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Guerrier
Un guerrier est une personne qui fait la guerre.
Or c'est aussi la définition à laquelle répondent les mots « soldat », « militaire » et « mercenaire » avec pour ce dernier une connotation davantage vénale. Mais si tous ces personnages font effectivement la guerre, ils la font de manières différentes, pour des motifs différents et c'est ce qui explique cette diversité de termes.
La notion de guerrier est plus complexe que celle du mercenaire qui combat pour l'argent ou du soldat salarié. Mais lorsque que l'on parle de guerrier d'autres idées viennent se greffer à ce vocabulaire. Des mots comme respect, terreur, ridicule, combattant, fierté, anti-conformisme, défense d'idéaux, code d'honneur... Tentons d'expliquer d'où viennent ses connotations.
Sommaire
Les connotations positives
La notion de « bon ». Le seigneur-guerrier
Les origines des connotations de bonté, de code d'honneur, de puissance que véhicule le terme de guerrier peuvent s'expliquer d'après deux théories ; celle de Nietzsche dans « La généalogie de la morale » et celle qui se rapproche des arts martiaux d'après le bushido : le code d'honneur des samouraïs (la voie du guerrier en japonais).
Nietzsche semble classer les individus en deux catégories : les faibles et les puissants. Il explique que les puissants sont, au départ de la civilisation, ceux qui détiennent le pouvoir d'agir directement, de produire des actions créatrices ; par opposition aux faibles qui se contentent de vivre par actions réactrices car ils n'ont pas le pouvoir d'être à l'origine de l'action. Comment acquiert-on ce pouvoir ? Dans l'ordre d'abord :
- par la force
- par le capital
- par la manipulation en dernier lieu.
Pour Nietzsche la force physique est la première manière d'acquérir le pouvoir car c'est la plus simple intellectuellement à mettre en œuvre. Donc ce sont les guerriers qui les premiers ont acquis le pouvoir.
Nietzsche explique aussi que, forts de leur pouvoir, les puissants établirent (définirent) le sens des valeurs morales de « bien » et de « bon », de « mal » et de « mauvais ». Donc dans un premier temps les guerriers. Ce qui pourrait expliquer les connotations de « bon », de valeurs positives, attribuées au guerrier - étant donné que se sont eux-mêmes qui les définirent en premier lieu.
Akimovitch "le tartar" ajoute que la valeur d'un guerrier se mesure par la grandeur de son courage mais qu'une bonne épée y contribue fortement.
La voie du bushido. Le guerrier-sage
Lorsque la période de paix Edo (1603-1867) succéda à l'époque des seigneurs guerriers, une nouvelle notion fit son apparition dans les arts martiaux japonais : le budo ou « voie martiale » où « do » vient du chinois « tao » qui veut dire le chemin que vous empruntez dans la vie. Ainsi était né le bushido « voie du guerrier » qui visait à développer les attitudes mentales et des objectifs spirituels, à suivre une voie, une manière de vivre, un code d'honneur...
Le même phénomène se développa en occident avec les maîtres d'escrimes et le développement des arts martiaux. Les contes pour enfants vantant le courage et la loyauté des chevaliers ou des samouraïs amplifièrent encore l'image du guerrier saint aux valeurs pures, simples, irréprochables et dénuées de vices.
Qui est le guerrier d'aujourd'hui
Le guerrier actuel semble se définir comme un combattant défendant des idéaux auxquels il tient plus que jamais. Il naît dans des situations en impasse lorsque les solutions les plus pacifiques sont épuisées.
Le guerrier ne lutte plus pour l'obtention d'un pouvoir. Il fait la guerre pour obtenir la paix et la liberté d'être. Désormais c'est lui l'agressé.Le guerrier est donc un paradoxe à lui tout seul et selon le code d'honneur des samouraïs il doit être modeste, discret, maître de lui et ne livrer combat qu'en cas de nécessité. Son «art» doit servir la paix.
Voir aussi
- Portail de l’histoire militaire
Catégorie : Guerre
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