Gilchrist Olympio

Gilchrist Olympio

Gilchrist Olympio est un homme politique du Togo.

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Biographie

Une enfance exemplaire et une éducation bien accomplie Troisième enfant de Sylvanus et Dinah OLYMPIO, Gilchrist Olympio est né le 26 décembre 1936 à Lomé. Il fit ses études primaires à l’école de la mission catholique Notre Dame du Sacré Cœur de Lomé et fut reçu premier de sa promotion dans cet établissement au certificat de fin d’études. Sur concours, il fut accepté à la prestigieuse école secondaire d’Achimota alors appelée « Princes of Wales College » à Accra. Dans cet établissement où est formée l’élite du Ghana dont le premier Chef d’Etat Kwame N’Krumah, Gilchrist fera montre d’une intelligence remarquable, d’une discipline exemplaire et d’un talent sportif et musical admirable[réf. souhaitée].

En 1958, il entra au Hamilton Collège, Clinton à New York, pour étudier les mathématiques et la philosophie. Mais il rejoindra une année plus tard la London School of Economics and Political Sciences où son défunt père fit ses études supérieures. Sous l’influence du philosophe Karl Popper qui fut son professeur, Gilchrist exprima le désir d’étudier la philosophie. Sylvanus, son père, économiste et gestionnaire en marketing, lui conseilla plutôt les études d’économie et de comptabilité. Ce qu’il fit avec succès. L’argument de Sylvanus à son fils fut très simple. « Même en temps de crise le petit boulanger du coin a besoin de comptable. »

Avec une bourse de la Fondation Oppenheimer, Gilchrist prépara un Doctorat à l'université d’Oxford en Grande Bretagne avec le sujet de thèse : " Certains aspects monétaires et financiers de la programmation du développement (études de cas en Afrique Occidentale)." L’expérience de ses années d’études à Oxford le marqua profondément. Son directeur de thèse était LLoyd Balogh, conseiller spécial du Premier Ministre Britannique Harold Wilson. Ceci obligea Gilchrist à visiter parfois le N°10 Downing Street, siège du Gouvernement, pour des séances de travail avec LLoyd Balogh. « Un jour j’étais dans la salle d’attente au Downing Street, plongé dans mes recherches lorsqu’une dame s’approcha de moi. Elle me salua poliment et me demanda si je veux un thé ou café. Je répondis du café. Elle alla me faire le café. Plus tard je me suis rendu compte que c’était Mary Wilson la femme du premier Ministre Harold Wilson. » Raconta t-il.

Une vie professionnelle partagée entre institutions internationales, universités et entreprises

Avec une passion pour la finance, l’économie et le développement de l’Afrique, la vie professionnelle de Gilchrist est partagée entre les grandes universités, les institutions internationales et les entreprises.

En 1963, il entra comme économiste au département des études fiscales et financières du Secrétariat Général des Nations Unies à New York. L’année suivante il rejoint le Fond Monétaire International où il fut le premier Africain francophone à travailler dans cette Institution, avant d’être rejoint plus tard par l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara et le malien Mande Sidibé.

C’est au service de cette Institution Spécialisée du Système des Nations Unies où il eut ses premières expériences des problèmes économiques et financiers des pays africains qu’il effectua de nombreuses missions de mise en place des structures budgétaires et de politiques de balance commerciale.

En 1981, il présenta à Harvard une étude intitulée « Domestic Institutional Crisis and Poverty in Black Africa ». Une étude qui est encore d’actualité[réf. souhaitée]. Il fut nommé « Academic Visitor » à la London School of Economics en 1987.

Engagé au Groupe minier et financier - LONRHO Limited - (Londres) en 1970 au rang de Directeur chargé du développement du groupe et des opérations boursières (Stock Exchange), il opéra au nom du Groupe les actions boursières de l’Ashanti Gold Field du Ghana et négocia le financement et l’implantation des entreprises sucrières dans plusieurs pays dont l’Ile Maurice, le Malawi, la Côte d’Ivoire, le Soudan, et le Bénin-Nigéria.

Chef d’entreprises industrielles et agro-industrielles à son propre compte depuis 1977 : S.I.A. Auto Abidjan (R.C.I), Construction Métallique Tropicale Abidjan : construction de camions citernes, Tropical Metallic Constructions Corporation ( Heavy Industrial Area Tema Ghana et Tropical Glass Inc. (Abosso-Ghana) : fabrication de verres creux.

