- Guitarre d'amour
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Arpeggione
L' arpeggione est un instrument à cordes frottées, joué à l'archet, à 6 cordes et accordé comme une guitare.
Il est appelé également guitare-violoncelle ou guitare d'amour.
Ne disposant pas d'une pique, contrairement au violoncelle, il doit être joué tenu entre les genoux.
Il a été inventé par le luthier Johann Georg Staufer en 1823, en tant que déclinaison d'une guitare. Cet instrument n'a eu que très peu de succès, sa tenue étant particulièrement malcommode et la présence de 6 cordes rendant un jeu à l'archet délicat. Il semble n'avoir été utilisé qu'une dizaine d'année.
Son répertoire ancien connu se limite à deux œuvres :
- un concerto pour arpeggione et orchestre de Henri-Auguste Birnbach (Breslau 1782 - 1840) [1], perdu ;
- la sonate Arpeggione de Franz Schubert (D821) dont la partie pour arpeggione est jouée de nos jours dans des arrangements pour divers instruments, dont le violoncelle, le violon alto, la contrebasse et la guitare.
Son répertoire contemporain, suscité depuis 2001 par l'arpeggioniste Nicolas Deletaille est riche d'une vingtaine d'oeuvres:
- Nicolas Deletaille + Laurent Beeckmans: Etude pour arpeggione seul (2001)
- Kris Oelbrandt: Monologue pour arpeggione seul (janvier 2002)
- Sarana Chou: Guitarpeggione pour arpeggione et guitare (mars 2002)
- Paul-Baudouin Michel: Dialectophonie pour arpeggione et piano (avril 2002)
- Aldo Platteau: Sonum I et II pour arpeggione et guitare (printemps 2003)
- Aldo Platteau: Sonum III pour arpeggione solo et 10 autres instruments (printemps 2003)
- Grégory Guéant: Le Chant des Fulgures pour arpeggione et flûte à bec alto (janvier 2005)
- Grégory Guéant: Schèmes pour arpeggione et flûte à bec alto (mars 2005)
- Jean-Pierre Deleuze: Âlâp pour arpeggione, guitare et bansuri (mars 2005)
- Gilles Gobert: "Pièce" pour arpeggione et électronique (mars 2005)
- Nicola Visalli: "Tammam" pour arpeggione microtonal et piano (avril 2005)
- Nicola Visalli: "Rawah" pour arpeggione microtonal solo (mai 2005)
- Spencer Topel: Concerto pour arpeggione et orchestre d'instruments anciens (juillet 2005)
- Laurent Mettraux: "Le Sommeil de la Raison produit des monstres", d'après Goya, pour arpeggione solo, M. 647 (décembre 2005)
- Jean-Pierre Deleuze: "Toccata éolienne" pour alto (2002) ou arpeggione (2006) et piano
- Grégory Guéant: "In Kant" pour arpeggione et piano (avril 2006)
- Henri Pousseur: "Dépli et Configuration de l'Ombre" pour arpeggione seul (février 2007)
- Boyan Vodenitcharov: "Preludium I" pour arpeggione et pianoforte (version arpeggione: 2008)
- Jacques Leduc: "Pour l'arpeggione", Petite suite Op. 82 pour arpeggione seul (mars 2008)
- Benjamin Bailie: "Rumination" pour arpeggione et pianoforte (novembre 2008)
- Giovanni Albini: "in crescendo" pour arpeggione seul (decembre 2008)
Notes et références
- ↑ François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (1835), lire en ligne. Cette référence indique de Birnbach fut également un grand praticien de cet instrument, dont il joua à Vienne jusqu'en 1824 puis à Berlin
Lien externe
- Site personnel sur l'arpeggione, réalisé par l'arpeggioniste Nicolas Deletaille.
- Portail de la musique classique
Catégories : Instrument de musique classique | Instrument à cordes frottées
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