- Gonzalo Fernández de Oviedo
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Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés
Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés (Août 1478 - 1557) était un historien espagnol.
Issu d'une famille noble des Asturies, il naquit à Madrid en août 1478, et fut éduqué à la cour de Ferdinand II d'Aragon et d'Isabelle de Castille. À l'âge de 13 ans il devint le page de leur fils, l'infant Juan (infant est le titre décerné à un enfant de sang royal qui n'est pas héritier de la Couronne d'Espagne), assista au siège de Grenade, et vit là Christophe Colomb avant son départ pour les Amériques. À la mort de l'infant Juan, le 4 octobre 1497, il partit pour l'Italie comme secrétaire de Gonzalo Fernandez de Cordoba. En 1514, il fut nommé inspecteur des fonderies d'or de Saint-Domingue, et, à son retour en Espagne, il fut nommé historiographe des Indes. Il retourna encore cinq fois en Amérique avant de mourir à Valladolid en 1557.
Outre un roman de chevalerie intitulé Claribalte (1519), il publia deux importants ouvrages, qui présentent encore de l'intérêt aujourd'hui : La General y natural historia de las Indias et Las Quinquagenas de la nobleza de España. Le premier ouvrage fut d'abord publié à Tolède sous la forme d'un résumé intitulé La Natural historia de las Indias. La première partie de La Historia general de las Indias fut imprimée à Séville en 1535, alors que l'ouvrage complet ne fut publié qu'en 1851-1855, par l'éditeur José Amador de los Rios pour l'Académie espagnole d'histoire.
Bien qu'écrit dans un style diffus, il renferme une quantité d'informations singulières recueillies de première main, et l'édition incomplète de Séville fut beaucoup lue dans les versions française et anglaise, publiées respectivement par Poleur et Eden en 1555 et 1556. Las Casas le décrit comme contenant presque autant de mensonges que de pages, et il est vrai qu'Orviedo présente sous les jours les plus favorables les manières d'agir de ses compatriotes. Mais à part ce parti pris patriotique, qui est trop évident pour ne pas être remarqué, son récit est à la fois exact et intéressant.
C'est à travers son livre que les Européens – et ensuite le monde entier – apprirent l'existence du hamac, de l'ananas et du tabac, entre autres choses, car ils étaient utilisés par les indigènes qu'il rencontra. La première illustration d'un ananas lui est attribuée. Il fut également responsable de Fortaleza, fameux port de Saint Domingue, où se trouve une grande statue de lui offerte par le roi d'Espagne au gouvernement dominicain.
Dans son Quinquagenas, il s'abandonne à un bavardage très vivant concernant ses contemporains éminents. Cette collection d'anecdotes pittoresques et moralisatrices fut d'abord publiée à Madrid en 1880 sous la direction de Vicente de la Fuente.
Références
- (en) « Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail de l’édition] [lire en ligne]
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