Famille Rivault

Histoire

La Famille Rivault de Fleurance est une famille qu'a illustrée David Rivault de Fleurance, mais qui n'est pas sans autres ditinctions, soit dans les ancêtres du précepteur de Louis XIII, soit dans les neveux et arrière-neveux.

Sur la fin de leur vie, dit-on, David Rivault et Jean, son frère, auraient voulu se pourvoir d'un titre nobiliaire, arguant que la dérogeance de leur aïeul, d'origine bretonne, provenait de la disgrâce qu'avait subie leur père pour s'être déclaré contre Pierre Landais, le favori du duc François II de Bretagne, ou selon une autre version, de la révolte d'un autre ancêtre contre son propre père, qui l'aurait déshérité.

Dom Liron fait sagement ressortir la contradiction qu'il y a dans ces récits. En supposant que les lettres de relief de noblesse du 10 octobre 1614 eussent été réellement obtenues, elles auraient la même valeur que beaucoup d'autres accordées à des bourgeois enrichis qui se rattachaient, malgré tous les anachronismes et toutes les invraisemblances, à des homonymes de noblesse authentique.

Avant la fin du siècle, en 1668, Jacques Rivault, d'une branche riche établie dans le Haut-Maine, déclarait n'avoir aucune prétention à la noblesse. Sans l'aller chercher en Bretagne, le nom des Rivault est connu à Ménil, où Guillaume Rivault, entre plusieurs autres, est châtelain de la Jaille-Yvon en 1446 ; à Entrammes, où Jean Rivault est dans les mêmes fonctions en 1493 ; où Guyon Rivault est mentionné en 1557 ; à la Gravelle, dont le chapelain, protestant comme ses maîtres, se nomme Ambroise Rivault, 1556.

Quelques membres

• Pierre Rivault, père du sieur de Fleurance, était non point capitaine du château de la Cropte, mais fermier de la châtellenie et même d'une partie du comté de Laval, ainsi que du prieuré de Bouessay. Il était mort en 1599 et avait été marié deux fois, car parmi ses enfants les uns se disent frères et sœurs germains des autres. Madeleine Gaultier fut la mère de David Rivault de Fleurance.
• Gabriel Rivault, neveu du précédent, fils de Gabriel Rivault, sieur de la Clémencerie, et de Renée Courte, et lui-même époux de Nicolle Lefebvre, dont un fils naissait à Laval en 1588, fut échevin de Laval, mourut âgé de 76 ans et fut inhumé aux Cordeliers de Laval.
• Jean Rivault, frère du précepteur de Louis XIII, était un fermier de la châtellenie de Vaiges, et, quoique poursuivi pour dettes en 1599, établit richement les enfants qu'il eut de Mathurine Courte.
• Pierre Rivault, fils du précéent, né vers février 1605, décédé le 14 novembre 1693 à Vaiges, sieur de Fleurance après son neveu. Il possédait à Vaiges seulement 5 000 livres de rentes en biens fonds de son acquisition. Il épousa en 1641, à Mayenne, où il était maître des eaux et forêts, Renée Trihan, revint habiter le manoir de Courtentré à Vaiges. Il était remarié avant 1674 avec Françoise Raffron, fille d'un banquier de Paris. Il s'était pourvu en 1653 d'une charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, dont il ne se pare dans aucun des actes où figure son nom. Marie, l'une de ses trois filles, épousa Mathieu Douard dont les descendants reprirent le titre de Fleurance et portèrent une opulente fortune aux la Rochelambert.
• David Rivault de Fleurance, apparenté au précédent. Outre le précédent, les héritiers de David Rivault furent : Pierre Maulny, gendre de Pierre Rivault, Pierre Touchard, François Plaichard qui représentaient Marie Rivault, sa belle-mère et Marc Rivault, propre frère du défunt, dont la postérité existait dans le Haut-Maine et à Paris vers la fin du XVIII^e siècle, et n'est peut-être pas éteinte.

Bibliographie

• Titre de la Cour d'Ouette ;
• Registre protestant de Vitré ;
• Registre paroissial de Laval, Vaiges ;
• Archives départementales de la Vienne, H/3. 969, 979, 981 ;
• Chartrier de Magnannes ;
• Archives départementales de la Mayenne, H. 10 ;
• Minutes Croissant, 1599, 1660 ; B. 770, 2. 425 ;
• Chartrier de Villiers (Vaiges) ;
• Chartrier de Juigné (Sarthe) ;
• Chartrier du duc de la Trémoïlle.

Voir aussi

• Château de Thévalle

Source

« Famille Rivault », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], t. III, p. 414-415.

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