- European Strategic Intelligence and Security Center
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E.S.I.S.C (European Strategic Intelligence and Security Center ou Centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité), fondé en mai 2002, est un organisme d’observation, de réflexion et d’expertise sur les questions de terrorisme international, de sécurité et de stratégie.
Sommaire
Statut légal
L’E.S.I.S.C existe, avec la même dénomination, sous forme d'association sans but lucratif enregistrée de 2003 à 2003 pour les activités "Service de recherches et bureau de détective", et depuis janvier 2008 "Activités d'enquête"[1], mais aussi de société personnelle à responsabilité limitée enregistrée pour les activités "Études de marché et sondages d'opinion" et "Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion"[2].
En 2007, l’E.S.I.S.C s’est vu refuser par le ministre belge de l’Intérieur l’autorisation de fournir des services de consultance en sécurité[3].
Présentation
L’E.S.I.S.C se présente comme « à la fois un « think tank » à l’anglo-saxonne, qui s’est donné pour mission d’intervenir dans le débat public et de sensibiliser la société aux questions de sécurité, et un véritable acteur de la sécurité stratégique ».
L’E.S.I.S.C se déclare indépendant financièrement de par la vente de ses analyses ou conseils. L'organisme se prétend neutre politiquement. Sur ce dernier point, il affirme néanmoins inscrire «son action dans le contexte du renforcement du lien transatlantique ». Claude Moniquet se dit "pro-israélien", dans le portrait que dresse de lui le quotidien Le Soir, début 2006[4].
Créé à l’initiative de Claude Moniquet, avec quatre autres associés, le centre emploie en 2007, 25 personnes qui compilent, analysent et synthétisent toutes les informations disponibles (livres, journaux, revues, déclarations…) sur tous les sujets (économiques, industriels, politiques, culturels…) et entretient un réseau de relation et d’information avec d’autres centres de renseignement et des observateurs et correspondants sur place.[réf. nécessaire]
Équipe
Claude Moniquet, ancien journaliste notamment à l'hebdomadaire belge Ciné Télé Revue et en même temps agent de renseignements pour la DGSE française[5].
Dimitri Dombret, "Director of European Affairs" de l'ESISC, ancien directeur (2006-2008), ancien administrateur délégué rémunéré (29 mai 2008 - 6 mai 2010) de « European Friends of Israel (EFI) » (en)[6],[7],[8].
Lhoussain Azergui, journaliste indépendant et militant berbériste, "chef du projet Afrique du Nord, Proche-Orient" de l'ESISC[9].
Polémiques
Certaines analyses sont très critiquées par des observateurs qui soupçonnent l'E.S.I.S.C. de les moduler conformément aux positions des commanditaires financiers des rapports, mais aussi pour leur mauvaise qualité.
Soutien aux thèses marocaines sur le Sahara occidental
Plusieurs publications de l'E.S.I.S.C. relaient et justifient les revendications territoriales du Maroc sur le Sahara occidental, alors que sa souveraineté sur ce territoire n'est pas reconnue internationalement. Claude Moniquet a été critiqué par l'organisation Reporters sans frontières pour son rôle dans la suppression d'un journal marocain, Le Journal hebdomadaire. Le 13 avril 2006, Aboubakr Jamaï et un de ses confrères, Fahd Iraqi, sont condamnés à payer la somme record de 3 millions de Dhs (290 000 Euros environ) pour diffamation envers Claude Moniquet, directeur de l'ESISC. Le Journal Hebdomadaire avait mis en doute l’objectivité de l’un du rapport dudit centre à propos du Sahara. Début janvier 2007, Aboubakr Jamaï dénonce un procès «téléguidé» par les autorités marocaines et se déclare dans l’incapacité de payer les dommages et intérêts punitifs. Le 18 janvier 2007, Aboubakr Jamaï annonce qu’il est contraint de démissionner de ses fonctions au Journal Hebdomadaire et quitter la publication. Condamné à titre personnel et dans l’incapacité de payer l’amende, les autorités aurait pu saisir les biens du journal si Monsieur Jamaï s’est maintenu dans ses fonctions[10],[11].
Apologie d'un cousin du président syrien El-Assad
Dans un rapport de l'E.S.I.S.C. diffusé en 2010, Moniquet et Dombret présentent Ribal el-Assad, le fils de Rifaat al-Assad (en), frère de Hafez el-Assad et responsable du massacre de Hama en 1982 (entre 25 et 50 000 victimes), comme le meilleur leader de l'opposition syrienne, qui offre aux Syriens une "alternative démocratique": "« Nouveau venu » sur la scène politique, Ribal el-Assad, cousin de Bachar al-Assad, mène, quant à lui, depuis quelques années, un combat pour la défense des droits de l’homme en Syrie au travers d’une approche originale. (...) Son émergence est probablement l’évènement le plus marquant de la vie de l’opposition depuis le début des années 2000."[12]. Or, dans une interview donnée au journaliste britannique spécialiste du Proche-Orient Robert Fisk, Ribal el-Assad nie toute implication de son père dans les crimes de guerre commis contre des civils à Hama en 1982[13]. Cette position de l'ESISC est concomitante au soutien du député belge Denis Ducarme à l'organisation de Ribal el-Assad[14].
Espionnage à l'encontre de Greenpeace-Belgique pour compte d'Electrabel
En 2006, l'E.S.I.S.C, sous la plume de Moniquet, a rédigé un rapport de trois pages sur les activités de Greenpeace pour compte de la firme Electrabel, qui gérait les centrales nucléaires belges. Selon Le Soir, le document "n’a rien d’un rapport d’espionnage et relève davantage d’une rédaction approximative où les conjectures se multiplient", la compagnie a d'ailleurs précisé en 2009, pour justifier son choix de recourir aux services de l'E.S.I.S.C, que "M. Moniquet jouissait à l’époque d’une certaine réputation"[3].
Notes et références
- Numéro d'entreprise: 0478.952.544, Banque-Carrefour des Entreprises
- Numéro d'entreprise: 0878.853.652, Banque-Carrefour des Entreprises
- Greenpeace accuse Electrabel, Le Soir, 22 avril 2009 Joan Condijts,
- Portrait de Claude Moniquet, Le Soir, 17 février 2006 Pascal Martin,
- Pendant plus de 20 ans, Claude Moniquet a “ espionné ” pour le compte de la France, La Capitale, 8 novembre 2010
- A structure for EU parliamentarians friends of Israel, European Jewish Press, 11 septembre 2006
- Annexe au Moniteur belge du 9 juin 2008
- Annexe au Moniteur belge du 27 septembre 2010
- Lhoussain Azergui, spécialiste du Maroc et de l'islamisme: "Pour les djihadistes salafistes, Marrakech est symbole de débauche", Le Monde, 29 avril 2011 Paul Larrouturou,
- Mise à mort du Journal Hebdomadaire : une semaine pour payer trois millions de dirhams de dommages et intérêts, Reporters sans frontières, 23 décembre 2006
- Au Maroc, le «Journal hebdomadaire» jette l'éponge, Libération (journal), 2 février 2010 Sylvain Mouillard,
- ici l'"analyse" a été retirée du site de l'ESISC mais elle avait été largement reproduite, e.a.
- Robert Fisk, Freedom, democracy and human rights in Syria. Ribal al-Assad gives our writer a rare insight into the dynasty that has shaped modern Syria, The Independent, 16 septembre 2010
- Belgian MP Denis Ducarme welcomes the work of ODFS on the Arab News Network Channel, 3 March 2010
Lien externe
Wikimedia Foundation. 2010.