- Federation syndicale etudiante unitaire et laique
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Fédération syndicale étudiante
Logo de Fédération syndicale étudianteContexte général Champs d'action Enseignement supérieur Zone d'influence France Fiche d’identité Fondation 2000 (première FSE), 2003 (FSE actuelle) Structure Fédération Siège central Limoges Président(e) Thomas Miele Membres environ 300 militants revendiqués Site internet www.luttes-etudiantes.com La Fédération syndicale étudiante (FSE) est un syndicat étudiant français se revendiquant du syndicalisme de lutte, de classe et de masse.
Sommaire
Historique
La FSE première du nom a été fondée en juin 2000 à Caen. La création de la première FSE a été déclenchée entre autres par la transformation progressive de l'orientation de l'UNEF-SE vers un syndicalisme considéré « de cogestion ». Cette tendance allait se confirmer après le Congrès de Pantin de 1999 où les clivages internes de l'UNEF-SE étaient apparus avec force, notamment sur les orientations.
Durant les deux années qui ont suivi ce Congrès, de nombreuses sections se sont opposées aux orientations et les méthodes syndicales que la direction cherchait à imposer (en contradiction avec certaines décisions prises lors du Congrès de Pantin) ; tout ceci dans le but d'amener à l'unification avec l'UNEF-ID. De nombreuses sections de l'UNEF-SE étaient opposées à cette unification du fait de l'orientation non-syndicale qu'elle sous-tendait. Lors du Congrès de Pantin, Limoges, la plus ancienne des sections de l'UNEF-SE quitte l'UNEF-SE en plein Congrès. Elle sera rejointe peu après le Congrès par la section de Pau. Elle sera à l'origine de la création de Solidarité Etudiante.
La section de Caen (UNEF-ACE) décida, après moult tentatives avec d'autres sections oppositionnelles (Rouen, Dijon, Pau, Paris IV...) à la direction nationale, de renverser la tendance, mais en vain. C'est cette même section de Caen qui a décidé alors de fonder la FSE au mois de juin 2000 (reprenant une initiative lancée en mars 2000 par le SEUL), bientôt rejointe par le SEUL (Syndicat étudiant unitaire et laïque de Montpellier) et par la section UNEF-SE de Dijon. Cette organisation française a pris en charge la publication des Bases fondamentales du syndicalisme étudiant.
Par la suite le but du syndicat a été de défendre les étudiants et de travailler à son développement en tentant de rassembler les différentes sections de l'anciennes UNEF-SE qui avaient refusé l'unification avec l'UNEF-ID, ainsi que différents syndicats étudiants de lutte. Peu à peu, le nombre des sections FSE présentes dans les universités a augmenté et de nouvelles bases syndicales qui ont été élaborées.
Puis, une nouvelle FSE a été fondée à Limoges en 2003, unifiant plusieurs syndicats : l'ancienne FSE bien sûr (Caen, SEUL Montpellier, Dijon, Paris 3, Besançon, Bordeaux, Chaîne étudiante Saint-Denis), la fédération Solidarité Etudiante (AGEL Limoges, Pau, et l'AGET Toulouse) qui avait quitté l'UNEF-SE après le Congrès de Pantin en 1999, et Oxygène Paris 1 (qui avait créé le réseau UNEF-Résistance syndicale en janvier 2002 avec deux anciennes section de l'UNEF-SE : Evry et Lille). En 2006, l'Union Générale des Etudiants de Grenoble a adhéré à la FSE. En 2007, c'est la FSE d'Aix en Provence et de Marseille, et la FSE-Amiens qui ont rejoint la fédération. En 2008, la FSE Orléans et la FSE Paris VII rejoignent la fédération. Enfin, en 2009 la FSE Reims et la FSE Grenoble rejoignent la fédération. Dans le même temps, pour des raisons pratiques, La FSE Aix-Marseille, se divise en deux sections: la FSE Aix et la FSE Marseille.
Organisation
Divers journaux comme Le Monde[1] ou Le Figaro[2], dans des articles sur les mouvements étudiants, classent la Fédération syndicale étudiante et plusieurs autres organisations impliquées comme appartenant ou étant proche de l'extrême gauche.
