- Félix Gaudin
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Félix Gaudin, né à Paris le 10 février 1851 et mort le 15 septembre 1930 à Corcelle (commune de Châtenoy-le-Royal, Saône-et-Loire, France), est un peintre-verrier et mosaïste français.
Sommaire
Biographie
Félix Gaudin est né en 1851 à Paris. Quand éclate la guerre de 1870, il s’engage dans l’armée et devient officier. En 1877, il est affecté a Clermont-Ferrand au 36e Régiment d’artillerie.
En août 1879, il reçoit un héritage qui le pousse à se lancer dans les affaires : il achète l’atelier de peinture sur verre créé par Émile Thibault, au 55, cours Sablon et devient le chef d’une entreprise de douze personnes. Ses capacités de meneur d’hommes, développées dans l’armée, se révèlent utiles pour conduire l’entreprise qui devient vite la plus grosse maison de vitraux de Clermont-Ferrand. Il dirige l’ensemble avec un sens aigu des affaires et de l’innovation, en introduisant l’image (ce qui était alors exceptionnel) dans ses annonces publicitaires. Il participe à des expositions dans toute la France mais aussi a l’étranger, en Louisiane, a Chicago, Saint-Louis… obtenant de nombreuses médailles. L’atelier produit des œuvres pour des édifices religieux et des maisons particulières a Clermont (plus de cinq cents vitraux clermontois provenant de l’atelier Félix Gaudin ont été répertoriés par Jean-François Luneau), en Auvergne, en France (dans plus de vingt départements) et bien au-delà de nos frontières. À Clermont-Ferrand, l’essentiel des vitraux de la nef de la basilique Notre-Dame-du-Port sort de son atelier ainsi que les mosaïques du mausolée de l’abbé Géraud Cluzel en l’église Saint-Joseph. L’une des chapelles sud de la nef de la cathédrale est célèbre pour le vitrail « des évêques », sur lequel figure une inscription latine signifiant : « En regardant ce vitrail, souviens-toi dans tes prières du verrier Félix Gaudin de Clermont-Ferrand. » De belles demeures privées possèdent également des œuvres de l’atelier Gaudin, notamment cours Sablon. Le continent américain en conserve plusieurs, aux États-Unis mais aussi en Amérique centrale et du sud. Les vitraux du théâtre Colón de Buenos Aires et ceux de la cathédrale de Santa-Fé au Nouveau Mexique en sont quelques exemples prestigieux.
En 1890, Félix Gaudin achète a Paris, un autre atelier qui emploie six personnes. En 1892, il décide de vendre l’entreprise clermontoise pour se consacrer entièrement a son activité parisienne et s’installe définitivement dans la capitale. Ses productions acquièrent une plus grande qualité artistique grâce au talent de grands dessinateurs parisiens employés ponctuellement. En 1900, il participe à l’Exposition universelle de Paris ou il obtient un grand prix ainsi que deux médailles d’or et d’argent.
Malgré une grande notoriété et une activité professionnelle florissante, Félix Gaudin n’oublie pas sa première vocation militaire. En 1914, au moment de l’entrée de la France dans la guerre, son fils est déclaré inapte au service national. Félix Gaudin décide de le remplacer pour partir au front : il a soixante-trois ans.
Photographe amateur (il a créé la Société des photographes amateurs d’Auvergne), il rapporte un carnet de photos qui témoigne de la vie quotidienne des Poilus sur les champs de bataille.
Félix Gaudin meurt à Paris en septembre 1930.
Œuvres
- Vitraux de l'église Saint-Martin, Chaliers[1]
- Vitrail zénithal du temple protestant, Saintes[2]
- Verrières de l'église Saint-François-de-la-Pierre-Rouge, Montpellier[3]
- Vitraux de l'Hôtel de ville de Dunkerque[4]
- Vitraux de l'église Sainte-Madeleine, Briffons[5]
- Le Travail, par l'Industrie et le Commerce, enrichit l'Humanité, vitrail de l'ancienne Chambre de commerce et d'industrie de Paris[6]
- Vitraux de la grande chapelle du séminaire Saint-Sulpice, Issy-les-Moulineaux[7]
- vitraux de l'Église Saint-Étienne de Briare[8]
- Vitraux (11 verrières) de la chapelle du grand séminaire de Besançon (actuel centre diocésain), 1895, d'apès les cartons de l'architecte E. Bérard (1894)[9].
Annexes
Liens internes
Bibliographie
- Jean-François Luneau, Félix Gaudin - peintre-verrier et mosaïste 1851-1930, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2006 (ISBN 978-2-84516-284-6)
Références
- Eglise Saint-Martin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Temple protestant de Saintes, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Eglise Saint-François de la Pierre-Rouge, de l'enclos Saint-François, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Hôtel de Ville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Eglise Sainte-Madeleine, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancien siège de la Chambre de Commerce de Paris, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Domaine du séminaire Saint-Sulpice, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Dominique Chodron de Courcel et Jean-Marie Martinet Briare le canal, église Saint Etienne édition Paroisse Saint Etienne à Briare, 1995
- http://catholique-besancon.cef.fr/foi/inventaires-des-archives-du-grand-seminaire/Liasse%2093.pdf
Catégories :- Artiste français
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