- Gourmoukhî
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Gurmukhī
Gurmukhī Caractéristiques Type Alphasyllabaire Langue(s) Pendjabi Historique Époque ? Système(s)
parent(s)Protosinaïtique
Phénicien
Araméen
Brahmi
Sharda
GurmukhīEncodage Unicode U+0A00 à U+0A7F ISO 15924 Guru Le gurmukhī (ਗੁਰਮੁਖੀ ਲਿਪੀ, /gwrmwkhi lypi/[1], « écriture gurmukhî ») – mot pendjabi signifiant selon l'interprétation la plus répandue de la bouche du gurû – est l'alphasyllabaire le plus utilisé pour écrire le pendjabi. Il se compose de 35 lettres-syllabes, de neuf signes supplémentaires modifiant la voyelle, ainsi que de cinq symboles pour les diphtongues, l'accentuation, etc.
Sommaire
Histoire
L'alphabet gurmukhî fut créé au XVIe siècle par Gurû Angad, second maître spirituel des Sikhs après Gurû Nānak, qui proposa ainsi un alphabet plus simple que celui du sanscrit afin de rendre plus accessible son enseignement et celui de son prédécesseur. Ainsi, le Siri Guru Granth Sahib, recueil des enseignements sacrés des Sikhs, est entièrement écrit en utilisant l'alphabet gurmukhî, indépendamment de la langue dans lequel il est rédigé (que ce soit le panjâbî, l’hindî, ou autre).
Alphabet
L'alphabet gurmukhî comporte 35 lettres distinctes. Les trois premières lettres sont uniques car elles servent de base pour des voyelles et ne sont pas des consonnes. À part pour Aira, les trois premiers caractères ne sont jamais utilisés seuls. Voir la section sur les voyelles pour plus de détails.
Nom Pron. Nom Pron. Nom Pron. Nom Pron. Nom Pron. ੳ Ura ਅ Aira ੲ Iri ਸ Sussa Sa ਹ Haha Ha ਕ Kakka Ka ਖ Khukha Kha ਗ Gugga Ga ਘ Ghugga Gha ਙ Ungga Nga ਚ Chuchaa Ca ਛ Chhuchha Cha ਜ Jujja Ja ਝ Jhujja Jha ਞ Yanza Nya ਟ Tainka Tta ਠ Thuttha Ttha ਡ Dudda Dda ਢ Dhudda Ddha ਣ Nahnha Nna ਤ Tutta Ta ਥ Thutha Tha ਦ Duda Da ਧ Dhuda Dha ਨ Nunna Na ਪ Puppa Pa ਫ Phupha Pha ਬ Bubba Ba ਭ Bhubba Bha ਮ Mumma Ma ਯ Yaiyya Ya ਰ Rara Ra ਲ Lulla La ਵ Vava Va ੜ Rahrha Rra En plus de celles-ci, il y a six autres consonnes créées en plaçant un point (bindi) au pied (pair) de la consonne:
Nom Pron. ਸ਼ Shusha paireen bindi Sha ਖ਼ Khukha paireen bindi Khha ਗ਼ Gugga paireen bindi Ghha ਜ਼ Zuzza paireen bindi Za ਫ਼ Fuffa paireen bindi Fa ਲ਼ Lulla paireen bindi Lla Le lulla paireen bindi a été ajouté seulement récemment à l'alphabet gurmukhî. Certaines sources peuvent ne pas le considérer comme une lettre séparée.
Les consonnes ਹ et ਘ, ਝ, ਢ, ਧ, ਭ (occlusives sonores aspirées inusitées en tant que telles) nues et ਨ, ਮ, ਰ, ਲ et ੜ avec ਹ souscrit[2] permettent la notation des tons haut et bas.
