- Guerres sacrées
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Guerres sacrées est le nom de plusieurs guerres menées par l'amphictyonie de Delphes.
Sommaire
La première guerre sacrée
La première guerre sacrée se déroula de 600 av. J.-C. à 590. La cité d'Athènes se rangea aux côtés des Thessaliens et de la cité péloponnésienne de Sicyone pour expulser les Cyrrhéens du sanctuaire. Solon s'y distingua aux côtés des Athéniens[1]. Après la libération du sanctuaire, Athènes obtint un siège au collège des Amphictions (l'amphictyonie était l'organe qui administrait le sanctuaire de Delphes). L'amphictionie décida que la cité de Cirrha soit détruite en signe de représailles pour la souillure dont elle s'était rendue coupable, et son territoire consacré à Apollon, avec interdiction de le cultiver à jamais.
La deuxième guerre sacrée
La deuxième guerre sacrée eut lieu entre 449 et 447 contre les Phocidiens, qui avaient pillé le temple. Les Athéniens furent vaincus à Chéronnée par les Spartiates, alliés des Sacrilèges.
La troisième guerre sacrée
La troisième guerre sacrée est très importante puisqu'elle toucha la majorité de la Grèce. Elle se déroula entre 355 (ou 357) et et s'acheva en 346 par la victoire militaire Philippe II de Macédoine. Elle avait un motif différent : les Phocidiens auraient labouré un champ consacré aux dieux.
La quatrième guerre sacrée
La quatrième guerre sacrée se déroule de l'automne 339 av. J.-C. à l'automne 338. C'est Eschine qui convainc l'amphyctionie d'attaquer les Locriens d'Amphissie. En effet, ceux-ci ont cultivé la plaine consacrée à Apollon, et reconstruit le port détruit pendant la première guerre sacrée, ce qui est mauvais présage. Sous la conduite de Philippe II, les Amphictyons attaquent donc Amphissie. Philippe prend Élatée, puis se dirige vers Thèbes, qui s'allie à Athènes. Les deux cités combattent les armées macédoniennes, et subissent la défaite de Chéronée, fin août 338. Un lion de pierre est édifié à la mémoire du « bataillon sacré » des Thébains, qui est détruit. Thèbes est traitée durement par Philippe ; Athènes est traitée avec clémence : c'est la paix de Démade. En effet, Philippe pense qu'il aura besoin de la flotte athénienne lorsqu'il attaquera la Perse. De plus, il craint qu'Athènes ne se révolte si elle est malmenée.
Notes et références
- Plutarque, Les Vies parallèles.
Articles connexes
Catégorie :- Guerre de la Grèce antique
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