- Agence spatiale canadienne
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Logo de l'agence spatiale canadienneNom officiel Agence spatiale canadienne / Canadian Space Agency Siège social Centre spatial John H. Chapman, Longueuil (Saint-Hubert) (Québec) Création 1er mars 1989 Directeur général Steve MacLean L'Agence spatiale canadienne (ASC) ou en anglais Canadian Space Agency (CSA), est le service gouvernemental responsable du programme spatial canadien. Elle a été fondée le 1er mars 1989 par la Loi sur l'Agence spatiale canadienne, qui a été ratifiée en décembre 1990.
Sommaire
Composition et statut
L'ASC a un statut semblable à celui d'un ministère fédéral et est placée sous l'autorité du ministère de l'Industrie. Depuis le 2 septembre 2008 son président est Steve MacLean, qui a succédé à Guy Bujold qui a assuré l'intérim suite au départ de Marc Garneau en 2006[1].
Le siège de l'ASC est situé au Centre spatial John H. Chapman, à Saint-Hubert dans la province du Québec. Elle dispose également de locaux à Ottawa dans le Laboratoire David Florida (qui est principalement un centre technique) et de bureaux de liaisons à Washington, DC, à Paris en France, à Cap Canaveral en Floride et à Houston au Texas.
C'est une agence relativement modeste en taille (en comparaison des autres agences spatiales occidentales), qui ne compte que 635 employés ainsi que 170 employés contractuels. Environ 90 % des employés travaillent dans le Centre spatial John H. Chapman.
Politique
Contrairement aux autres grandes agences spatiales telles que la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) ou l'Agence spatiale fédérale russe (FKA), l'ASC n'a pas pour objectif de développer un programme spatial plus ou moins indépendant pour avoir un accès à l'espace. Elle préfère s'associer aux autres, principalement à la NASA et à l'ESA, et ainsi collaborer à moindre frais aux grands projets spatiaux, telle que la Station spatiale internationale (ISS) ou le Télescope spatial James Webb (successeur du Télescope spatial Hubble).
L'Agence spatiale canadienne consacre ses ressources et ses activités à l'exécution de quatre programmes clés[2] :
- Observation de la Terre
- Exploration et sciences spatiales
- Télécommunications par satellite
- Sensibilisation à l'espace et éducation.
Satellites
Pour l'observation de la Terre, l'ASC utilise plusieurs satellites :
- RADARSAT-1 : lancé en novembre 1995 et toujours en activité. C'est le premier satellite commercial canadien d'observation de la Terre. Équipé d'un puissant radar à synthèse d'ouverture, il peut acquérir des images de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, au couvert nuageux ou à la présence de fumée et de brouillard.
- RADARSAT-2 : lancé le 4 décembre 2007, c'est une version améliorée de RADARSAT-1
De plus, pour la recherche :
- SCISAT : lancé le 12 août 2003, le satellite est destiné à aider les chercheurs canadiens et internationaux à étudier le problème de la couche d'ozone, en particulier la partie au-dessus du Canada et de l'Arctique
Collaboration avec les autres agences spatiales
Avec la Station Spatiale Internationale
- Canadarm2, lancé lors de la mission STS-100 qui a décollé le 19 avril 2001 et complété par la mission STS-111 en juin 2002
- Manipulateur agile spécialisé, utilisé sur le Canadarm2 et lancé lors de la mission STS-123 qui a décollé le 11 mars 2008
Avec la NASA
Le Canada et les États-Unis collaborent dans de nombreux domaines de la recherche. Ensemble, ils ont mené à terme de nombreux projets :
- CloudSat : lancé le 28 avril 2006, c'est un satellite d'observation de la Terre visant à étudier les nuages
- Terra : en orbite depuis 1999, ce satellite comprend plusieurs outils de mesure et d'observations de l'environnement terrestre
- UARS : en orbite de 1991 à 2005, ce satellite de conception américaine comprenait divers outils de mesures, dont le module canadien WINDII, pour les vents de haute atmosphère
Avec l'ESA
- ENVISAT : satellite européen qui complète le travail des deux précédents. Le Canada a participé à sa conception.
Avec la Suède, la Finlande et la France
En outre, l'ASC collabore avec les agences spatiales suédoise, finlandaise et CNES pour la France sur le projet Odin[3] (du nom du dieu de la mythologie nordique). Cette mission a pour but d'étudier l'atmosphère terrestre les objets astronomiques (étoiles, comètes, etc). L'ASC a fabriqué le spectrographe OSIRIS, optique et imageur dans l'infrarouge. C'est cette mission qui en 2002 a démontré que l'appauvrissement de l'ozone était en perte de vitesse[4].
Références
- Une nouvelle mission pour MacLean, Radio-Canada, 2 septembre 2008. Mis en ligne le 2 septembre 2008, consulté le 31 janvier 2009
- (fr) L'ASC en bref, Agence spatiale canadienne, 6 juillet 2007. Mis en ligne le 6 juillet 2007, consulté le 10 juillet 2008
- (fr) De l'astronomie à l'aéronomie, Centre national d'études spatiales, mars 2007. Consulté le 10 juillet 2008
- (fr) OSIRIS à l'avant-garde des études sur la couche d'ozone, Agence spatiale canadienne, 14 mars 2007. Mis en ligne le 14 mars 2007, consulté le 10 juillet 2008
Lien externe
- (fr)-(en) Site officiel
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