- Frontière Chinoise
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Frontière chinoise
Frontière chinoise Titre original 7 Women Réalisation John Ford Acteurs principaux Anne Bancroft
Margaret Leighton
Flora Robson
Sue LyonScénario Janet Green
John McCormick
Norah LoftsMusique Elmer Bernstein Photographie Joseph LaShelle Montage Otho Lovering Production Bernard Smith
John Ford
pour la MGMDurée 87 min. Sortie États-Unis
5 janvier 1966Langue(s) originale(s) anglais, mandarin Pays d’origine États-Unis Frontière chinoise, (7 Women) est un film américain de John Ford, d'après la nouvelle Chinese Finale de Norah Lofts. Ce film sorti en 1966 est le dernier dirigé par Ford qui meurt sept ans plus tard.
Sommaire
Synopsis
1935. Le docteur Cartwright rejoint la mission que dirige Agatha Andrews, à la frontière entre la Chine et la Mongolie. L'arrivée de cette femme aux idées très libres va troubler l'atmosphère...
Distribution
- Anne Bancroft : Dr. D.R. Cartwright
- Sue Lyon : Emma Clark
- Margaret Leighton : Agatha Andrews
- Flora Robson : Miss Binns
- Mildred Dunnock : Jane Argent
- Betty Field : Mrs. Florrie Pether
- Anna Lee : Mrs. Russell
- Eddie Albert : Charles Pether
- Mike Mazurki : Tunga Khan
- Woody Strode : Lean Warrior
- Jane Chang : Miss Ling
- Hans William Lee : Kim
Autour du film
- Titre de tournage: "Chinese Finale"
- Tournage du 8 février au 2 avril 1965
- John Ford avait initialement envisagé comme interprètes Jennifer Jones et Katharine Hepburn, mais le producteur Bernard Smith refusa ce choix. Il proposa Patricia Neal pour le rôle du docteur D. R. Cartwright, mais au bout de trois jours de tournage, l'actrice fut la victime d'une succession d'attaques qui l'obligèrent à être hospitalisée dans un état critique. Par amitié pour elle, Anne Bancroft accepta de la remplacer.
- D'après Patrick Brion, le film fut réalisé dans un coin de studio de la Metro-Goldwyn-Mayer, utilisant sans doute des accessoires provenant de Visages d'Orient[1]
- Coût de production: 2 308 190 dollars
- Recettes américaines: 433 075 dollars
- Recettes hors Amérique: 504 357 dollars
Commentaires et critiques
- Patrick Brion: "John Ford a soixante-douze ans lorsqu'il tourne Seven Women, son ultime film de fiction, une oeuvre surprenante et passionnante... Le film possède la beauté propre au cinéma muet et que l'on peut trouver chez des cinéastes comme Frank Borzage. À ce titre, Seven Women est un film totalement anachronique dans le Hollywood de 1966. Pour le producteur Bernard Smith, « le film est l'étude de la nature même de la religion et de la sexualité cachée des femmes dans une certaine circonstance. Il n'y a pas de véritable rôle masculin principal et ce sera le premier film que fera Ford de toute sa carrière qui est principalement consacré à des femmes »... L'admirable dernière scène du film est en même temps l'ultime scène de fiction de la carrière de Ford, quarante-neuf ans après ses débuts. Vêtue comme une courtisane, le docteur Cartwright rejoint Tunga Khan et verse du poison dans la tasse qu'elle lui destine, puis dans la sienne. Tunga Khan boit le poison et tombe foudroyé. Le docteur Cartwright boit à son tour. Les derniers mots du film sont l'étonnante adresse du docteur Cartwright à Tunga Khan: « So long, you bastard! » (fondu au noir). Une manière fabuleuse d'achever une éblouissante carrière!... Renommé pour ses aventures viriles, notamment dans ses westerns, John Ford rappelle d'un coup avec Seven Women l'immensité de son talent: attaché à la nature humaine, il peut aussi bien décrire un monde de femmes qu'un univers purement masculin et, au passage, il renoue avec le thème du huis-clos qui apparaît dans ses autres œuvres, de La Chevauchée fantastique à La Patrouille perdue. À l'image des tons rutilants du Metrocolor, Seven Women est un film fulgurant et déroutant. « Je pense que c'est un sacré bon film », avouait Ford. Il avait bien raison!"[2]
- Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier: "Pourtant cette amertume est exempte de toute résignation. Au contraire, toutes les dernières réalisations témoignent d'une jeunesse d'esprit, d'une volonté de se rebeller, de crier à l'Amérique quelques vérités. Voir Seven Women, ce chant du cygne inégal, mais bouleversant et moralement très violent, même sur le plan religieux. D'un seul coup, Ford détruit toutes les valeurs de la bourgeoisie américaine et exalte un personnage athée qui ne se convertit pas, contredisant une fois de plus les idées reçues, chères à la critique française, qui a toujours voulu cataloguer selon ses propres normes, ce géant qui la dépasse."[3]
Références
Lien externe
- (fr+en) Frontière chinoise sur l’Internet Movie Database
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