Guillaume Caoursin

Guillaume Caoursin, fils d'un Rhodien, naquit à Douai en 1430. Il mourut à Rhodes, en 1501, toujours pourvu de son emploi de vice-chancelier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem^[1].

Nom et dérivés

Canoersin . Caornsin . Coœfinus .Coaverfinus .Courinus. Guillelmi Caoursin

Biographie

Pendant 40 ans, Guillaume Caoursin fut au service de Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, tant en qualité de vice-chancelier que dans l'exercice d'autres postes importants : cependant il ne porta jamais l'habit de l'Ordre, et n'y fit point profession.

• Dès l'an 1462, il assista comme vice-chancelier au premier chapitre général, convoqué à Rhodes, .
• En 1466, il accompagna à Rome le grand-maître, pour la tenue d'un chapitre général. Cette assemblée eut lieu en présence du pape Paul II, et la clôture, il fut ordonné il tous ceux qui n'avaient pas l'habit de l'Ordre de s'e séparer; mais Caoursin, en considération de sa personne, fut excepté de cette mesure.
• Le grand-maître. Piero Raimondo Zacosta décéda à Rome et il repartit à rhodes avec son successeur romain Jean-Baptiste Orfini puis il aura comme proctecteur Pierre d'Aubusson.
• En 1470 il fut envoyé en ambassade auprès du pape pour lui demander su secours contre les trurcs qui menacaient l'ile.

Il remplit ensuite successivement diverses missions, et se distingua pendant le siège que les Turcs firent de Rhodes en 1479.

• Peu de temps après ce siège, il se maria, et le grand-maître, voulant reconnaître les services qu'il avait rendus à l'Ordre, et principalement dans la nouvelle compilation des statuts^[2] lui fit présent de mille florins d'or. Son zèle pour la prospérité de cet Ordre ne se démentit jamais.

En 1484, il est auprès du pape Innocent VIII Ambassadeur. Sa Sainteté fut tellement charmée de son éloquence et de son habileté, qu'elle le créa Comte palatin et le nomma secrétaire apostolique.

• De nouvelles et importantes missions remplirent encore sa carrière.

Bibliographie

Une dizaine d'œuvres de Caoursin ont été imprimées à Ulm en 1496 avec une quantité d'estampes en bois dont voici les premières ^[3]

• "Obsidionis Rhodiœ urbis descriptio"
• "De terrœ motûs laboré, qud Rhodii affect funt" concernant le tremblement de terre de Rhodes en 1480
• "Oriatio in senatu Rhodorium ,de morte Turci, habita pridie Kalendas junias M.CCC.LXXXI." Mahomet II était mort à 52 ans en mai de la même année.
• "Gestorum Rhodiae obsidionis commentarii"

Un texte de Caoursin demanda la libération de Zizim^[4] Ces œuvres ont été traduites en 1513 en allemand par Jean Adolphus selon Volfius^[5]

Laurent Vissière, « Guillaume Caoursin : une conscience européenne en Méditerranée », dans La noblesse et la croisade à la fin du Moyen Âge : piété, diplomatie, aventure, Actes du colloque de Prague (26-27 octobre 2007), dir. Martin Nejetly et Jaroslav Svátek, Toulouse, 2009, p. 245-275.

A Douai

• Le 5 juillet 1816, il a été découvert dans la chapelle de la Maison des Templiers (Douai), à Douai, qui, depuis la destruction de la milice du Temple, a appartenu à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, une pierre tumulaire de deux mètres de longueur, et d'un mètre de largeur sur laquelle est incisée l'image d'un commandeur de Malte avec cette inscription Ci git religieuse personne frère Guillaume Caoursin en son temps commandeur de Monddier et de Dourges, gard et gouverneur de la command de Hautavaines, qui trépassa l’an mil CCC LV, le XXIV à aoust
• Le personnage, auquel cette épitaphe est consacrée était, selon toute probabilité, le père du Caoursin auquel cet article se rattache. La pierre retrouvée au Temple est, depuis 1810, déposée dans les jardins de la loge des francs-maçons de Douai.

Notes et références

• Portail de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem