- Gaffophone
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Le gaffophone est un instrument de musique de fiction, inventé par Gaston Lagaffe, le héros imaginaire des bandes dessinées d'André Franquin.
« Mammouthesque instrument de musique qui serait à la valse musette ce que le char Leclerc est au tourisme vert »[1], ses principales caractéristiques sont sa très grande taille, son esthétique douteuse et surtout un son très puissant et jugé fort désagréable par les personnages autres que Gaston et ses amis les plus compréhensifs.
Sa puissance sonore considérable et surtout les vibrations qui l'accompagnent engendrent de façon inévitable des catastrophes allant de l'effondrement des plafonds au bris de glaces pour l'immeuble voire le quartier entier. Fantasio proposera ainsi de le baptiser brontosaurophone.
Le gaffophone apparaît pour la première fois le 9 mars 1967, dans le gag 449 (Spirou no 1508). Franquin s'est inspiré pour le créer d'une harpe africaine exposée au Musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren[2]. Objet récurrent de la série, Franquin ne comptait initialement s'en servir que pour deux ou trois gags[3].
Il est équipé pour le 600e gag d'un amplificateur, destiné à donner à la fête de la 600e un « certain retentissement » (Gaston) : l'immeuble du journal qui s'écroule dans la rue, une partie de la ville privée d'eau et d'électricité.
Les gaffophones construits
Le Journal de Spirou organisa un concours où les lecteurs furent invités à fabriquer des gaffophones. Le journal reçut ainsi plusieurs instruments exceptionnels. L'un d'eux, réalisé par un Néerlandais, pesait cent vingt-cinq kilos et fut envoyé par train au journal ; un autre, qui ressemblait moins au gaffophone de Gaston et comportait des leviers pour produire quelques notes, fut censément l'occasion pour le rédacteur en chef de Spirou, Yvan Delporte, de tenter de jouer un morceau non précisé de Beethoven. Sur un autre encore, français, une manivelle actionnait une roue sur des cordes. Franquin, simple membre du jury, donna sa voix à cet instrument qu'il trouvait extrêmement poétique, mais ce fut un autre gaffophone qui remporta le concours[4].
Parodies
- Dans Nabuchodinosaure, le chien du héros déterre un vieil instrument qui est le gaffophone.
- Dans Les Zappeurs, lorsque la famille joue à Ford Boyard, la grand-mère traite l'épreuve du tuyau de gaffophone.
Notes et références
- Télérama no 2453 du 15 janvier 1997.
- Sabine Audrerie, « Un fabuleux inventeur », dans Le Figaro Magazine, 27 octobre 2006 [texte intégral].
- Le Monde de Franquin, p. 15.
- Numa Sadoul et André Franquin, Et Franquin créa la gaffe, Distri BD / Schlirf, 1986, 208 p. (ISBN 2-87178-000-5), p. 160.
Catégories :- Gaston Lagaffe
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