- Fracture du col du fémur
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Les fractures du col du fémur désignent dans le langage commun toutes les fractures de l'extrémité supérieure du fémur.
Sommaire
Incidence
Les fractures de l'extrémité proximale du fémur sont fréquentes chez les personnes âgées. Elles sont liées à l'ostéoporose, ce qui explique qu'elles frappent plus précocement et plus fréquemment les femmes que les hommes. Elles surviennent souvent après quatre-vingts ans à l'occasion d'un traumatisme minime, telle une chute de sa hauteur. Parfois aussi, elles sont spontanées et entraînent la chute. Leur gravité vient de la fragilité des patients atteints. Globalement un tiers des patients décède dans l'année suivant l'accident, un tiers devient plus ou moins dépendant et seulement un tiers récupère une fonction normale[1]. Aux États-Unis, l'incidence annuelle chez les femmes de plus de 65 ans est légèrement inférieure à 1%. Elle est de moitié chez les hommes de la même tranche d'âge. Elle a diminué de près de 20% depuis 1995[2].
Anatomie
L'extrémité supérieure du fémur comprend le grand trochanter, le petit trochanter, le col du fémur et la tête du fémur. Deux tiers des fractures passent dans le massif des trochanters, un tiers seulement intéresse vraiment le col du fémur
On classifie les fractures du col du fémur selon la classification de Garden :
- Garden I : fracture en coxa valga (image)
- Garden II : fracture sans déplacement (image)
- Garden III : fracture en coxa vara, sans gros déplacement (image)
- Garden IV : fracture en coxa vara, avec déplacement important (image)
Cliniquement
Le diagnostic est posé après une chute avec le plus souvent impossibilité de se relever. La jambe fracturée est raccourcie, le pied est tourné vers l'extérieur. Parfois la fracture est engrenée et le patient peut continuer à marcher pendant plusieurs jours.
Le diagnostic est confirmé par des radiographies de la hanche de face et de profil.
Il existe plusieurs classifications des fractures selon la localisation et selon le déplacement
Prise en charge
Le traitement n'est pas toujours chirurgical. Les fractures dites stables (Garden 1) engrenées peuvent consolider spontanément en suspendant l'appui pendant 6 semaines
Les fractures du col du fémur non déplacées peuvent être synthétisées par vissage, les fractures déplacées bénéficieront le plus souvent d'un remplacement du col et de la tête du fémur par une prothèse de hanche.
Les fractures du massif des trochanters sont réparées par un matériel d'ostéosynthèse comme par exemple une vis plaque.
Notes et références
- "Excess mortality following hip fracture: a systematic epidemiological review," B. Abrahamsen, T. van Staa, R. Ariely, M. Olson, et C. Cooper,
- Incidence and mortality of hip fractures in the United States, JAMA, 2009;302:1573-1579 Brauer CA, Coca-Perraillon M, Cutler DM, Bosen AB,
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