- Fédération nationale des travailleurs des PTT
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Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications CGT
La Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications (FAPT-CGT) regroupe au sein de la Confédération générale du travail les salariés de La Poste, de France Télécom et de toutes les entreprises relevant du secteur des activités postales et de télécommunications.
Sommaire
Origine
- Dès les grèves de 1909, une organisation rassemblant les syndicats et associations générales des diverses catégories du personnel des PTT voit le jour, sous le nom de Fédération des P.T.T. Cette première fédération syndicale reste autonome de toute affiliation à la CGT. Elle disparait en 1914.
- 1919 marque la naissance de la Fédération nationale des travailleurs des PTT. D'emblée elle s'affilie à la CGT .
- De 1919 à 1940, la fédération CGT des PTT n'est que la structure administrative qui fédère trois syndicats nationaux "catégoriels", créés de fait au début du 20e siècle. C'est à ces syndicats qu'adhèrent en premier lieu les agents des PTT :
- Syndicat national de agents des PTT, qui fait suite (en 1918) à l'Association Générale des agents, l' A.G., créée en 1900.
- Syndicat national des employés des PTT, créé en 1905, sous le nom de "Syndicat national des sous-agents des PTT". Ce syndicat national, issu lui-même d'une scission de l'A.G. des sous-agents (née en 1900), adhère illégalement à la CGT en 1910.
- Syndicat national du personnel des services techniques des PTT, héritier (en 1935) du Syndicat national des ouvriers des PTT, fondé en 1899. Ce syndicat est le seul qui adhère à la CGT et participe aux congrès de la Confédération dès sa fondation. En 1922, le syndicat national des ouvriers des PTT se rallie majoritairement à la CGTU. Les ouvriers "confédérés" créent l'Union générale des ouvriers des PTT.
- Pendant longtemps, les syndicalistes des PTT ont nommé Fédération postale la fédération nationale des travailleurs des PTT de France et des colonies .
- Entre 1922 et 1935, les syndicalistes révolutionnaires et les communistes font vivre la FPU, Fédération postale unitaire, au sein de la CGTU. Les anciens "unitaires" deviennent majoritaires au sein de la Fédération CGT des PTT après la Libération. L'un des leurs, Fernand Piccot devient secrétaire général au congrès de Limoges, en septembre 1945. Depuis lors c'est de l'héritage de la FPU, plus que de la fédération postale "confédérée" à la CGT de Léon Jouhaux, que se réclament les dirigeants de la Fédération CGT des PTT.
- Au contraire, après la scission de 1947, la plupart des dirigeants de la fédération postale CGT de l'entre-deux guerres se retrouvent dans la Fédération syndicaliste des travailleurs des PTT de Force ouvrière.
Liste des congrès, des secrétaires généraux; nombre d'adhérents
Les chiffres d'adhérents sont ceux annoncés par les responsables fédéraux.
- 1er congrès : 28 - 30 août 1919 . Paris . 75 000 syndiqués . André Dutailly secrétaire général
- juin 1920 : Léon Digat secrétaire général, Joseph Lartigue et Antoine Tournadre secrétaires-adjoints. 62 100 syndiqués.
- 2e congrès : 15 - 18 juin 1921 . Paris . 48 600 syndiqués . Combes
- 3e congrès : 22 - 23 avril 1922 . Paris . Léon Digat jusqu'en 1926 puis Antoine Tournadre
- 4e congrès : octobre 1927 . ? . Congrès extraordinaire suite à des conflits de tendance et de personnes. Paul Gibaud est élu secrétaire général.
- 5e congrès : 24 - 25 mai 1928 . Paris . 35 430 syndiqués . Paul Gibaud
- 6e congrès : 7 - 8 juin 1932 . Paris . 44 220 syndiqués . Émile Courrière
- 7e congrès : 4-5 juin 1934 . ? . 48 440 syndiqués . Albert Perrot
- 8e congrès : 10 - 14 décembre 1935 . Congrès de la réunification syndicale avec la FPU, (Fédération postale unitaire). Albert Perrot secrétaire général, Henri Gourdeaux secrétaire général adjoint. CGT : 48 400 syndiqués ; CGTU : 10 000 syndiqués
- 1936 : 65 180 syndiqués avant le front populaire, 111 600 syndiqués en 1937.
