- Goémon
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Varech
Nom vernaculaire ou Les termes « varech » et « goémon » désignent, en français,
nom normalisé ambigu :
à plusieurs taxons distincts.varech et goémon Taxons concernés - Classe:
- diverses espèces :
- voir texte
Le varech (du normand warec, werec signifiant épave, d'origine anglo-scandinave. Anglo-normand wrec du vieux norrois *wrek ou vagrek de même sens ), également appelé goémon épave (du breton gouesmon, Phaeophyceae) en Bretagne et en Normandie, est constitué par un mélange indéterminé d'algues brunes, rouges ou vertes, laissées par le retrait des marées, et que l'on récolte le long des côtes maritimes, notamment en Bretagne, essentiellement à l'usage d'engrais.Cette activité de récolte est effectuée par les agriculteurs des communes littorales. Elle ne doit pas être confondue avec la récolte par coupe ou arrachage effectuée par les goémoniers, inscrits maritimes disposant d'une licence spécifique, pour alimenter l'industrie des algues.
En Europe, et surtout en Bretagne-sud, la production naturelle de varech tend à diminuer ; de manière « préoccupante » pour les fucales selon Ifremer et le réseau ReBent qui en assure le suivi (par photographie aérienne, imagerie satellite et relevés de terrain) en France avec le CEVA.
Sommaire
Les espèces qui composent le varech
Le varech se compose essentiellement d'algues de la famille des Phaeophyceae, ou algues brunes, telles :
- les laminaires, du genre Laminaria, ordre des Laminariales
- les fucus, du genre Fucus, ordre des Fucales
- les ascophyllum, du genre Ascophyllum, ordre des Fucales
Il est constitué en grande partie de fucus vésiculeux, une algue brune, dont on extrayait de la « soude », destinée à la fabrication du verre, au XVIIIe siècle en la faisant sécher puis brûler. Ce débouché s'est tari à partir de 1790 avec l'invention par Nicolas Leblanc d'un procédé de production du carbonate de sodium à partir du sel marin. Il ne faut pas confondre cette soude (kali ou alcali) avec le produit (également nommé "soude" par les goémoniers) de la cuisson des laminaires utilisé du premier tiers du XIXe siècle au début du XXe siècle pour produire de l'iode. Ce débouché s'est rapidement trouvé en concurrence avec l'iode extrait des nitrates du Chili.
On trouve des fours à goémon sur la plus grande partie des côtes du Finistère.
La récolte
Elle commençait sérieusement après les tempêtes d’avril. Elle ne demandait pas de matériel spécialisé ; le goémon était remonté sur le rivage et puis étalé pour qu'il sèche. Une fois sec, il était brûlé à haute température, jeté par petites poignées pendant plusieurs journées. Une sorte de lave minérale se déposait alors au fond de la fosse. Des hommes armés du pifon remuaient la couche de goémon pour mieux la faire brûler. Avec la chaleur, l’iode contenu dans les algues s’évaporait. Ils laissaient refroidir et à l’aide du pifon, ils dégageaient les « pains de la mer ».
Ces pains de soude étaient emportés vers des usines et utilisés dans le processus de fabrication de certains produits médicaux et pour la photographie.
Dans la littérature
- Dans L'Île mystérieuse de Jules Verne, Cyrus Smith et Pencroff brûlent du varech pour obtenir de la 'soude naturelle' qu'ils utilisent pour fabriquer du verre à vitre (chapitre IX), du savon et de la glycérine (chapitre XVII).
Voir aussi
Articles connexes
- Bernard Courtois, qui découvrit l'iode à partir de varech
- Droit de varech
- Fucales (en voie de régression)
- Goémonier
- Lanildut : premier port goémonier d'Europe
Liens externes
- École de l'Île de Batz : Dossier sur le goémon très bien documenté préparé par les éléves
- La réglementation de la coupe du Varech dans l'Ordonnance de Colbert de 1681
Bibliographie
Notes et références
- Portail du monde maritime
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