Guillaume de verceil

Guillaume de Verceil appelé aussi Guillaume de Montevergine, du nom de la montagne sur laquelle il bâtit un monastère, était un moine du XII^e siècle, reconnu comme saint par l'Église.

Sommaire 1 Vie 2 Miracles 3 Fête 4 Sources 5 Notes 6 Lien externe

Vie

Issu d'une noble famille de Lombardie, Guillaume naquit à Verceil. Il perdit ses parents alors qu'il était tout jeune, et décida, à 15 ans, de partir en pèlerinage pour Saint-Jacques-de-Compostelle. Il y alla les pieds nus, vêtu d'un simple habit, et souffrit de la faim et de la soif tout du long du parcours.

Est-ce à la suite de cette longue marche pieuse que Guillaume sentit qu'il était appelé à une vie solitaire et méditative ? Il quitta sa région natale, et partit aux environs de Naples, et s'installa sur une montagne déserte, le mont Solicchio, pratiquant l'abstinence et les mortifications permanentes.

Sa réputation fut vite grande, et de nombreuses personnes attirées par la sainteté du personnage et la qualité de ses instructions, vinrent le visiter afin d'obtenir une aide spirituelle. Plusieurs prêtres séculiers aussi le supplièrent de les prendre comme disciples. Guillaume songea alors à l'établissement d'une congrégation, réunissant des ermites comme lui, qui vivraient sous une règle stricte, et c'est ainsi qu'il fonda, en 1119, sous le pontificat de Calixte II, le monastère du Mont-Vierge.^[1]

Les moines de la congrégation devaient avoir une vie de pénitence et de mortifications, il leur était interdit de boire du vin, de manger de la viande, et de consommer des laitages, ils devaient jeûner trois jours par semaine en n'absorbant que quelques herbes crues avec un peu de pain.

Guillaume eut à lutter contre ses frères, qui trouvaient la règle particulièrement dure, ce qui ne l'empêcha pas d'aller au-delà de Naples fonder d'autres monastères.

Le roi de Naples Roger, ayant entendu parler de Guillaume, et des nombreux miracles qu'il faisait, le fit venir à sa cour. Il fut profondément bouleversé par leurs entretiens, et lui ordonna de construire un nouveau couvent juste en face de son palais, afin qu'il puisse le rencontrer plus facilement. De son côté, saint Guillaume profitait de ces visites pour exhorter le roi et la cour à la pratique d'une vie chrétienne pleine de piété et de renoncement.

Guillaume mourut en 1142 au monastère de Guglieto, dont l'église, initialement intitulée Saint Sauveur prit le nom de Saint Guillaume.

Miracles

À peine Guillaume se fut-il retiré dans son ermitage que ses dons de thaumaturge furent connus. Rapidement il fut réputé pour redonner la parole aux muets, l'ouïe aux sourds, la vigueur aux malades. Il changeait l'eau en vin, et accomplissait toutes sortes de prodiges jusqu'à prédire la date de sa propre mort.

Un jour, les courtisans du roi Roger, mécontents des sermons du saint, lui envoyèrent une courtisane afin de le tenter. Celui-ci la renvoya aimablement, lui demandant de revenir le voir le soir même. Elle revint et trouva Guillaume allongé sur un lit de braise, qui l'invitait à venir le rejoindre auprès de lui.

Cette femme fut tellement bouleversée qu'elle demanda immédiatement pardon au saint, et devint peu de temps après abbesse d'un couvent de religieuses qu'il avait fondé. Plus tard, elle sera connue sous le nom de la Bienheureuse Agnès de Venosa.

Fête

Guillaume de Verceil est fêté le 25 juin.

Sources

• Bollandistes, Paris, 1874, tome VII, p. 358-361

Notes

Lien externe

• Vie de Guillaume de Verceil

• Portail du christianisme
• Portail du catholicisme