- Étienne-Alexandre-Jacques Anisson-Dupéron
-
Pour les articles homonymes, voir Anisson.
Étienne-Alexandre-Jacques Anisson, dit « Anisson-Dupéron[1]», né le 31 mai 1749 à Paris où il a été guillotiné le 25 avril 1794, est un directeur de l’imprimerie nationale français.
Fils de Jacques Anisson, il fut, en 1785, directeur de l’Imprimerie royale, et le fut ensuite de l’Imprimerie exécutive nationale. En 1790, il publia une Lettre sur l’impression des assignats, et fit inutilement plusieurs tentatives pour être chargé de leur confection. En décembre de la même année, il exécuta le décret qui lui ordonnait de faire l’inventaire des effets existants à l’imprimerie royale, et de le déposer aux archives. Inculpé, le 4 juillet 1792, pour l’impression d’un arrêté inconstitutionnel du département de la Somme, il produisit, à l’Assemblée législative, l’ordre qui lui en avait été donné par le secrétaire-général du ministère de l’Intérieur. Après les évènements du 10 aout, Anisson fut obligé de quitter l’établissement qu’à l’exemple de ses ancêtres, il avait enrichi et illustré.
Arrêté en germinal an II, il employa tous ses efforts pour recouvrer sa liberté, et il essaya de faire distribuer des sommes considérables à quelques membres des autorités de Ris et de Corbeil. Ce moyen accéléra sa perte ; il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire le 6 floréal an I, condamné à mort, et exécuté le même jour. Son fils Hippolyte devint plus tard directeur de l’établissement que ses aïeux avaient illustré. Son autre fils Alexandre devint préfet vant de devenir inspecteur général de l’Imprimerie Impériale en 1809, puis directeur général de l’Imprimerie Royale sous la Restauration.
On a de lui un Premier Mémoire sur l’impression en lettres, suivi de la Description d’une nouvelle presse, 1785, in-4° ; ce mémoire, lu à l’Académie des sciences, le 3 mars 1783, avait été imprimé dans le tome X des Mémoires de mathématiques et de physique des Savants étrangers. L’auteur s’y donnait pour l’inventeur de la presse à un coup. Cependant, cette invention fut réclamée par Didot, comme ayant imprimé, en 1777, le Daphnis et Chloé de Villoison, avec une presse de cette forme. Une note de l’Épitre sur les progrès de l’imprimerie, à la suite d’un Essai de Fables nouvelles, par Didot fils ainé, Paris, 1786, in-12, a été consacrée à ce sujet. Il est également l’auteur d’un Mémoire sur l’impression en lettres, inséré dans le tome X des Mémoires de Mathématiques et de Physique des Savants étrangers.
Notes
- Ou « Duperron ».
Sources
- Louis-Gabriel Michaud et Joseph-François Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 2, 1811, 636 p. [lire en ligne (page consultée le 30 novembre)], p. 185.
Catégories :- Imprimeur français
- Personnalité guillotinée durant la Révolution française
- Naissance en 1749
- Naissance à Paris
- Décès en 1794
Wikimedia Foundation. 2010.