- Groupe d'Oxford
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Mouvement d'Oxford
Le Mouvement d’Oxford (Oxford Movement), était un courant théologique anglais du XIXe siècle, situé dans la lignée des théories défendues par la Haute Église (High Church) anglicane.
Ses partisans étaient pour la plupart des membres de l'Université d'Oxford, qui cherchèrent principalement à démontrer la place de l'Eglise anglicane dans la succession apostolique.
Ce courant théologique est également connu sous le nom de tractarianisme (Tractarian movement), en référence à la publication des Tracts for the Times, de 1833 à 1841. Ses promoteurs furent aussi parfois nommés, de manière péjorative, « puseyistes », du nom de l'un de leurs chefs, Edward Bouverie Pusey, professeur d'hébreu à Christ Church, à Oxford.
Une autre figure majeure du Mouvement d'Oxford était John Henry Newman, enseignant à Oriel College, et vicaire de l'église de l'Université d'Oxford, Saint-Mary the Virgin, fortement influencé par un sermon prononcé en 1833 par John Keble, qui critiquait la sécularisation croissante de l'Eglise d’Angleterre. Les autres personnalités éminentes du Mouvement d'Oxford étaient Thomas Keble, l'archidiacre Henry Edward Manning, Richard Hurrell Froude, Robert Wilberforce, et William Palmer.
En 1841, dans le quatre-vingt-dixième Tract, Newman affirma que les doctrines de l'Église catholique, telles que le Concile de Trente les avait définies, étaient compatibles avec les Trente-neuf articles, fondateurs de l’Eglise anglicane au XVIe siècle. Dominique Barberi, religieux passioniste italien, envoya une lettre à Newman et ses amis. Le 25 juillet 1841, Georges Spencer informait Barberi que sa lettre avait fait l'objet d'une lecture très attentive de la part des membres du groupe d'Oxford. Finalement, le Mouvement d'Oxford se vida de sa substance lorsque Newman, entraîné plus loin qu'il ne l'avait prévu par ses propres arguments, se convertit au catholicisme en 1845, suivi par Manning en 1851. Newman confia qu'il choisit le P. Barberi pour le recevoir dans l'Eglise catholique, parce qu'il voyait en lui un catholique qui aimait les anglicans et qui vivait saintement.
Le mouvement eut d'importantes répercussions aux Etats-Unis au sein de l'église épiscopale. De nombreux religieux se reconnurent dans ses principes théologiques comme Samuel Seabury.
Jusqu'à nos jours, l'anglo-catholicisme, qui doit sa renaissance au Mouvement d'Oxford, a largement influencé l'anglicanisme dans son ensemble.
Bibliographie
- Michael Chandler, An Introduction to the Oxford Movement. New York: Church Publishing, 2003.
- Christopher Dawson, Newman et la modernité : l'épopée du Mouvement d'Oxford. Genève : Ad solem, 2001.
- Dominique Barberi, Lettera ai professori di Oxford, ed CIPI, Roma, 1990.
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