncor, ESSROC et du Conseil canadien des chefs d’entreprises dont il sera le président en 1995. Au même moment, il agit à titre de président de la campagne Centraide afin de porter assistance aux défavorisés. Enfin, il est élu président du Conference Board of Canada pour les années 1992 et 1993.
Le rayonnement de ses activités au Canada et à l’étranger fait qu’en 1994 il remporte le prix du président et chef de la direction (CEO) de l’année au Canada. Le 31 juillet 2001, il est le premier francophone au pays à accéder au poste de président du conseil d’administration de la Banque Royale du Canada (2001 à 2004).
M. Saint-Pierre vit à Montréal avec son épouse Francine. Ils ont trois enfants; Marc qui demeure à Ottawa avec son épouse Elaine, Guylaine qui réside à Saint-Lambert et Nathalie qui réside dans les Cantons de l'Est. Les Saint-Pierre ont aussi trois petits enfants, Mathieu (Fils de Marc), Laurence (Fille de Guylaine) et Stéphanie (Fille de Nathalie).
Honneurs
- 1975 - Médaille Julian C. Smith
- 1993 - Médaille Sir John Kennedy
- 2001 - Médaille Gloire de l'Escolle
- (2009) Grand officier de l'Ordre du Québec
- Officier de l'Ordre du Canada
- Prix du président-directeur général de l'année au Canada, 1994
- Doctorat honorifique de l'Université Concordia
- Doctorat honorifique de HEC Montréal
- Doctorat honorifique de l'Université de Sherbrooke
- Doctorat honorifique de l'Université Laval
- Doctorat honorifique du Collège militaire royal de Saint-Jean
- Membre élu du Panthéon des hommes d'affaires canadiens (Canadian Business Hall of Fame)[2].
Notes et références
- Lacasse 1983, p. 93
- liste officielle. Canadian Business Hall of Fame,
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Assemblée nationale du Québec, Notice biographique de Guy Saint-Pierre
Bibliographie
- André Bolduc, Du génie au pouvoir : Robert A. Boyd, à la gouverne d'Hydro-Québec aux années glorieuses, Montréal, Libre Expression, 2000, 259 p. (ISBN 2-89111-829-4).
- André Bolduc, Clarence Hogue et Daniel Larouche, Hydro-Québec : l'héritage d'un siècle d'électricité, Montréal, Libre Expression, 1989, 405 p. (ISBN 2-89111-388-8).
- Roger Lacasse, Baie James, une épopée, Montréal, Libre Expression, 1983, 653 p. (ISBN 2-89111-109-5).
Précédé par Guy Saint-Pierre Suivi par Guy Lechasseur
LibéralDéputé de Verchères
Libéral
Assemblée nationale du Québec1970-1973 Marcel Ostiguy
LibéralJean Cournoyer
LibéralDéputé de Chambly
Libéral
Assemblée nationale du Québec1973-1976 Denis Lazure
Parti québécoisCatégories :- Personnalité québécoise du monde des affaires
- Ingénieur québécois
- Militaire québécois
- Ancien ministre du Québec
- Ancien député du Parti libéral du Québec
- Membre du Panthéon canadien des hommes d'affaires
- Naissance en 1934
- Naissance en Estrie
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