- Gains de productivité
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Le gain de productivité est défini, en économie, par l'augmentation de la productivité durant la période étudiée.
Cette augmentation de l'efficacité apparente du processus productif peut être calculée en points d'indice ou en %. Par exemple, si la productivité est passée de l'indice 117 à l'indice 125 deux ans après, on dit que les gains de productivité s'élèvent alors à 8 points d'indice ou à + 6,8 %. En d'autres termes, en deux ans, la productivité a augmenté de 8 points d'indice ou de + 6,8 %.
Sommaire
Au niveau microéconomique
On dit d'une entreprise du secteur marchand qu'elle réalise des « gains de productivité » quand elle augmente sa productivité c'est-à-dire son efficacité productive apparente. Dans ce cas, elle aura diminué en volume les moyens de production nécessaires (travail ou/et capital) pour chaque unité produite, en moyenne. Gains de productivité qui impliquent que le rapport du volume de la production et du volume des moyens mis en œuvre pour l'obtenir ait augmenté à la fin de la période étudiée. Volume de la production qui s'exprime généralement en valeur ajoutée brute (VAB) calculée obligatoirement en monnaie constante pour les comparaisons.
Pour l'établissement d'une administration publique, le calcul implique qu'au numérateur on prenne en compte ses coûts de production en lieu et place du volume de sa production non marchande. Production non marchande qui, elle, est gratuite ou quasi gratuite et qu'il faudrait donc évaluer au prix du marché pour la prendre en compte.
On peut prendre comme moyen de production, le seul facteur travail exprimé par le total des heures travaillées par les actifs occupés. Dans ce cas, on obtient la productivité horaire apparente du travail en divisant la valeur ajoutée brute (VAB d'une entreprise du secteur marchand) par le total des heures travaillées par les actifs occupés. Et, si cette productivité a augmenté (en monnaie constante) sur la période étudiée, on peut donc calculer les gains de productivité horaire apparente du travail réalisés.
Au niveau mésoéconomique
On dit d'une branche marchande ou d'un secteur marchand (comme l'automobile) qu'elle ou il réalise des gains de productivité lorsque l'ensemble des entreprises de la branche ou du secteur diminuent globalement en volume les moyens de production nécessaires (travail ou/et capital) pour chaque unité produite, en moyenne. Pour le secteur non marchand des administrations publiques, on ne peut prendre en compte que ses coûts de production en lieu et place du volume de sa production, celle-ci étant constituée de services gratuits ou quasi gratuits.
Prenons l'exemple des gains de productivité horaire apparente du travail. L'indice utilisé par l'INSEE met en relation la variation en volume de la valeur ajoutée brute (VAB) d'une année par rapport aux précédentes et la variation sur la même période du volume d'heures travaillées. En France, pour la branche « Energie », l'indice base 100 en 2000 s'est établi à 119,66 en 2002. Cette branche a donc enregistré des gains de productivité horaire apparente du travail à hauteur de + 19,66 % à la fin de cette période de deux ans c'est-à-dire en 2002. A contrario, l'indice de la branche « Industrie automobile », base 100 en 2000, s'est établi à 92,62 en 2002. Cette branche a donc enregistré une baisse de sa productivité apparente du travail de - 7,38 % pour cette même période de deux ans, c'est-à-dire en 2002 par rapport à 2000.
Au niveau macroéconomique
On dit de l'économie française qu'elle a réalisé des gains de productivité durant une période donnée lorsque le rapport du volume de sa production et du volume des moyens mis en œuvre pour l'obtenir augmente en monnaie constante.
Prenons à nouveau l'exemple de la productivité horaire apparente du travail. Pour l'économie française, c'est-à-dire pour l'ensemble de ses branches, l'indice INSEE base 100 en 2000 s'est établi à 104,33 en 2002. L'économie française a donc enregistré des gains de productivité horaire apparente du travail à hauteur de + 4,33 % à la fin de cette période de deux ans, c'est-à-dire en 2002 par rapport à 2000.
Facteurs explicatifs des gains de productivité
Les gains de productivité dépendent donc de plusieurs facteurs de production. Du facteur travail par une meilleure organisation du travail (OST de Taylor par exemple) ou/et une meilleure qualification des travailleurs. Du facteur capital par du matériel et des machines plus performantes ou/et par un allongement de la durée annuelle de leur utilisation ou/et une diminution des consommations intermédiaires nécessaires comme l'énergie par exemple. Mais aussi d'autres facteurs comme la concentration des entreprises permettant des « économies d'échelle », l'amélioration des voies de communication et des transports, un meilleur approvisionnement en matières premières et en énergie, la progression générale des niveaux d'instruction de la population...
Les gains de productivité se sont accélérés au cours de la Révolution industrielle et conditionnent aujourd'hui, à l'ère de la Révolution informatique (ou Troisième révolution industrielle), la compétition des entreprises au niveau mondial dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Bibliographie
- Statistiques p. 113 in Tableaux de l'économie française 2005-2006, INSEE, Paris, 2005, 204 p.
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