- Francois Xavier Lanthenas
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François Xavier Lanthenas
François Xavier Lanthenas, né au Puy le 19 avril 1754 - mort à Paris le 2 janvier 1799.
Médecin et législateur, né au Puy (Haute-Loire), le 18 avril 1754, du "sieur Joseph Lanthenas, négociant, et à demoiselle Marie-Elisabeth Pons", serait officiellement mort à Paris le 2 janvier 1799 (mais acte de décès du 21/12/1798) ; était médecin à Paris, au moment de la Révolution. Très lié avec la famille Roland, il devint premier commis à l'administration de l'instruction publique au ministère de l'Intérieur, et fut élu, le 9 septembre 1792, par Rhône-et-Loire, membre de la Convention, et, le même jour, également élu, par la Haute-Loire, puis opta pour Rhône-et-Loire. Il prit place parmi les modérés, et voici en quels termes il se prononça dans le procès du roi :
"Je me résume ; voici mon opinion : 1º prononcer que Louis a mérité la mort ; 2º suspendre ce décret et détenir Louis d'une manière sûre, à l'abri d'évasion ; 3º décréter que, si nos ennemis nous laissent en paix, Louis sera seulement exilé hors du territoire de la République, quand la Constitution sera parfaitement assise : 4º proclamer par toute l'Europe les présents décrets, et les faire connaître aux peuples, que l'on égare par l'hypocrisie la plus révoltante ; 5º proclamer avec appareil ce sursis et ses motifs dans toute la République ; 6º le jour qui suivra la décision de la Convention, abolir la peine de mort par un appel nominal, en exceptant Louis, si ses parents, ses prétendus amis envahissent notre territoire."
Intimement lié avec les Girondins, Lanthenas devint suspect à la Montagne et son nom fut inscrit parmi les proscrits du 31 mai, mais il fut sauvé, grâce à Marat qui plaida en sa faveur les circonstances atténuantes en ces termes :
"Tout le monde sait, dit-il, que le docteur Lanternas (sic) est un pauvre d'esprit."
Cette boutade de Marat sauva Lanthenas. Il devint secrétaire de la Convention, et le 24 vendémiaire an IV, il fut élu, par l'Ille-et-Vilaine, député au Conseil des Cinq-Cents, y siégea jusqu'en l'an VI et reprit l'exercice de la médecine.
On a de lui diverses publications : Inconvénients du droit d'aînesse (il était fâché avec son frère et sa soeur aînés..) ; De la liberté indéfinie de la presse ; Déclaration des devoirs de l'homme (source : Dictionnaire Révolutionnaire).
Ami des Roland (Jean-Marie Roland de La Platière), et de Bosc (Louis-Augustin Bosc d'Antic). Traducteur de Thomas Paine: "Le Sens Commun", "Théorie et Pratique des Droits de l'Homme", "Le Siècle de la Raison" etc.
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