- Flore de Madagascar
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La flore de Madagascar est très riche. Elle comporte 80% d'espèces endémiques parmi les 13 000 espèces de plantes estimées.
Sommaire
Histoire floristique de l'île
La variété des biotopes et des climats (des plus arides à celui de la forêt de nuages, saturée en humidité), sur une île globalement orientée nord-sud, avec gradient altitudinal liée à la chaine montagneuse elle-même globalement orientée nord-sud explique pour partie la variété des espèces. Mais la biodiversité endémique exceptionnelle de l'île est une originalité due au fait que Madagascar s'est séparée du continent africain il y a environ 100 millions d'années ; L'isolement de l'île, l'absence de grands prédateurs, a contribué à l'évolution originale des espèces actuelles.
Le climat
Les sols et l'érosion
L'endémisme
Madagascar possède une flore endémique réellement unique au monde rapportée à la superficie du pays, avec notamment plus de mille espèces d'orchidées [1].
- Baobabs : il existe six espèces de baobabs endémiques de Madagascar (sur huit pour l'ensemble de la planète)
- Adansonia grandidieri – Baobab de Grandidier
- Adansonia madagascariensis – Baobab de Madagascar
- Adansonia perrieri – Baobab de Perrier (Nord de Madagascar)
- Adansonia rubrostipa (syn. A. fony) – Baobab Fony
- Adansonia suarezensis – Baobab de Suarez (Diego Suarez)
- Adansonia za – Baobab Za
Le nom Adansonia est un hommage à Michel Adanson, naturaliste et explorateur français, le premier à avoir décrit Adansonia digitata.
Les principaux paysages végétaux
La mangrove
La mangrove est une formation végétale typique des côtes marécageuses tropicales soumises à l'alternance des marées. Les plantes sont halophiles. Les mangroves malgaches se situent principalement sur la côte Ouest, peu élevée, découpée, avec un fort gradient de marées et des eaux calmes. La côte Est balayée par les vagues fortes de l’océan Indien, ne présente que peu de sites favorables (baie de Diego Suarez, baie de Rodo, de Nosy Akomba…).
Depuis l'augmentation des risques naturels pour les populations côtières croissantes et les infrastructures, leur rôle anti-érosif, l'originalité écologique et les ressources significatives pour les sociétés locales sont soulignées désormais par tous les rapports. Sur le plan faunistique (pêche, chasse) comme floristique (production de bois de chauffage et de construction,…), voire minéral (exploitation du sel), ces écosystèmes jouent un rôle fondamental pour l'homme depuis des millénaires.
Avicennia marina est dominante dans les mangroves malgaches en raison de la facilité de dispersion de la graine, à bonne flottaison et, à la rapidité de la croissance. L'espèce est plus résistante aux variations de salinité et d’humidité du sol. L'espèce forme de grandes forêts là où la salinité moyenne de l’eau varie entre 25 et 45%0au delà, lorsque le taux atteint 60%0, le taxon rabrougrit.
- Avicennia marina, afiafy (Avicenniacées),
- Rhizophora mucronata, honkolahy (Rhizophoracées),
- Ceriops tagal, honkovavy (Rhizophoracées),
- Sonneratia alba, farafaka (Sonneratiées),
- Xylocarpus granatum', sarigavo (Méliacées)
- Bruguiera gymnorrhiza,
- Lumnitzera racemosa
Les palétuviers s'adaptent aux conditions particulières de la zone de balancement des marées (milieu riche en sel et régulièrement immergés), ils ont adopté des formes et une physiologie spécifique. Le sol de mangrove est asphyxiant (perpétuellement gorgé d’eau, pauvre en oxygène dissous et riche en gaz carbonique), les Rhizophoracées possèdent des racines en échasses, munies de minuscules cavités avec la faculté de se fermer ou s’ouvrir pour faciliter la respiration des plantes. Avicennia marina et Sonneratia alba présentent des excroissances racinaires à géotropisme négatif, les pneumatophores qui assurent la respiration. Les palétuviers, plantes halophiles, avec une tolérance en sel limitée selon les espèces, présentent trois formes d'adaptation : l'excrétion du sel par les feuilles (Avicennia marina), la séparation de l’eau du sel par filtrage au niveau des racines (Rhizophora mucronata et Sonneratia alba) - le filtrage est obtenu par une régulation de la pression osmotique interne, la succulence (Sonneratia alba et Lumnitzera racemosa). L'ancrage dans un sol mou se fait par racines divergentes et rayonnantes peu profondes (Avicennia marina et Bruguiera gymnorrhiza), Ceriops tagal est caractérisée par des contreforts ailés de ses racines, Rhizophora mucronata munie d’un système de racines échasses et Xylocarpus granatum développe de grosses racines palettes.
Les forêts sèches
Les forêts humides
Les formations secondaires
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Henri Humbert, 1923 - Les Composées de Madagascar. Imprimerie E. Lanier, Caen.
- Jean-Henri Humbert, 1927 - La Disparition des forêts à Madagascar. Ed. Doin, Paris.
- Alfred Grandidier, 1892 - Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar Ed. Hachette, Paris.
- Lucile Allorge, 2008 - Atlas des plantes de Madagascar. Editions Ulmer, 224 p.
- N. Rebmann, 2007 - Les Euphorbes de Madagascar. Revue Succulentes, Association Internationale des Amateurs de Plantes Succulentes
Lien internes
Liens externes
- Catalogue des Flores de Madagascar
- Biodiversité de Madagascar (Convention de Rio sur la Biodiversité)
- Revue spécialisée, liste
- Histoire de la Grande Isle Madagascar, composée par le sieur de Flacourt (Lien vers l'œuvre sur Gallica)
- Conservation du patrimoine naturel de Madagascar
Catégorie :- Flore à Madagascar
- Baobabs : il existe six espèces de baobabs endémiques de Madagascar (sur huit pour l'ensemble de la planète)
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