Alain Roullier

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Alain Roullier est un écrivain, historien français et homme politique se réclamant du nationalisme niçois^{[1] [2]} né à Nice le 18 septembre 1946^[3]. Il a relevé le patronyme de ses ancêtres maternels niçois^{[4] [5] [6] [7] [8] [9]} et porte légalement le nom de Roullier-Laurens, depuis le mois d'octobre 2009.

Biographie

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques ou biographiques, notamment Le Gardien des âmes (1998), récit autour de la vie de l’écrivain américain James Baldwin, préfacé par Jack Lang^[10]. En tant que conférencier à l’UNESCO ^[11], Alain Roullier organisa un hommage international à James Baldwin ^{[12] [13] [14] [15]} (écrivain américain de couleur qui lutta pour les droits de la communauté noire aux côtés de Martin Luther King), projet associé à l’UNESCO, dans le cadre de « La route de l’esclave » initié par cette institution.

Il organisa des manifestations officielles dans la grande salle de l’UNESCO à Paris, à Saint-Paul-de-Vence, dans les amphithéâtres des facultés de Lettres de Nice et de Nantes, à Salon de Provence, ainsi que des conférences dans diverses villes. Cette action lui valut l’amitié d’Aimé Césaire qui le remercia par l’envoi de sa photographie dédicacée et l’un de ses ouvrages, portant la dédicace suivante : « À Alain Roullier pour le remercier de nous ouvrir la porte de la civilisation universelle à partir de la culture, ou plutôt des cultures particulières. Votre œuvre est une belle leçon d’humanisme vrai. En très réelle sympathie. Aimé Césaire ; Fort de France, le 1er juillet 2004 ».

Alain Roullier a notablement contribué au soutien et à la promotion de la culture niçoise par ses chroniques dans divers journaux et revues niçoises ; il fut, jusqu'en 2001 membre du comité de rédaction de la revue niçoise "Le Sourgentin" dans laquelle il publia de 1992 à 2001 de très nombreux articles culturels et historiques, constituant parfois le thème central de la revue (comme "Les Russes à Nice" ^[16], "Le Palais de la Méditerranée" ^[17], "Le Marché au puces de Nice" ^[18]). De même, il sauva l'ensemble des archives du prestigieux Palais de la Méditérranée de Nice ^[19] (vouées à la destruction, par ses propriétaires koweitiens) lesquelles témoignent d'un demi-siècle de vie culturelle niçoise (1929-1976). Il défendit également l'intégrité de la façade du Palais de la Méditerranée due au grand sculpeur Sartorio et classée à l'inventaire des monuments historiques par Jack Lang. Fondateur de l'association "Palais Méditerranée", il initia un recours devant le Tribunal Administratif de Nice et fit annuler un projet de construction déposé par la société FRADIM, lequel prévoyait l'érection de bâtiments dépassant en hauteur la façade classée, qui eussent défiguré la Promenade des Anglais ^[20].

Alain Roullier permit par ses recherches de faire découvrir de très rares ouvrages d'auteurs Niçois du XIX^e siècle, en les traduisant de l'italien et en les faisant publier. En 2006, parut ainsi dans la collection "Les Cahiers de l'annexion" (FEEL) "Nice contemporaine" (dont on ne connaît que 3 exemplaires) publié à Londres en 1871 par l'érudit et conspirateur républicain Henri Sappia, qui fonda plus tard La revue Nice-Historique et l'Acadèmia nissarda ; cet ouvrage fut interdit par la IIIème République et pilonné dès son entrée en France, car il évoquait entre autre des évènements dont il avait témoin occulaire, comme la brutale répression militaire du soulèvement séparatiste à Nice, après la confiscation des élections législatives du 8 septembre 1871, lesquelles avaient donné dans l'ancien pays de Nice une écrasante majorité de 95 % à trois candidats séparatistes : Garibaldi, Piccon et Bergondi. En 2009, parut le "Nice 1792 - 1814", ouvrage rare du Niçois Joseph André, qui relatait l'invasion révolutionnaire à Nice, la résitance des Barbets et les multiples exécutions, pillages et exactions que subit Nice de 1792 jusqu'en 1814. En 2011, parut "Souvenirs historiques et documentés de 1860" de Pierre Louis Caire, qui à l'âge de 19 ans assista à l'annexion de Nice et s'exila en Italie où il devint magistrat. Ces trois ouvrages de l'histoire de Nice révélaient ainsi une autre version de l'histoire de Nice.

Dans un autre registre, Alain Roullier, auteur de "Raspoutine est innocent" ^[21] et spécialiste des trois derniers règnes russes, organisa en 1996 et 1998 "Les Fêtes Russes"^{[22] [23]} avec Charles Minetti, adjoint à la Culture de Villefranche-sur-mer,lesquelles commémoraient le 150e anniversaire de l'arrivée à Villefranche et à Nice en 1856, de la tsarine Alexandra Féodorovna, veuve de Nicolas 1er. Alain Roullier, obtint du prince Nikita Romanov, descendant de la tsarine Alexandra, qu'il préside Fêtes russes. Elles se déroulérent durant deux ans à Villefranche et à Nice. Une avenue Alexandra Féodorovana fut inaugurée à Villefranche et Alain Roullier prêta son importante collection de raretés russes, pour la prestigieuse expositon qui eut lieu à la Citadelle de la même ville. Les Fêtes russes se poursuivirent à Nice, à l'hôtel Négresco et au château des Ollières, ancienne résidence du prince Lobanov-Rostovski, ministre libéral d'Alexandre II. Pour le remercier de son action, Charles Minetti, proposa à Alain Roullier la citoyenneté d'honneur de Villefranche ; très peu sensible aux honneurs, il refusa d'abord, puis ne put que céder, quand son interlocuteur et ami lui fit justement valoir, que le dernier récipiendaire en date de cette qualité, était Jean Cocteau et que nul homme cultivé ne pouvait refuser ce que Cocteau avait accepté.