Relations avec les autres organisations
La FSE cherche à favoriser les convergences des syndicats de lutte, ce qui explique qu'elle co-signe certains de ses tracts avec un nombre restreint d'organisation étudiante comme SUD Étudiant, l'AGEN mais aussi avec les syndicats de personnels IATOS ou enseignants comme la CGT éduc'action, SUD Education, la CNT FTE et Emancipation. Elle cherche a construire une alternative tant au niveau des méthodes que des orientations syndicales, rompant ainsi avec les pratiques des syndicats participant à la vie démocratique et institutionnelle des universités (Unef, Cé...).
En septembre 2005, la FSE a lancé au niveau national le "processus de fusion du syndicalisme de lutte" visant à rassembler l'ensemble des syndicalistes de lutte (militants de SUD Étudiant, de la TTE-UNEF, de la CNT-FAU, de syndicats locaux comme l'AGEN, l'AGEC, la FSEUL) dans une nouvelle organisation. Quatre réunions nationales ont été organisées, en décembre 2005 et en mai 2006, puis poursuivies en Mars et octobre 2008, n'aboutissant à aucune véritable prise de décisions, ni même à une déclaration commune(seulement à un appel en Mars 2008, signé par les individus syndiqués présents).
La FSE participe activement aux initiatives interprofessionnelles et entretiens des relations avec des collectifs de lutte de classe, tels que le CILCA ou encore Où va la CGT, et des syndicats de classe comme la CGT-E Dalkia. Elle fut notamment à l'initiative avec le collectif Tous-Ensemble Rhône-Alpes d'une coordination nationale interprofessionnelle, réunie à Lyon le 20 Juin 2009. Localement elle entretient également des relations avec des organisations lycéenne comme le SPEP(Syndicat Pour une Éducation Populaire) à Vienne qui a participé à la coordination nationale interprofessionnelle à Lyon le 20 Juin.
Au niveau international la FSE a des contacts avec différents syndicats étudiants notamment l'ASSÉ au Québec, la FNEB au Bénin et le Syndicat Indépendant des Écoliers, Étudiants et Apprentis (SISA) en Suisse et travailleurs comme l'UGTG en Guadeloupe.
En Automne 2007, la FSE participa activement à la création du CECAU (collectif étudiant contre l'autonomie des universités) avec d'autres organisations de jeunesse (JCR, UEC, Sud étudiant), qui fut à l'origine du premier mouvement étudiant contre la LRU.
Représentativité
Représentation nationale
La FSE n'est pas considérée comme étant un syndicat représentatif dans le monde étudiant car elle ne dispose d'aucun d'élu au sein du CNOUS ou du CNESER.
Voix obtenues aux élections du
conseil national de l'enseignement supérieur et de la rechercheCNESER 2002 CNESER 2004 CNESER 2006 CNESER 2008 suffrages exprimés 1689 voix 1887 voix 1926 voix 2023 voix SUD Étudiant + FSE 119 voix — 68 voix 131 voix SUD Étudiant — 88 voix — – FSE — 50 voix — – Représentation locale
La FSE a largement remporté les élections au Conseil d'administration et au Conseil des études et de la vie universitaire de l'Université Lumière Lyon 2 lors des dernières élections étudiantes organisées dans cette université. Bien que l'UNEF ait obtenu plus d'élus en tenant également compte du Conseil scientifique, la FSE a la majorité relative des voix sur l'ensemble de l'établissement[3].
Elle est également majoritaire dans un certain nombre d'université où elle est implantée, comme Toulouse II-Le Mirail sur une liste commune avec SUD Étudiant.
