- François-Ambroise Didot
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François-Ambroise Didot, dit « Didot l'aîné[1]», né le 7 janvier 1730 à Paris où il est mort le 10 juillet 1804, est un imprimeur, éditeur et fondeur de caractères français.
Il est le père de Firmin Didot qui lui succéda.
Biographie
Fils de François Didot, premier typographe de la famille Didot, qui le destina à sa profession, il reçut une bonne éducation, si nécessaire dans cet état, « qui, disait-il lui-même, doit faire la nuance entre l'homme de lettres et l'artiste. » Il porta en France son art auquel il s'était voué tout entier au plus haut degré de perfection, ne négligeant rien pour y parvenir et ne dédaignant pas de descendre jusqu'aux plus petits accessoires. En 1777, il acheta une imprimerie et, joignant à des connaissances personnelles très étendues, celles du bibliographe, il devint imprimeur de Monsieur.
On lui doit de grandes améliorations, surtout dans la confection des papiers. Ayant établi une manufacture de papier, c'est dans son imprimerie que furent faits, en 1780, les premiers essais, en France, d'impression sur papier vélin. Il imagina les garnitures en fonte, et, en 1777, la presse à un coup, dont il paraît qu'elle lui fut injustement disputée par Anisson-Duperron, alors directeur de l'Imprimerie royale, qui se l'attribua dans un premier Mémoire sur l'impression en lettres, suivi de la description d'une nouvelle presse, 1785, in-4°. Il établit chez lui une fonderie d'où sortirent des types excellents et les plus beaux caractères jamais vus jusque-là, et inventa un instrument propre à donner au corps des caractères une juste proportion.
On lui doit aussi l'invention du système du point typographique lorsqu'il essaya en vain de substituer une nomenclature simple et méthodique, dans laquelle chaque caractère est distingué par le nombre de points ou sixièmes de ligne qui le composent à la dénomination consacrée par la routine, de caractères cicéro, saint-augustin, etc.
Attaché à la pureté et à la correction, plus encore qu'à l'élégance des éditions sorties de ses presses, il réalisa de belles éditions avec les types élégants gravés par son fils Firmin Didot. Louis XVI le chargea de réimprimer, pour l'éducation du dauphin, une Collection de classiques français, dans les trois formats in-18, in-8° et in-4°. Il en a donné successivement 18 volumes in-18°, 17 in-8° et 12 in-4°. Cette dernière collection a été continuée et portée à 31 volumes par son fils aîné. François Didot fut encore chargé, par le comte d'Artois d'imprimer un choix d'ouvrages français fait par ce prince, collection dite d'Artois, en 64 volumes in-18, édition remarquable par la correction du texte. Réunissant à la beauté de l'impression et du papier, le premier des mérites typographiques, celui de la correction, ces éditions furent recherchées de toute l'Europe.
Notes et références
- (fr)[PDF]Catalogue de l'exposition Les Didot, imprimeurs de l'Institut de France Bibliothèque de l’Institut, 12 septembre – 15 décembre 2005, sur www.institut-de-france.fr
Source
- Joseph-François Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, t. 11, Paris, Michaud, 1855, p. 31.
Catégories :- Imprimeur français
- Naissance en 1730
- Naissance à Paris
- Décès en 1804
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