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Femmes d'Alger dans leur appartement
Femmes d'Alger dans leur appartement Eugène Delacroix, 1834 huile sur toile 180 × 229 cm Musée du Louvre Femmes d'Alger dans leur appartement est un tableau d'Eugène Delacroix.
Ce tableau est à la fois orientaliste et romantique. La présence de la servante noire qui pivote semble nous faire entrer dans le tableau. Delacroix aurait été le premier à voir l'intérieur d'un harem. Delacroix a travaillé à partir de plusieurs esquisses : tout d'abord des intérieurs d'appartements à Oran, puis une esquisse de la femme de gauche, et enfin, un croquis des deux femmes de droite. Ce qui frappe dans ce tableau, c'est la manière dont la lumière est représentée. C'est une lumière logique (vient d'une fenêtre). On ne représente plus la lumière comme elle devrait être mais comme elle est.
Ce tableau a inspiré Femmes d'Alger à Picasso et donne son nom à un recueil de nouvelles d'Assia Djebar.
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L'élément majeur de rupture qu'apporte ce tableau par rapport à la vision de l'Orient par la bourgeoisie parisienne est la représentation non-fantasmée du harem et des "coutumes" qui étaient alloués aux pays d'orient : en effet, les Femmes d'Alger sont représentées de manière simple, sans bijoux ni parures ostentatoires. Cela amènera ainsi Delacroix à se disputer avec Baudelaire, ce dernier lui reprochant de casser cette conception stéréotypée - qui comportait paradoxalement de nombreux éléments invitant à la rêverie et à une vision renouvelée du monde.
On peut encore rapporter le caractère innovant et annonciateur du pointillisme de ce tableau par certains éléments picturaux : en effet, l'oreiller sur lequel s'appuie la femme de gauche ainsi que la rose dans les cheveux de celle de droite sont peints uniquement à partir de petits points. Il ne subsiste ainsi aucune trace de dessins ou de contours.
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