Georgette Leblanc

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Georgette Leblanc en 1911.

Georgette Leblanc dans Monna Vanna de Maurice Maeterlinck.

Georgette Leblanc, née à Rouen le 8 février 1875^[1] et morte au Cannet le 27 octobre 1941, est une cantatrice, actrice de théâtre et femme de lettres française. Après un mariage raté avec l'artiste peintre belge Alfred Bastien, elle fut pendant 23 ans la compagne de Maurice Maeterlinck.

Biographie

Née en Normandie dans une famille bourgeoise proche de celle de Gustave Flaubert, Georgette Leblanc fit ses premiers pas comme chanteuse lyrique le 23 novembre 1893 à l’Opéra comique, dans l'Attaque du moulin de Louis Gallet, d’après Émile Zola, sur une musique d’Alfred Bruneau. Elle se fit l’interprète ainsi que, bien souvent, l’inspiratrice de ses œuvres.

Elle vécut ensuite avec Maurice Maeterlinck, l’été dans leur villa de Nice, « Les Abeilles », et le reste de l’année à l’abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, qu’ils avaient restaurée. Elle a longuement évoqué leur vie commune dans ses Souvenirs, parus en 1931. Après leur rupture, Georgette Leblanc acquit le phare de Tancarville, où elle vécut avec sa compagne Margaret Anderson (1886-1973), auteure et éditrice américaine originaire d’Indianapolis. Toutes deux étaient membres de l’ordre du Collier, un groupe saphique conseillé par le gourou Georges Gurdjieff.

Au cinéma, elle incarna l’héroïne de l'Inhumaine de Marcel L'Herbier. Ses Propos sur le cinéma (1919) figurent parmi les plus fins de l’époque^[2].

En 1930, Georgette Leblanc a publié Souvenirs (1895-1918), relatant sa liaison avec Maeterlinck. Elle a également rédigé une autobiographie et plusieurs autres livres pour enfants et des récits de voyage.

Emportée par un cancer au cours de l’année 1941, elle est enterrée au cimetière Notre-Dame-des-Anges à côté de Margaret Anderson.

Elle est la sœur cadette de l'écrivain Maurice Leblanc, le créateur d'Arsène Lupin.

Publications

• Un pèlerinage au pays de Madame Bovary, Paris, E. Sansot, 1913 ;
• Nos chiens : Louis (le débonnaire), Adhémar (l’incompris), Jules (l’écornifleur), Golaud (le sur-chien), Paris, E. Fasquelle, 1919 ;
• Propos sur le Cinéma, [S. l.], 1919 ;
• Mes Conversations avec Eleonora Duse. Choses vues, [S. l.], 1926 ;
• Souvenirs : 1895-1918, précédés d’une introduction par Bernard Grasset, Paris, B. Grasset, 1931. Réédition : La Machine à courage, souvenirs, préface de Jean Cocteau, 1947.

Notes et références

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