Bien qu'il n'en fasse pas référence dans ses biographies, considérant que c'est un aspect personnel de son parcours, Alain Roullier est également peintre et sulpteur reconnu. Titulaire de plusieurs médailles d'or et d'argent, obtenues lors d'expositions à Arles, Marseille, Aix, etc.. il a présenté, entre autre, à une exposition "Art Jonction" de Nice, une importante sculpture "La Mémoire de l'Art"^[24]. Il est classé dans la mouvance du mouvement "Figuration libre" et figure à ce titre au Bénézit^[25].

Président fondateur du mouvement régionaliste niçois Ligue pour la restauration des libertés niçoises (LRLN), Alain Roullier veut prouver, par son ouvrage Nice, demain l’indépendance (France Europe éditions, 2003) la caducité du traité de Turin et faire reconnaître les Niçois en qualité de « peuple avec des droits légitimes à l’autodétermination » notamment par l’autonomie ou l’indépendance du Pays de Nice.

Alain Roullier a mené une liste aux élections municipales de 2001 à Nice ; il a été candidat aux élections cantonales de 2008 à Nice dans le canton historique du Port, où les électeurs l’ont placé en troisième position après l’UMP et le Parti socialiste. De même il figurait sur la liste municipale du sénateur-maire de Nice Jacques Peyrat où il occupait la 11^e place sur 68. Il peut de ce fait entrer au conseil municipal de Nice en cas de démission de l'un des neuf élus de cette liste^[26],[27]. Suite à un article de l'Express (Ref 27) amalgamant faussement la LRLN et son président avec le Bloc identaire d'extrême-droite, le responsable de la publication de ce magazine et les rédactrices ont été inculpés de diffamation et seront déférés incessemment devant le tribunal correctionnel de Nice.

En 2007, à l'occasion du 200e anniversaire de la naissance de Garibaldi à Nice, Alain Roullier a fondé l'Institut Garibaldien de Nice, dont le président d'honneur est Giuseppe Garibaldi, descendant direct du héros, conservateur du Musée Garibaldi à Caprera et président de l'Institut international pour l'étude Garibaldi, de Rome. Alain Roullier a organisé à Nice d'importantes cérémonies pour le 200e anniversaire de la naissance du héros en 2007. De même il s'est fermement opposé au déplacement de la statue de Garibaldi se trouvant à Nice sur la place éponyme^{[28][29][30][31]}.

Le 24 mars 2010, jour du 150^e anniversaire de la signature du traité de Turin qui vendit Nice et la Savoie à la France, il signa à Genève la Déclaration de Genève, conjointement avec Jean de Pingon, fondateur de la Ligue savoisienne^[32]. Dans ce texte, les signataires informaient les puissances parties au traité de Paix du 10 février 1947 (traité de Paris), de l’abrogation du traité de Turin, du fait du non respect par la France des dispositions impératives énoncées à l’article 44 du traité de Paix. Ils demandaient en conséquence qu’en raison du nouvel État de droit en résultant, les Niçois et les Savoisiens soient consultés officiellement et puissent manifester librement leur volonté, quant au destin politique de leurs pays, par un vote organisé et contrôlé par l’ONU. Le même jour (24 mars 2010), Alain Roullier-Laurens a fondé le Parti niçois/Partit Nissart ; son but est de réunir la société civile niçoise pour la défense des intérêts de Nice.

Œuvres

• Raspoutine est innocent, France Europe éditions, 1998
• Alain Roullier, Le Gardien des âmes, France Europe éditions, 1998, ISBN 2-913197-01-9 , identifiant pérenne de la notice Sudoc http://www.sudoc.fr/045791643 . Ouvrage préfacé par Jack Lang^[10].
• Révélations, France Europe éditions, 1999
• Nice, demain l’indépendance, France Europe éditions, 2003, ISBN 2848250267 ou ISBN 978-2848250267 (EAN), identifiant pérenne de la notice Sudoc http://www.sudoc.fr/07427628X
• Alain Roullier-Laurens, Garibaldi et Nice, France Europe éditions, 2009, ISBN 978-2-84825-235-3, identifiant pérenne de la notice Sudoc http://www.sudoc.fr/142363391 . Ouvrage préfacé par Giuseppe Garibaldi, descendant direct de Jòusé Garibaldi ^[33].
• La vérité sur l’annexion de Nice, France Europe éditions, 2010
• Masséna, la trahison,les lauriers et les ombres, France Europe Editions, 2010

Liens externes

• Entretien avec Alain Roullier

Voir aussi

• Nationalisme niçois

Sources, Notes et références

• Erwan Chartier et Ronan Larvor, La France éclatée ? : enquête sur les mouvements régionalistes, autonomistes et indépendantistes en France, illustrations de Malo Louarn, éditeur : Spezet (Finistère) : Coop Breizh, 2004, 24 x 17 cm, ISBN 2-84346-203-7, identifiant pérenne de la notice Sudoc http://www.sudoc.fr/079365280 , pages 307-209.
• « Nice et la Savoie maltraitées, mais bientôt libérées », le Canard Enchaîné du 4 août 2010. Voir le facsimilé de l’article dans http://www.paisnissart.com/tag/Alain%20Roullier ; site consulté le 9 octobre 2011.

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