Federation professionnelle independante de la police

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Fédération professionnelle indépendante de la police

Logo de la FPIP

La Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP), créé en 1973, est un syndicat de la police nationale française classé à l'extrême droite par de nombreux observateurs[1],[2],[3],[4],[5].

Sommaire

Historique

Il s'agit d'une scission de 1973 du Syndicat indépendant de la Police nationale, fondé en 1951 pour lutter contre la Quatrième République.[réf. nécessaire]

Le 3 juin 1983, elle organisa la manifestation, suite à une fusillade avenue Trudaine à Paris, entre des membres d'Action directe et la police, lors de laquelle trois policiers trouvèrent la mort. Le responsable fédéral, Jacques Gaussens sera révoqué suite à cette manifestation, puis réintégré en 1986[1]. Le secrétaire général de la FPIP, Didier Gandossi, est lui aussi révoqué puis réintégré le 5 octobre 1984[6].

Le syndicat publie un bulletin bimestriel : Police et Sécurité, puis Police et Sécurité Magazine à partir de 1990. En mai 1987, la FPIP créé l'association Les Amis de Police et Sécurité.[1]

En 1989, le PNFE, un groupuscule néo-nazi, est mis en cause dans des attentats contre des foyers Sonacotra et le journal Globe commis en 1988. Au mois de mars, plusieurs policiers membres de la FPIP seront révoqués de la Police et accusés d'association de malfaiteurs suite à cette affaire : Serge Lecanu alias Daniel Lenoir (secrétaire général de la FPIP)[7] [8], Philippe Caplain, Daniel Sirizotti, Nicolas Gouge et Patrick Reynes[1],[9]. Serge Lecanu bénéficiera d'un non lieu le 23 janvier 1991[10].

En 1989, la FPIP prenait la défense de la mémoire de cinq gendarmes assassinés à Ouvéa en Nouvelle-Calédonie par des indépendantistes. Ses prises de position lui valurent les foudres de l'Administration française.[évasif]

Le 26 février 1992, seize policiers parmi lesquels quatre dirigeants de la FPIP, dont Philippe Bitault (président adjoint), étaient révoqués pour manifestation interdite (dépos de gerbe le 17 juin 1991 à la mémoire de Marie-Christine Baillet[11], policière assassinée à Mantes-la-Jolie)[1],[12]. Ils ont par la suite été réintégrés par le Conseil d'État pour des questions de procédure.[réf. nécessaire]

Résultats électoraux
1981 0,8%[1]
1985 5,5%[1]
1989 7%[1]
1998 10,4%[1]
2001 8,67%[1]
2003 5,48% (dans le corps de maîtrise et d’application)
2006 4,73% (dans le corps de maîtrise et d’application)

Un regroupement de syndicats

La FPIP rassemble à partir de 1987 plusieurs syndicats policiers[1] :

  • Syndicat professionnel des gradés de la Police (SPGP) syndiquant les brigadiers et les brigadiers-chefs[1]
  • Syndicat des enquêteurs de Police[1]
  • Syndicat indépendant de la Police municipale. Son secrétaire général est Philippe Steens.[réf. nécessaire] (SIPM-FPIP)

Syndicat indépendant de la Police municipale

Le Syndicat indépendant de la police municipale est un syndicat de police municipale. Il n'est pas considéré comme « représentatif » car il n'est pas affilié à une centrale syndicale. Cependant il exerce une influence dans la Police municipale par ses prises de positions et actions. Il a été à ce titre reçu au Ministère de l'Intérieur et reçoit régulièrement des réponses écrites du gouvernement. Son soutien au plan local au Syndicat national des policiers municipaux[13] aux élections professionnelles à Cannes en 2008 a permis une large victoire de la Confédération française des travailleurs chrétiens dans cette commune.

