- Fausse mendicité
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Réseau de mendicité
Pour les articles homonymes, voir Mendiant (homonymie).Les réseaux de mendicité sont une branche de la délinquance organisée travaillant généralement dans le centre des grandes villes ou près de voies à grand passage. Ils se présentent comme étant des mendiants, mais leurs méthodes sont plus agressives (sollicitation active du passant, nouvelle sollicitation pour demander plus après un don...).
Le terme mendiants professionnels est parfois utilisé.
Sommaire
Méthodes
Manche
Certains font la manche dans la rue ou près des grandes voies routières. Ils sont plus actifs que les mendiants réellement dans le besoin et sollicitent le don non seulement au passant mais aussi un don supplémentaire à celui qui a déjà donné.
Parfois, des femmes se mettent en scène avec un enfant; c'est particulièrement le cas des roms qui parcourent les plages et les lieux touristiques, à fin de mendicité, en comptant sur l'apitoiement des gens. Dans le passé en France, des enfants étaient loués pour cette activité. Cette pratique se développe notamment en Afrique du Nord[1].
Faux humanitaire
Ceux qui pratiquent le "faux humanitaire" peuvent le faire sans structure légale ou dans le cadre d'association. On peut par exemple voir des statuts d'associations qui ont pour objet "l'humanitaire et l'organisation d'événements festifs".
- Vente au profit d'une cause annoncée de produits à des prix déraisonnables.
- Vente de journaux : le vendeur propose un journal, en cas de refus il se transforme en mendiant, et en cas d'achat il mendie également plus d'argent.
- Vente de cartes postales au profit d'une association déclarée ou non pour une cause assez large pour qu'un grand nombre de personnes soient d'accord pour aider.
Fausses pétitions
Un membre du réseau se présente comme appartenant à une association pour laquelle on ne peut être que pour. Il présente une feuille comme étant une pétition, en tenant fermement la feuille et en cachant une partie. Après la case signature se trouve la case "montant du don". Le but est de forcer le client à se sentir obliger de donner puisqu'il a signé. En réalité, il n'y a aucune obligation car la signature est avant la case et vu la méthode, c'est de toute façon illégal.
Exploitation d'handicapés
- Émilie Rive, « Réfugiés et handicapés, des victimes désignées », dans L'Humanité, 1er juillet 2002 [lire en ligne]
Mendicité par internet
Lutte contre les réseaux
- En France, le code pénal interdit "l'exploitation de la mendicité". Une loi contre la mendicité agressive a été très mal reçue par l'opinion publique.
- En Afrique du Nord, le problème est pris au sérieux et de vraies politiques commencent à être mises en place [2].
Méthodes pour se prémunir de tels actes
Faux humanitaire
S'il s'agit d'une quête ou d'une vente pour une association, la mairie doit en être informée. Vous pouvez donc vous renseigner dans la mairie de la ville concernée. Dans ce cas, il est probable que l'association ait un stand en dur avec un affichage et pas seulement du personnel disséminé ou placé à des points clés.
Lorsque les personnes se présentent pour défendre une cause, demandez le nom de l'association à laquelle ils appartiennent et éventuellement un tract. Vous n'êtes en aucun cas obligé de donner tout de suite, sachant le nom de l'association vous aurez le temps de vérifier si l'action était réelle ou non. Certains restent vagues, d'autres peuvent inventer des noms d'association, ou encore donner le nom d'une association existante.
Mendicité organisée
Souvent, lorsque l'on donne à une personne faisant partie d'un réseau, la personne insiste pour avoir plus, même (et peut-être surtout) si la somme donnée est importante. La raison est que le but est de rapporter le plus possible, cela devient un métier, donc lorsqu'un "client" donne, il faut qu'il donne le plus possible. Si vous donnez à une personne que vous ne connaissez pas encore, il faut donc donner peu. Ainsi, vous verrez sa réaction. Vous pourrez donner plus une prochaine fois s'il s'avère que la personne n'est pas dans un réseau.
Les réseaux utilisent généralement des méthodes plus agressives pour mendier. Ainsi, si un mendiant peut interpeler un passant ou même, plus rarement, l'accoster, les réseaux ne se contentent pas d'accoster, ils insistent fortement, bloquent le passage, etc. Dans des situations telles que celles-ci il faut éviter de donner. Si toutefois vous donnez car vous pensez que la personne est réellement en difficulté, donnez peu. Si la personne vous fait une remarque pour vous demander plus, il y a de fortes chances qu'elle fasse partie d'un réseau.
Dérives de la lutte contre la mendicité organisée
- Certains craignent que toute une population soit stigmatisée. Si ce sont souvent les roms qui sont dans de tels réseaux, tous ne sont évidemment pas malhonnêtes, et certains sont même victimes de ces réseaux (handicapés, femmes...)[3].
Article détaillé : Tsiganophobie.- Des lois ou des mesures politiques ont essayé de prendre la mendicité organisée comme prétexte pour interdire de façon générale la mendicité [4].
Notes
Sources
- Code pénal : Exploitation de la mendicité
- Enfants mendiants, OIT
- Émilie Rive, « Réfugiés et handicapés, des victimes désignées », dans L'Humanité, 1er juillet 2002 [lire en ligne]
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