Grue américaine

Grue américaine

Grue blanche

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Grue blanche
 Grus americana
Grus americana
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Gruiformes
Famille Gruidae
Genre Grus
Nom binominal
Grus americana
(Linnaeus, 1758)
Répartition géographique
Répartition de la Grue blanche (1995) bleu: aire d'hivernage,  gris: aire d'estivage,  orange: aire d'hivernage,  vert: résident à l'année

Répartition de la Grue blanche (1995)
bleu: aire d'hivernage,
gris: aire d'estivage,
orange: aire d'hivernage,
vert: résident à l'année

Statut de conservation IUCN :

EN D : En danger
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Statut CITES : Cites I.svg Annexe I ,
Révision du 01/07/75

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La Grue blanche (Grus americana) est un grand oiseau, le plus grand de l'Amérique du Nord, appartenant à la famille des Gruidae. Cette espèce est en voie de disparition, mais fait l'objet de plusieurs programmes de protection et de conservation des gouvernements du Canada et des États-Unis : 200 individus survivants en octobre 2005, 340 en liberté au printemps 2007. On la trouve notamment dans l'Aransas National Wildlife Refuge.

Sommaire

Description morphologique

Les rémiges primaires noires ne sont visibles qu'en vol.

Plumage

L’ensemble du plumage de l’adulte est blanc immaculé sauf les primaires qui sont noires, le dessus de la tête qui est rouge et la face qui comporte du rouge et du noir. Les primaires noires ne sont visibles que lorsque les ailes sont déployées. Les pattes sont gris foncé presque noir et le bec est vert foncé. Le mâle et la femelle sont identiques[1],[2].

Mensurations

La Grue blanche est le plus grand des oiseaux nord-américains, mesurant presque 1,5 m de haut posé au sol. L’envergure est d’environ 2,21 m (valeurs extrêmes de 2 et 2,3 m) et la longueur environ 1,32 m (valeurs extrêmes de 1,3 et 1,6 m). Le mâle est un peu plus grand et plus lourd que la femelle, pesant environ 7,3 kg alors que la femelle fait environ 6,4 kg[1],[2] (valeurs extrêmes de 4,5 et 8,5 kg).

Écologie et comportement

Alimentation

La Grue blanche est omnivore. Elle trouve sa nourriture autant sur et dans le sol, dans l’eau que dans la végétation. Sur les aires de nidification, elle se nourrit de mollusques, de crustacés, d’insectes aquatiques, de petits poissons, de grenouilles et de couleuvres[3], [4], mais aussi de petits oiseaux, de rongeurs et de baies.

Pendant la migration, elle se nourrit de grenouilles, de poissons, de tubercules de plantes, d’écrevisses, d’insectes et de grains dans les champs cultivés. Pendant l’hiver, dans les marais et le long des côtes, l’oiseau capture surtout des crabes (en particulier le Crabe bleu) et des palourdes. À l’intérieur des terres et dans les champs, il ne dédaigne pas les glands, les escargots, les souris, les campagnols, les écrevisses, les sauterelles et les couleuvres[5],[6].

Reproduction

Un œuf.

Construit avec des plantes aquatiques, le nid mesure entre 0,6 et 1,5 m de diamètre et émerge jusqu'à 0,45 m au-dessus de l'eau. La femelle pond généralement 2 œufs entre fin avril et mi-mai. L'incubation dure 28 à 31 jours. Les poussins sont couverts d'un duvet brun cannelle dessus et gris pâle ou blanc brunâtre dessous. Ils s'envolent 80 à 90 jours après leur naissance.

Longévité

La plus vieille grue blanche connue, une espèce protégée car menacée de disparition, est morte à l’âge de 28 ans. La grue, une femelle, avait été baguée peu après sa naissance dans le parc national de Wood Buffalo (Canada). Sa carcasse a été retrouvée le mercredi 2 novembre 2005 au bord du lac Muskki en Saskatchewan (Canada).

Les oiseaux captifs peuvent atteindre 40 ans.

Habitat

L’aire de nidification dans le parc national de Wood Buffalo se compose d’une mosaïque d’étangs de faible profondeur et d’étendu variable (1-25 ha) sur des sols mal drainés. Ces étangs ont pour la plupart un fond meuble de marne. Les étangs sont séparés par d’étroites bandes de terre ferme ou croissent les épinettes blanche, les épinettes noire, les mélèzes laricin et les saules. À ces essences de plus grandes tailles se mêlent le Bouleau glanduleux, le Thé du Labrador et le Raisin d'ours. Dans l’eau, le Scirpe est la plante la plus commune, quoique le Typha, Carex aquatilis et les algues du genre Chara peuvent être également présents[1].

