Françoise Rudetzki

Françoise Rudetzki, née le 20 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine, est une responsable associative française, présidente fondatrice (1986-1998) puis déléguée générale (1998-2008) de l'association SOS Attentats^[1] qui aidait les victimes civiles d'attentats terroristes^[2].

Fille de tailleur, elle suit ses études au lycée Victor-Hugo de Paris puis à l'université Paris II-Panthéon Assas, et obtient un diplôme d'études supérieures de droit public, un diplôme de l'Institut des Communautés européennes, et un diplôme d'études supérieures de sciences politiques^[1]. Juriste au ministère de l'Industrie entre 1971 et 1974, elle est PDG de la société commerciale Havre-Provence depuis 1980^[1] quand elle est grièvement blessée le 23 décembre 1983, dans un attentat au restaurant le Grand Véfour à Paris où elle dine avec son mari pour ses dix ans de mariage. Choquée par l'absence de considération envers les victimes des attentats et l'absence de structure pour ces dernières, elle crée en 1986 l'association SOS Attentats pour venir en aide aux victimes et agir comme lobby auprès des autorités politiques françaises. Son action contribue à la création en 1986 du fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme dont elle est depuis l'un des administrateurs.

Elle a été rédactrice en chef de la revue Paroles de victimes à partir de 1997, et à l'origine de la réalisation d'un mémorial pour les victimes du terrorisme aux Invalides en 1998. Un temps administratrice de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, elle est auditrice de l'Institut des hautes études de la sécurité intérieure entre 2001 et 2002, puis membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme de 2002 à 2008^[1].

Elle est à l'initiative de la création du Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et autres infractions (1986) dont elle est toujours membre du conseil d'administration. Elle a obtenu en 1990 le statut de victimes civiles de guerre pour toutes les victimes du terrorisme et les otages. Reçue à plusieurs reprises à l'ONU, elle est souvent auditionnée pour les droits européens et internationaux des victimes du terrorisme. Elle est d'ailleurs favorable à la création d'un Code pénal européen pour les crimes particulièrement graves et transfrontaliers.

Dans son autobiographie, Triple peine, elle raconte sa vie, ses souffrances et son action après l'attentat. Le titre de Triple Peine fait référence à ses origines juives, à l'attentat qui lui broiera les jambes, à sa séropositivité, car elle a contracté le virus du sida par des transfusions sanguines lors des opérations chirurgicales ayant suivi l'attentat.

Elle est la mère de Deborah Rudetzki, globetrotter et auteur d'ouvrages œnologiques.

Ouvrages

• 2004 - Triple Peine, éd. Calmann-Levy (Livre de Poche en 2005)

Distinctions honorifiques

• Officier de la Légion d'honneur, le 17 septembre 2004 (remis par le président de la République Jacques Chirac en 2007)
• Commandeur de la Légion d'honneur, le 22 avril 2011^[3]
• Commandeur de l'ordre national du Mérite (remis par le président de la République monsieur Nicolas Sarkozy en 2009)
• Commandeur dans l'ordre de la Légion d'honneur (remis au Quai d'Orsay par Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, le 15/11/2011)

Notes

Liens externes

• SOS Attentats
• Interview de Françoise Rudetzki dans L'Express, janvier 2004.
• Fiche de son livre sur le site des éditions Calman Levy

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