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Fin de partie
Fin de partie Auteur Samuel Beckett Genre Théâtre Pays d'origine Royaume-Uni Date de la 1re représentation 1er avril 1957 Théâtre Personnalités Acteur - Actrice
Metteur en scène
Décorateur
DramaturgeVoir aussi Pièce - Salle
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TechniquesLe portail du théâtre Fin de Partie est la deuxième pièce de Samuel Beckett à avoir été représentée. Elle met en scène quatre personnages handicapés physiquement menant une existence absurde dans un pièce close, située au milieu d'un monde que l'on suppose désert.
Sommaire
Création
Fin de Partie a été créée en français le 1er avril 1957, à Londres, au Royal Court Theatre, dans une mise en scène de Roger Blin, avec :
- Nagg : Georges Adet
- Nell : Christine Tsingos
- Hamm : Roger Blin
- Clov : Jean Martin
La pièce a été reprise le même mois, à Paris, au Studio des Champs-Élysées, avec la même distribution, sauf pour le rôle de Nell qui a été tenu par Germaine de France.
Fin de partie a été jouée en anglais en 1958 avec en complément La Dernière Bande, un texte de quelques pages dont le titre anglais est Krapp’s Last Tape.
Personnages et contenu narratif
Hamm, aveugle paraplégique, occupe le centre de la scène. Il entretient avec son valet et fils adoptif Clov une relation étrange, "sado-masochiste" et pathétique. Celui-ci affirme vouloir le quitter ou le tuer mais n'a le courage de faire aucune de ces deux choses pendant toute la pièce.
Nell et Nagg, les parents de Hamm, ont perdu leurs jambes lors d'un accident de tandem et vivent désormais dans des poubelles.
Il n'y a pas à proprement parler d'intrigue dans Fin de partie. On peut toutefois se demander si la journée mise en scène n'est qu'une « journée comme les autres » comme veut le croire Hamm ou si des éléments nouveaux et inconnus, inquiétants ou porteurs d'espoir font leur apparition dans la vie des personnages au cours de la pièce. Il semble en effet que Nell meurt et qu'à la fin de la pièce Clov quitte définitivement Hamm. On peut donc avoir l'impression, comme Clov ne cesse de le répéter, que « quelque chose suit son cours ».
Procédés de composition de la pièce
Le discours est sans ordre logique apparent, répétitif et percé de silences ; la plupart des répliques peuvent sembler sans intérêt pour comprendre l'évolution de la pièce. Il faut dire que le dialogue, chez Beckett, n'a pas la même fonction que dans le théâtre classique: il n'est souvent au service d'aucune action. Dans Fin de Partie, les paroles des personnages font largement référence à un passé révolu, ou à l'imaginaire, comme pour compenser la vacuité du présent et l'impuissance à agir plutôt que pour y remédier. Hamm notamment, se plait à raconter, et à imposer aux autres, son "histoire", et rappelle souvent à Clov les temps anciens.
Silences, et répétition, comme toujours dans le théatre de Beckett, jouent un rôle primordial, ils ponctuent l'ensemble de la pièce. Les silences sont de durée variable, mais c'est la fréquence de pauses relativement brèves qui est la plus remarquable: la didascalie « Un temps » est écrite de multiples fois tout au long du texte. Les répétitions, elles aussi nombreuses, ont un effet comparable à celui des silences. Comme elles, elles contribuent à l'impression de faillite d'un langage qui ne parvient pas à exprimer le monde ou les sentiments de façon intelligibles. Certaines phrases, ou fragments de phrases, reviennent de manière récurrente, et semblent exprimer les obsessions des personnages. On peut penser à cette question de Hamm: « ce n'est pas l'heure de mon calmant? ». De même, répétitions de courts échanges entre Hamm et Clov tout le long de la pièce. Ce n'est pas le langage brillant et clair dont usent de nombreux personnages de théâtre traditionnel qui est mis en scène ici. Beckett reprend, en les accentuant, les défauts de la communication de tous les jours, comme il reprend, en les radicalisant, des détresses communes: vieillissement, dépérissement du corps, incompréhension mutuelle, dépendance mêlée de rancœur vis à vis d'autrui.
Considérations sur le titre et le nom des personnages
Le titre français et plus encore le titre que l'auteur a donné à sa traduction anglaise (Endgame) peuvent faire référence au jeu d'échec, dont Beckett était d'ailleurs adepte. Hamm serait un roi condamné incapable de reconnaître sa défaite et Clov, son pion, le promènerait de temps à autre sur l'échiquier pour lui donner l'impression qu'il peut encore faire quelque chose.
Hamm peut signifier un cabotin, un mauvais acteur en anglais. Ce dernier est en effet un personnage très théâtral, emphatique dans ses propos et qui ressent cruellement le besoin d'attirer l'attention sur lui. Il récite des passages de son « roman » à son père. Il faut également noter que la première phrase de son texte, « À moi de jouer » fait directement référence au théâtre.
Hamm peut également être interprété comme une abréviation de hammer (marteau en anglais). On pourrait alors voir Clov comme une déformation du mot clou (le u et le v ont la même origine), Nell comme une approximation de nail (clou en anglais), et Nagg comme une abréviation de Nagel ( clou en allemand).
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Catégorie : Théâtre de l'absurde
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