Ce syndicat milite pour la création d'une quatrième fonction publique de la sécurité regroupant tous les acteurs de la Sécurité Publique en France (police municipale et nationale, sapeurs-pompiers, administration pénitentiaire, douanes, etc.) comme il existe une fonction publique hospitalière. Le SIPM-FPIP considère en effet que les revendications et fonctions des fonctionnaires de sécurité publique ne sauraient être comparées avec celles des autres catégories de fonctionnaires. Il est en pointe dans la défense du corps des gardes champêtres et réclame la parité de ces fonctionnaires avec les agents de police municipale. Il lutte contre la création d'une pseudo « police rurale » qui n'existe que dans l'imagination de ses auteurs et absolument pas en tant que corps constitué. Il participe au combat visant à éradiquer les postes de faux policiers municipaux dans certaines communes qui emploient en toute illégalité des Agents de Surveillance de la Voie Publique comme des policiers municipaux, allant jusqu'à les habiller en toute illégalité avec des uniformes identiques ou très ressemblants des policiers locaux dans le but de tromper les administrés et de faire des économies de salaires et de formation[14].

La FPIP est indépendante de toute organisation politique Ce simple fait suffit à démontrer que la FPIP n'est pas plus liée au Front national qu'à un autre parti politique.

Philippe Steens est le secrétaire général du SIPM. Il s'est présenté à titre personnel à des élections législatives. Il est à noter que voulant préserver l'indépendance du SIPM-FPIP, il n'a jamais fait mention de son engagement syndical durant la campagne électorale. Le SIPM demande des avancées pour la profession plus que l'Intersyndicale qu'il a dénoncée avec force. Il est parfois reproché au SIPM de « n'avoir pas obtenu d'avancées significatives » grâce à son action syndicale alors que d'autres syndicats réunis en « intersyndicale » et réputés beaucoup plus puissants n'ont pas eu de meilleurs résultats et ont au contraire fait beaucoup moins bien que ce syndicat indépendant.

Des actions de la FPIP

  • Attaque en justice Skyrock, NTM et Ministère Amer pour avoir manqués de respect à la Police.
  • Défense des intérêts matériels et moraux des policiers devant les juridictions administratives (ISSP, frais de mission, de déplacement, retraite, pensions d'invalidité, recours en matière disciplinaire, d'avancement, de notation, etc.)

La Complainte des Policiers

Extrait de la Complainte des Policiers, chant inventé par la FPIP [1]:
Alignés en phalange entière
Forts et virils, raides et trapus
Tant trahis par Gaston Deferre
Les policiers sont tous déçus.

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n  et o Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, L'Harmattan, Paris, 2008, 693 p. (ISBN 9782296064768), p. 196-197 
  2. Ariane Chebel d'Appollonia, L'extrême-droite en France: de Maurras à Le Pen, Volume 1, Complexe, 1996, p. 370.
  3. Sophie Coignard et Marie-Thérèse Guichard, French connections: networks of influence, Algora Publishing, 1999, p. 287.
  4. John Roach et Jürgen Thomaneck, Police and public order in Europe, Taylor & Francis, 1985, p. 136.
  5. Richard Joseph Golsan, Fascism's return: scandal, revision, and ideology since 1980, U of Nebraska Press, 1998, p. 46.
  6. Jean-Michel Cordier, « L’ascension d’un flic révoqué », dans L'Humanité, 30 janvier 1991 [texte intégral (page consultée le 31 août 2009)] 
  7. http://www.france-politique.fr/annuaire-extreme-droite.htm
  8. La France rebelle, Xavier Crettiez et Isabelle Sommier
  9. « Quatre policiers révoqués », dans L'Humanité, 2 avril 1990 [texte intégral (page consultée le 31 août 2009)] 
  10. «  », dans L'Humanité, 25 janvier 1991 [texte intégral (page consultée le 31 août 2009)] 
  11. Jean-Michel Cordier, « Une ville meurtrie », dans L'Humanité, 12 juin 1991 [texte intégral (page consultée le 31 août 2009)] 
  12. Question au Sénat de Jean-Claude Gaudin
  13. Syndicat affilié à la Confédération française des travailleurs chrétiens.
  14. Les Agents de Surveillance de la Voie Publique sont recrutés sans concours et sans formation, sans code de déontologie et leurs missions se limitent légalement à la verbalisation des infractions au stationnement.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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