Gremetz

Gremetz

Maxime Gremetz

Maxime Gremetz
Parlementaire français
Naissance 3 septembre 1940
Décès
Mandat Député
Début du mandat mars 1978
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription première circonscription de la Somme
Groupe parlementaire Gauche démocrate et républicaine
Ve république

Maxime Gremetz (né le 3 septembre 1940 à Canchy) est un homme politique français, député apparenté communiste de la Somme.

Sommaire

Biographie

Dirigeant communiste de la fédération de la Somme, il est élu au Comité central en 1973, au Bureau politique en 1976 et au Secrétariat du PCF en 1979.

Député de la 1e circonscription de la Somme de 1978 à 1981, de 1986 à 1988 et depuis 1993, il est réélu le 17 juin 2007 avec 59,33 % des voix sans l'investiture du PCF, qui a même présenté un candidat contre lui. C'est le deuxième score le plus important au niveau national pour le second tour de cette élection. Il fait partie du groupe de la gauche démocrate et républicaine.

En 2004, il menait une liste PCF qui a obtenu plus de 10% des voix au premier tour (meilleur score national). Lors du congrès du PCF, en 2006, il défend une motion opposée à Marie-Georges Buffet, qu'il accuse d'être trop proche du Parti socialiste[1].

Il conduisait la liste d'union de la gauche aux municipales 2001 à Amiens, que le maire sortant Gilles De Robien a remporté au premier tour. En 2008, la liste de la gauche étant conduite par un socialiste, il menace de conduire une liste dissidente avant de la retirer en décembre 2007[2].

Controverses

En 1998, il entre avec sa voiture, à petite vitesse, dans un lieu interdit aux véhicules pour réclamer la gratuité d'une autoroute (A16, partie ouest entre Amiens Nord et Dury), bousculant au passage un officier de gendarmerie (ce qu'il conteste, via une vidéo des faits, sur le plateau de M6) et interpelle vivement Charles Baur, président du conseil régional de Picardie, ainsi que le maire d'Amiens Gilles de Robien, amenant le chauffeur de ce dernier à l'écarter de la tribune. Il fut gracié par Jacques Chirac en 2002[3].

Le 28 janvier 2005, dans un vote à bulletins secrets portant sur l’élection des deux représentants du Conseil Régional à l’Agence Régionale d’Hospitalisation (ARH), les élus du Front National sont soupçonnés d'avoir porté leurs voix sur Maxime Gremetz (le vote a eu lieu à bulletins secrets).

Plus tard, en septembre 2006, un jugement du tribunal correctionnel confortera Maxime Gremetz dans un procès en diffamation contre Claude Gewerc, président socialiste du Conseil Régional qui avait affirmé que le député avait indirectement sollicité ces voix du Front National.

Entre temps, les trois secrétaires départementaux du PCF de Picardie ont signé quelques jours après le vote une déclaration dans laquelle ils « dénoncent avec vigueur » la manœuvre de la droite et de l'extrême droite qui ont, selon eux, porté leurs voix sur Maxime Gremetz. Ils proposent à ce dernier de démissionner de l'agence régionale d'hospitalisation.

Le refus de Maxime Gremetz s'ajoute à la crise née l'année précédente dans le Parti communiste amiénois, après le bon score obtenu par sa liste aux régionales (le meilleur en France pour le PCF). Gremetz en avait tiré parti pour réclamer des listes PCF et PS séparées au premier tour des municipales, comme lors des élections précédentes. Le secrétaire de la section d'Amiens Laurent Beuvain veut lui négocier avec les socialistes une alliance dès le 1er tour et il obtiendra finalement le soutien de son parti[4].

Au même moment, Gremetz dément par écrit la rumeur lui prêtant une intervention en faveur du même Laurent Beuvain, poursuivi après un accident de la circulation, causé en fêtant la victoire de la liste Gremetz aux régionales 2004[5]. Ce démenti maladroit, dans une banale affaire d'ivresse sur la voie publique, amène la direction de la section PCF d'Amiens à attaquer Gremetz, dans un texte de soutien à Beuvain. Le climat s'envenime, alors que Gremetz est l'un des principaux opposants à Marie-Georges Buffet au sein du PCF.

Un an et demi après, c'est le Tribunal des Prud'hommes qui est saisi d'une autre affaire: le licenciement pour faute grave de trois collaborateurs de Gremetz, après une première mise à pied[6]. Ses adversaires au sein du PCF lui reprochent des formes de harcèlement moral, des propos injurieux, des violences verbales, un changement de serrure intempestif, et un fonctionnement peu collectif (Déclaration du Comité de Section d’Amiens du PCF de février 2006[7].

Résultat, le PCF refuse en février 2006 de renouveler sa carte au député picard, lequel a fait trancher le différend, en sa faveur, par le tribunal de grande instance de Paris en mars 2006. Candidat aux législatives de 2007 contre son parti, il est réélu avec 59% des voix.

En 2008, son rival communiste Laurent Beuvain entre en force à la mairie d'Amiens, où malgré un 1er tour décevant (41% des voix), la liste d'Union de la Gauche obtient 42 conseillers (sur 52) qui siègent dans le même groupe municipal « Unis et solidaires »[8].

Maxime Gremetz reste une personnalité très controversée. Défenseur des chasseurs de la Somme, il est taxé de « populisme » par les uns, apprécié par d'autres pour son franc parler, servi par un bel accent picard, même s'il s'emporte facilement. Un sondage de popularité de septembre 2006 le met en tête des bonnes opinions dans sa circonscription.

Le 28 avril 2008, lors d'une séance du conseil régional de Picardie, il est accusé d'avoir repoussé du coude, ou de l'avant-bras, le conseiller régional socialiste Gilles Seguin, ce qui aurait projeté à terre ce dernier, par ailleurs de santé fragile. L'incident se prolonge quand Maxime Gremetz refuse de quitter la salle[9].

La scène a été filmée par un téléphone portable vidéo, et vue par 50.000 personnes sur Daily Motion[10].

Le Conseil des prud'hommes d'Amiens a condamné mardi 8 juillet 2008[11], Maxime Gremetz à verser plus de 50.000 euros au total à quatre anciens collaborateurs qui le poursuivaient pour licenciement abusif, un jugement que le député communiste dissident de la Somme a qualifié de « politique ».

Maxime Gremetz avait licencié pour « faute grave » en octobre 2005 Frédéric Hardy, son attaché parlementaire, et deux autres collaborateurs, Marie-Pascale Annoot et Vincent Gosset. Il avait par la suite licencié pour « incompétence » un quatrième salarié, Jihad Wachill.

Le Conseil des prud'hommes d'Amiens a jugé irrecevables les motifs invoqués et condamné M. Gremetz à verser plus de 20.000 euros à Mme Annoot, près de 14.000 euros à M. Hardy, 12.500 euros à M. Gosset et 6.000 euros à M. Wachill.

Mandats

Mandat régional

Membre du conseil régional Picardie

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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