Dans le Refuge National de la Faune d’Aransas, où hivernent les oiseaux nicheurs du Parc National de Wood Buffalo, les habitats fréquentés par la Grue sont surtout les marais côtiers, les baies peu profondes et les estrans. Ces milieux sont dominés par Distichlis spicata, Batis maritima, Spartina alterniflora, la Salicorne et Borrichia frutescens[1].

Systématique

La Grue blanche est monotypique. Des analyses de l’ADN démontrent qu’elle est génétiquement associée à la Grue cendrée, la Grue moine, la Grue à cou noir et la Grue du Japon[7],[8].

Population et conservation

Jeunes grues lors de leur première migration accompagnées d'un Ultra-léger motorisé

La grue blanche n'a jamais été très répandue et le nombre d'individus n'a probablement jamais dépassé 1500, mais il n'en restait que 21 en 1941. En avril 2007, il y avait 340 grues blanches à l'état sauvage et 145 individus en captivité.

Un petit groupe expérimental a été introduit dans les Montagnes Rocheuses à l'ouest des Etats-Unis et un autre groupe de même nature mais sédentaire est établi dans le sud-est en Floride[9].

La reproduction en captivité, l'aide à la migration et la loi sur les espèces en danger ont sauvé la grue blanche. Mais le développement humain le long de ses routes migratoires et la réduction de la diversité génétique depuis la précédente chute de population restent problématiques.

La Grue blanche et l'homme

La Grue blanche est également une école réputée de Kung Fu, inspirée des écoles de Shaolin. Cette technique de Kung Fu est principalement axée sur le self-défense, des exercices respiratoires ainsi que de méditation. La Grue Blanche symbolise le calme (yin), la pureté et la loyauté.

Voir aussi

Notes et références

  1. a , b , c  et d (en) Lewis, James C., « Whooping Crane (Grus americana) », dans Birds of North America Online, A. Poole, no 153, 1995 (ISSN 1061-5466) [résumé (page consultée le 10 septembre 2009)] 
  2. a  et b (fr) National Geographic (trad. David, Normand), Guide d’identification des oiseaux de l’Amérique du Nord, Broquet, Saint-Constant, Québec, 2002, 480 p. (ISBN 2890005518) (OCLC 48535619) 
  3. (en) Allen, Robert Porter, A report on the Whooping Crane's northern breeding grounds : Supplement to Research Report no 3., National Audubon Society, New York, 1956, 60 p. (OCLC 78886123) 
  4. (en) Whooping crane population dynamics on the nesting grounds, Wood Buffalo National Park, Northwest Territories, Canada. Report series no. 1., Canadian Wildlife Service, Ottawa, 1966, 20 p. (OCLC 462426) 
  5. (en) Bishop, M. A. et D. R. Blankinship. 1982. Dynamics of subadult flocks of Whooping Cranes at Aransas National Wildlife Refuge, Texas, 1978-1981. Pages 180-189 dans Proceedings. 1981 international. crane workshop. (Lewis, J. C., Ed.) National. Audubon Society, Tavernier, FL.
  6. (en) Hunt, Howard Emery 1987. The effects of burning and grazing on habitat use by Whooping Cranes and Sandhill Cranes on the Aransas National Wildlife Refuge. 173 pages, PhD Thesis. Texas A&M University College Station.
  7. (en) Krajewski, Carey, « hylogenetic relationships among cranes (Gruiformes: Gruidae) based on DNA hybridization », dans The Auk, American Ornithologists' Union, vol. 106, no 4, 1989, p. 603-618 (ISSN 0004-8038) 
  8. (en) Love, Jamie et Prescott Deininger, « Characterization and phylogenetic significance of a repetitive DNA sequence from Whooping Crane (Grus americana). », dans The Auk, American Ornithologists' Union, vol. 109, no 1, 1992, p. 73-79 (ISSN 0004-8038) 
  9. del Hoyo J., Elliott A. & Sargatal J. (1996) Handbook of the Birds of the World, Volume 3, Hoatzin to Auks. BirdLife International, Lynx Edicions, Barcelona, 821 p.

Références taxinomiques

Liens externes

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