Implantations locales
- AGEL-FSE, Association Générale des Étudiants de Limoges
- AGET-FSE, Association Générale des Étudiants de Toulouse
- FSE-Aix
- FSE-Marseille
- FSE Amiens
- FSE Caen
- FSE Lyon
- FSE Orléans
- FSE Paris VII
- OXYGENE - FSE, Paris I/IV
- UGED-FSE, Union Générale des Étudiants de Dijon
- USEP-FSE, Union Syndicale des Étudiants de Pau
- FSE-Reims
- ASEG-FSE, Action Syndicale des Étudiants de Grenoble
Positionnement
Ce syndicat se revendique du syndicalisme de lutte se démarquant du syndicalisme dit "de co-gestion". Il revendique l'abrogation de la réforme LMD, et de façon plus générale, l'abrogation de toute la législation qui a instauré puis développé l'autonomie des universités (notamment les lois Faure de 1968 et Savary de 1984). La première action nationale de la nouvelle FSE a été, dès la première année universitaire suivant son congrès de refondation (2003-2004), d'appeler à une journée d'action contre le projet Ferry d'autonomie des universités suivant l'appel relayé par d'autres organisations étudiantes. Les militants de la FSE se sont investis en 2006 contre la loi sur l’égalité des chances. La grève et les piquets de grèves sont pour la FSE le moyen d'établir un rapport de forces afin d’obtenir gain de cause sur des revendications. Les militants de la FSE ont oeuvré à l'auto-organisation du mouvement, s'opposant ainsi au point de vue de l'UNEF.
La FSE se positionne contre le processus de Bologne (lancé en 1999) qui organise au niveau européen les attaques contre les acquis des travailleurs et pour soumettre l'enseignement supérieur aux intérêts du capital (« capitalisation » de l'enseignement supérieur) et s'est donc prononcé contre le Traité constitutionnel européen. Il refuse les différentes orientations contenues dans les traités européens, considérant qu'ils portent atteinte au service public de l'éducation, qu'ils remettent en cause la gratuité des études, renforcent la sélection sociale et les discriminations, instituent la rentabilité et la marchandisation comme règles au détriment de la qualité des enseignements et de la reconnaissance des diplômes.
Comme syndicat anti-impérialiste, et donc internationaliste, elle soutient la lutte des peuples opprimés, et prends ouvertement position en faveur du peuple palestinien, guadeloupéen ou encore de Kanaky.
La FSE a participé activement au mouvement contre la loi LRU en automne 2007 et en hiver/printemps 2009.
Initiatives proches et dissidences
Le Syndicat étudiant unitaire et laïque (ou SEUL) est un syndicat étudiant fondé à Montpellier en 1996 (suite à la grève étudiante de novembre-décembre 1995), se fixant comme but la reconstruction du syndicalisme de lutte. Il a publié de 1997 à 2002 le journal La Canonnière (avec notamment une rubrique novlangue). Il a publié les Bases fondamentales du syndicalisme étudiant.
Le SEUL a participé en 2000 à la création de la Fédération syndicale étudiante, changeant de nom pour s'appeler FSE-Montpellier. Le SEUL a adopté comme slogan « une attaque contre un seul est une attaque contre tous », slogan des IWW américains, repris par les dockers de Liverpool. La FSE-Montpellier a disparue en 2006.
La Fédération des Syndicats Etudiants Unitaires et Laïques (FSEUL)[4] est un syndicat étudiant français, fondé en août 2004 par les militants de la FSE-Paris 3, suite au congrès national de la FSE-SE. En 2006, la FSEUL s'est rebaptisée SEUL (Syndicat Etudiant Unitaire et Laïque). Se voulant être un pôle pour la reconstruction du syndicalisme étudiant sur la base de l'indépendance politique et financière du syndicat (vis à vis de l'Etat et des subventions administratives), le SEUL a pour mot d'ordre "pour un enseignement public, laïque et gratuit pour tous, de la maternelle à l'université". Il n'a aucun rapport avec le SEUL historique créé en 1996 à Montpellier.
Voir aussi
Notes et références
- ↑ « les militants et sympathisants de différents mouvements d'extrême gauche – [...] FSE (Fédération syndicale étudiante) » dans l'article "Agitation persistante dans une dizaine d'universités contre la loi sur l'autonomie" par Luc Cédelle, édition du 31 octobre 2007
- ↑ « regroupe plusieurs organisations syndicales proches de l'extrême gauche, parmi lesquelles [...] la Fédération syndicale étudiante (FSE) » dans l'article "Une minorité d'étudiants alimente la grogne des facs" par ANNE-NOÉMIE DORION et MARIE-ESTELLE PECH, édition du 7 novembre 2007
- ↑ Résultats des élections étudiantes publié le 1e avril 2008 sur le Portail des étudiants de l'université Lyon 2
- ↑ le site internet du FSEUL
Liens internes
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