- 9e congrès : 8 - 11 mai 1938 . Vichy . 94 800 syndiqués . La direction est réélue, mais lors d'un Conseil national fédéral, en octobre 1938, une nouvelle direction est élue : Aimé Cougnenc secrétaire général, Roger Fournier secrétaire-adjoint; tous deux sont de la même tendance, anciens "confédérés".
- septembre 1944 : deux fédérations postales revendiquent la légitimité. L'une est issue de la Résistance, dirigée par les anciens "unitaires" Emmanuel Fleury , Fernand Piccot , l'autre perpétue la direction "confédérée" de 1940 Jean Mathé, Aimé Cougnenc et Edmond Fronty.
- avril 1945 : une direction fédérale provisoire est mise en place, dont sont exclus les anciens dirigeants confédérés. Coste, issu d'un mouvement de résistance non communiste est le secrétaire général provisoire. A ses côtés figurent le leader de la grève "insurectionnelle" des PTT parisiens d'août 1944, le communiste Emmanuel Fleury et un bureau fédéral de neufs autres membres, dont le socialiste Dominique Grimaldi.
- 10e congrès : 10 - 15 septembre 1945 . Limoges . Fernand Piccot est élu secrétaire général . Un secrétaire général-adjoint , lui aussi ancien "unitaire" le seconde, René Bontemps. Les votes du congrès font ressortir 95 000 syndiqués environ. Mais ce chiffre ne tient pas compte de ceux des syndiqués revendiquant "une fédération postale démocratique" qui n'ont pas pris part au congrès. Dès cette date, une scission syndicale s'amorce aux PTT. Le vote montre aussi l'écrasante majorité qui se dégage en faveur de la nouvelle direction : 79 556 voix pour , 10 588 voix contre, 5 048 abstentions.
- avril 1946 , lors du 26e congrès de la CGT, la fédération des PTT annonce 150 000 syndiqués...
- 11e congrès dit "extraordinaire" : 9 -19 décembre 1946 . Paris . 122 500 syndiqués . Fernand Piccot est réélu. Les opposants à la direction , soit refusent de participer au congrès, tels Camille Mourguès, Charles Béreaux , soit refusent de participer à la direction fédérale comme Dominique Grimaldi. La direction sortante est approuvée cependant par 92 156 voix , contre 27 748 et 4 875 abstentions.
- 12e congrès : 19 - 20 juillet 1948 . Paris. Fernand Piccot. Scission syndicale et échec des grèves de 1947 entrainent une désyndicalisation massive de la CGT : 61 500 syndiqués
- 13e congrès : 6 - 9 décembre 1950 . Paris . Georges Frischmann élu secrétaire général
- 14e congrès : 25 -28 novembre 1952 . Paris . 46 000 syndiqués. Frischmann réélu.
- 15e congrès : 16 - 19 novembre 1954 . Paris . 47 000 syndiqués
- 16e congrès : 9 - 12 avril 1957 . Paris . Aux côtés de Georges Frischmann, réélu secrétaire général, René Duhamel est secrétaire-général-adjoint.
- 1958 : 41 800 syndiqués
- 17e congrès : 5 - 8 avril 1960 . Paris .
- 18e congrès : 13 - 16 novembre 1962 . Paris .
- 19e congrès : 17 - 20 novembre 1964 . Montreuil .
- 20e congrès : 21- 25 novembre 1967 . Issy-les Moulineaux . 69 880 syndiqués fin 1966.
- 21e congrès : 21 - 24 avril 1970 . Issy-les Moulineaux . 83 800 syndiqués
- 22e congrès : 17 - 20 octobre 1972 . Paris . Georges Frischmann est réélu secrétaire général, Louis Viannet est secrétaire général-adjoint
- 23e congrès : 18 - 22 novembre 1975 . Nanterre . 90 918 syndiqués
- 24e congrès : 29 janvier - 3 février 1979 . Nanterre . 91 670 syndiqués . Louis Viannet élu secrétaire général; Il succède à Georges Frischmann, dont le mandat à la tête de la fédération CGT des PTT a duré 29 ans.