Un vétéran de la politique togolaise

Gilchrist Olympio est un vétéran de la politique togolaise. Il fut imprégné dès son jeune âge de la vie politique de son pays, d’abord en suivant les échos des grandes réunions publiques auxquelles participait son père, le Président Sylvanus Olympio, en essayant de comprendre les débats que ce dernier animait entre les dirigeants de son parti chez lui, en s’émerveillant des visites de hautes personnalités politiques comme Kwame Nkrumah, Sékou Touré, Houphouët Boigny, Ouezzin Coulibaly chez eux aux temps des concertations sur l’avenir politique de leurs pays ; puis en s’impliquant effectivement à partir de 1957 aux côtés de certains jeunes leaders du CUT et de la JUVENTO dans les campagnes que ceux-ci menaient pour les élections d’Avril 1958.

S’il n’avait pas eu l’occasion de mener des activités politiques au sein des associations d’étudiants, il connaissait suffisamment les préoccupations de celles-ci pour en avoir discuté avec certains compatriotes en Angleterre et surtout en France dont Bob Akitani, Kutuklui Noé, Gadagbé Emile, Sylvère Looky, Issaka Raouf, Guy Kouassigan etc. qui sont devenus des amis pour lesquels il s’était grandement dévoué après les événements du 13 janvier 1967 quand la plupart d’entre eux devaient partir en exil.

En opposition ouverte au régime dictatorial de Gnassingbé Eyadéma dès 1967, il créa le Mouvement Togolais pour la Démocratie (MTD) opérant de l’étranger en raison de l’interdiction d’autres partis que le parti unique du pouvoir, le RPT. Il fut appréhendé en Allemagne et en Italie sur mandats d’arrêt internationaux émis par la justice togolaise aux ordres et condamné à mort par contumace à deux reprises sur des accusations fallacieuses[réf. souhaitée].

De retour au Togo, le 7 juillet 1991, après 25 années d’exil pour participer à la Conférence nationale souveraine dans le processus de démocratisation du pays, il fonde l’Union des Forces de Changement (UFC) en février 1992. Le 5 mai 1992 il fut victime d’un attentat à Soudou (dans la Kozah), puis hospitalisé pendant un an dans des hôpitaux français et anglais. L’enquête diligentée par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) désigna le Colonel Ernest Gnassingbé, fils d’Eyadéma comme conduisant l’attentat qui fit 12 morts parmi les militants de l’UFC, dont le Vice- Président Marc Attidépé et 27 blessés graves.

La candidature de Gilchrist à l’élection présidentielle de 1993 fut arbitrairement écartée au motif que son certificat médical est délivré par des médecins français du Val de Grâce et de l’Hôpital américain à Paris, au lieu de médecins togolais à Lomé.

En 1998, sa candidature à l’élection présidentielle fut retenue avec interdiction de faire campagne dans les régions septentrionales du pays. Une élection qu’il a gagnée au 1er tour. Mais le régime en place a opéré un coup d’Etat électoral en dissolvant la Commission Electorale Nationale en pleine proclamation des résultats pour lui dénier la victoire. A l’occasion de cette élection, il publia un livre de témoignage historique et de programme de développement du Togo intitulé : « Mon combat avec et pour le Peuple togolais ».

Suite à la proclamation de résultats frauduleux de cette élection, le Président de l’UFC entreprit des démarches auprès de l’Union Européenne pour amener le pouvoir à accepter le Dialogue inter togolais qui donna lieu à la signature de l’Accord–cadre de Lomé en juillet 1999.

En décembre 2002, le pouvoir inclut des lois discriminatoires dans la Constitution et le Code électoral pour empêcher la candidature du Président de l’UFC aux futures élections présidentielles. Ainsi, le Président de l’UFC désigna son Vice Président, Emmanuel Bob Akitani pour être le candidat du parti à la présidentielle du 1er juin 2003. Ce dernier gagna l’élection mais ne fut pas proclamé vainqueur.

Le 10 octobre 2003, le Président de l’UFC fit une intervention devant la Commission Coopération et Développement du Parlement Européen pour proposer un plan de sortie de crise en sept points à savoir : la confrontation des résultats de l’élection du 1er juin 2003 ; le respect des dispositions de l’Accord Cadre de Lomé de Juillet 1999 avec l’abrogation des lois discriminatoires ; la tenue des élections avec la présence des observateurs de la Communauté internationale avant, pendant et après celles-ci ; la libération des détenus politiques ; la restitution du passeport du Président de l’UFC ainsi que les papiers d’identité du Secrétaire général et du Vice-président du parti ; la constitution d’un gouvernement de transition comportant toutes les formations politiques et la société civile en vue d’organiser toutes les consultations électorales futures .