Voyelles
Le gurmukhî suit des principes similaires aux autres écritures brahmi et donc, toutes les consonnes sont suivies d'un 'a' inhérent (sauf à la fin d'un mot). Cette voyelles inhérente peut être neutralisée par des signes de voyelles dépendantes qui sont attachés à une consonne. Dans certains cas, les signes de voyelles dépendantes ne peuvent pas être utilisés - au début d'un mot ou d'une syllabe par exemple - et donc un caractère de voyelle indépendante est utilisé à la place. Les voyelles indépendantes sont construites en utilisant trois caractères de support : ura (ੳ), aira (ਅ) et iri (ੲ). À l'exception du aira (qui représente la voyelle 'a') ils ne sont jamais utilisés sans signes de voyelles supplémentaires.
Voyelle Nom API Ind. Dép. ex. avec /k/ Lettre Unicode ਅ (—) ਕ Mukta A ə ਆ ਾ ਕਾ Kanna AA ɑ ਇ ਿ ਕਿ Sihari I ɪ ਈ ੀ ਕੀ Bihari II i ਉ ੁ ਕੁ Onkar U ʊ ਊ ੂ ਕੂ Dulankar UU u ਏ ੇ ਕੇ Lavan EE e ਐ ੈ ਕੈ Dulavan AI ɛ ਓ ੋ ਕੋ Hora O o ਔ ੌ ਕੌ Kanuara AU ɔ Les cercles en pointillés représentent la consonne de support. Les voyelles sont toujours prononcées après la consonne à laquelle elles sont attachées. Donc le sihari est toujours écrit à gauche, mais prononcé après le caractères à sa droite.
Exemples de voyelles
Mot Transcription Signification ਆਲੂ ālū pomme de terre ਦਿਲ dil cœur ਗਾਂ gã vache Halant
Le caractère halant (੍) n'est pas utilisé quand on écrit du pendjabi en gurmukhî. Toutefois, il peut être utilisé occasionnellement dans du texte sanscritisé ou des dictionnaires pour des informations supplémentaires de phonétique. Son utilisation indique la suppression de la voyelle inhérente.
En voici l'emploi :- ਕ - Ka
- ਕ੍ - K
Chiffres
Le gurmukhî a son propre jeu de chiffres qui se comportent exactement comme les chiffres arabes. Ils sont utilisés intensivement dans les anciens textes. Dans les contextes modernes, ils tendent à être remplacés par les chiffres latins standards bien qu'ils soient encore largement utilisés.
- 0 - ੦
- 1 - ੧
- 2 - ੨
- 3 - ੩
- 4 - ੪
- 5 - ੫
- 6 - ੬
- 7 - ੭
- 8 - ੮
- 9 - ੯
Autres signes
Le bindi (ਂ) et le tippi (ੰ) sont utilisés pour la nasalisation. En général, le onkar (ੁ) et le dulankar (ੂ) prennent un bindi dans leurs formes initiales et le tippi quand ils sont utilisés après une consonne. Les autres voyelles courtes prennent un tippi et les autres voyelles longues prennent un bindi. Les anciens textes peuvent ne pas suivre ces conventions. L'utilisation du addak (ੱ) indique que la consonne suivante est géminée. Ce qui signifie que la consonne qui suit est doublée ou renforcée.
Visarga
Le symbole visarga (ਃ) est utilisé très occasionnellement en gurmukhî. Il peut soit représenter une abréviation (comme le point en français) soit agir comme un visarga sanscrit où un 'h' dévoisé est prononcé après la voyelle.
Ek Omkar
Le Ek Omkar (ੴ) est un symbole gurmukhî qui est souvent utilisé dans la littérature sikh. Il signifie littéralement « un Dieu ».
Notes
Bibliographie
- Michel Malherbe (dir.), Les Langages de l'humanité : Une encyclopédie des 3 000 langues parlées dans le monde, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1995, art. Pandjabi, p. 1310-1317.
- C. Shackle, Punjabi , The English Universities Press Ltd, coll. « Teach Yourself Books », Londres, 1972, ⅹ + 223 p.
Voir aussi
- Portail du monde indien
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