- 25e congrès : 22 - 27 novembre 1982 . Nanterre . Albert Leguern est élu secrétaire général
- 26e congrès : 14 - 18 octobre 1985 . Bourges . 70 000 syndiqués
- 27e congrès : 30 mai - 2 juin 1988 . Le Mans . Maryse Dumas est élue secrétaire générale
- 28e congrès : 18 - 22 novembre 1991 . Montluçon . 54 000 syndiqués
- 29e congrès : 30 janvier - 3 février 1995 . Poitiers . 55 200 syndiqués (en 1993) , 57 200 syndiqués (en 1995)
- 30e congrès : 11 - 15 mai 1998 . Angers . Alain Gautheron est élu secrétaire général, remplaçant Maryse Dumas, qui est élue depuis décembre 1995 au Bureau confédéral de la Confédération générale du travail
- 31e congrès : 15 - 19 octobre 2001 . Clermont-Ferrand . 57 000 syndiqués
- 32e congrès : 15 - 19 novembre 2004 . Perpignan . 55 450 syndiqués . Colette Duynslaeger est élue secrétaire générale
- 33e congrès : 17 - 21 mars 2008 . Grenoble . 55 000 syndiqués . Ce chiffre reconnait un déficit de 400 adhérents . Mais le compte-rendu des votes n'enregistre que 54 215 syndiqués représentés. Le texte d'orientation est adopté par 75, 8 % des voix ( 13 % contre, 11 % d'abstention ). Réélection de Colette Duynslaeger au secrétariat général de la Fédération.
1922 - 1935 , notes sur la Fédération postale unitaire
- 25 avril 1922 : réunion constitutive. Joseph Lartigue est secrétaire général. Issu du Syndicat national des agents, demeuré très majoritairement à la CGT, il a deux secrétaires-adjoints représentant les deux autres catégories du personnel postal, l'employé (i.e. facteur) Harrault et l'ouvrier A. Peltier.
- 1923 : Henri Raynaud est secrétaire général-adjoint de la fédération postale unitaire.
- 23 -24 avril 1924 : 1er congrès de la FPU. Lartigue, qui fait partie d'une minorité syndicaliste révolutionnaire n'est pas réélu.
- février 1925 : Henri Gourdeaux, secrétaire général . 15 500 syndiqués.
- Lors des élections pour désigner les représentants du personnel au Conseil supérieur des PTT, la FPU présentent des candidats aux scrutins de novembre 1925 et novembre 1926. De même elle est présente en avril 1926 et 1927 aux élections pour les délégués aux conseils de discipline. C'est la seule période de son existence où elle esquisse de s'intégrer dans les institutions où les postiers sont représentés. Parmi ses candidats, figurent Julien Taillard, agent manipulant, l'ouvrier des Lignes Thomas, le courrier-convoyeur Peyrottes. Au scrutin de 1925, la FPU rassemble, les trois collèges électoraux confondus, environ 14 200 voix, la fédération nationale CGT recueillant plus de 52 500 voix et une liste autonome pointant à près de 9 700 suffrages chez les facteurs.
- février 1927 : Julien Taillard secrétaire général , Jean Grandel secrétaire général-adjoint . 13 000 syndiqués
- juin 1930 : Henri Gourdeaux secrétaire général . Au secrétariat fédéral ses adjoints sont Jean Grandel, pour la catégorie des "agents", Emmanuel Fleury, facteur, Léonard Garraud, ouvrier, et Adèle Lecoq, dame téléphoniste. 12 400 syndiqués
- 1932 : 10 200 syndiqués
Sources
- voir la bibliographie générale en fin d'article: Syndicalisme français des PTT
- Jean-Louis Robert : La scission syndicale de 1921. Publications de la Sorbonne, 1980.
- Bulletin des Postes et Télégraphes, collections annuelles.
- La Fédération , organe mensuel de la fédération CGT des PTT, numéros d'après congrès.
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
- Dictionnaire biographique Mouvement ouvrier Mouvement social de 1940 à 1968.
Lien
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