Le 25 janvier 2005, des propositions détaillées et motivées furent présentées par le Président de l’UFC au Commissaire pour la Coopération et le Développement de l’UE et le Secrétaire Général des Nations Unies afin d’engager une négociation entre le pouvoir et l’opposition sur la Constitution, le Code électoral et la situation politique générale dans le pays.

Cette démarche favorisa la constitution d’une coalition de six partis politiques de l’opposition après la mort d’Eyadéma pour une campagne unitaire et un candidat unique en vue de l’élection présidentielle du 24 avril 2005. A cette élection, le candidat proposé par le Président de l’UFC, Emmanuel Bob Akitani, représenta la Coalition et remporta l’élection, mais une fois encore les résultats furent tronqués et le pouvoir se maintînt en place par la violence.

A la suite de la crise grave que connut le pays après cette élection, le Président de l’UFC sollicita et obtînt un entretien avec le Président Obassandjo du Nigeria et le Secrétaire Général des Nations Unies Kofi Annan ensemble à Genève le 12 mai 2005. Il y fut décidé de convoquer à Abuja le 19 mai une réunion des partis de la Coalition et le parti au pouvoir afin de leur présenter et leur faire accepter, en présence des Chefs d’Etats de la Sous Région, les solutions envisagées par les deux hautes personnalités, dont la constitution d’un gouvernement d’union nationale dirigé par le nouveau chef d’Etat togolais, la mise en place d’un Conseil de sécurité que présidera le Chef de l’opposition coalisée, la réforme de l’armée et la garantie de retour aux réfugiés. La réunion d’Abuja eut lieu mais se solda par un échec car après les débats il fut simplement demandé à la Coalition de l’opposition de faire confiance au nouveau Chef d’Etat et de rentrer dans son gouvernement sans les conditions prévues.

En août 2005, le Président de l’UFC et le nouveau Chef de l’Etat togolais acceptèrent de se rencontrer à Rome au siège de la Communauté Sant’Egidio et sous le patronage de celle-ci. Il y fut décidé de résoudre en priorité le problème des réfugiés et que des rencontres soient organisées entre les représentants des deux parties pour étudier les solutions aux problèmes de l’insécurité, des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Ces réunions eurent lieu à Rome, à Paris et à Accra. Le Président de l’UFC tînt à ce que le problème de l’armée y soit examiné en vue de trouver des solutions de revalorisation de ce corps.

Ces rencontres permirent d’asseoir les bases des négociations de Ouagadougou sous la facilitation du Président Blaise Compaoré qui donnèrent lieu à la signature de l’Accord Politique Global (APG) signé à Lomé le 20 août 2006.

En 2007, à la suite du Conseil national de l’UFC au mois de février, le Président national dirigea la campagne électorale du parti pour le renouvellement de l’Assemblée nationale en octobre.

En juillet 2008, le Deuxième Congrès Statutaire de l’UFC désigna le Président national pour être le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2010. Un peu avant la date limite des dépôts de candidature, il eut officiellement un accident et ne revint pas à temps pour l'examen médicale nécessaire.

Son dauphin Jean-Pierre Fabre fut choisi pour le remplacer à quelques minutes de la clôture des dépôts de dossiers.

Mécontent de n'avoir pas été consulté en tant que président nationale du parti, Gilchrist n'apporta qu'un soutien laconique à Jean-Pierre Fabre et à deux jours de l'échéance électorale. Il trahit d'avantage sa propre lutte démocratique en s'alignant derrière Jean-Claude Homawoo, vice président de la CENI, suspendu de l'UFC en attendant son passage au conseil de discipline. Jean-Claude Homawoo reconnaissait la transparence des élections présidentielles malgré les contestations populaires menées par son propre parti et était donc soupçonné par ses dirigeants d'avoir été acheté par le pouvoir. La carrière politique de Gilchrist arriva à sa fin le 17 Avril 2010, lorsque ce dernier, à sa grande surprise, fut caillassé par ses propres militants lors d'un meeting de contestation des résultats de l'élection présidentielle.

Le 10 août 2010, l'UFC, réuni en congrès extraordinaire, remplace M. Olympio à la tête du Parti par M. Jean-Pierre Fabre, jusque-là Secrétaire Général du Parti. M. Olympio paie ainsi sa trahison du Parti et du peuple togolais tout entier épris de paix et de liberté, mais qui jusque là croupit sous la dictature de la famille Gnassingbé à laquelle M. Olympio s'est joint désormais, devenant un collaborateur de premier plan du régime dictatorial et en bourreau du peuple.[non neutre]

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Gilchrist Olympio de Wikipédia en français (auteurs)

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