- Etrier (equitation)
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Étrier
Cet article concerne l'équitation. Pour l'os de l'oreille, voir Stapes.En équitation, on appelle étrier chacun des deux anneaux métalliques, suspendus de chaque côté de la selle, où le cavalier vient glisser ses pieds pour prendre appui. L'étrier comporte un œil pour passer l'étrivière — la courroie en cuir qui le relie à la selle — et une base plate appelée plancher, où repose la semelle du cavalier[1].
Les étriers peuvent être fabriqués en acier inoxydable, en carbone ou en aluminium. Ils permettent de se mettre en selle plus facilement et aussi de garder un bon équilibre une fois à cheval. Plusieurs types de semelles anti-dérapantes peuvent venir recouvrir le plancher pour éviter au pied de glisser.
La selle d'amazone ne comporte qu'un seul étrier.
Sommaire
Historique
L'origine de l'étrier fait l'objet de discussions. Les archéologues ont découvert des étriers simples (gauche), antérieurs au VIe siècle, aux frontières de l'Inde et de la Perse. Ces étriers servaient donc au cavalier uniquement pour se mettre en selle. L'étrier en fer employé par paire est une invention des Turcs de l'Altaï vers la fin du Ve siècle. Ce sont les Avars qui introduisent les étriers doubles en Europe : les chevaux de l'armée du khagan Bayan en étaient équipés. Selon d'autres sources, l'étrier a été introduit en Europe à partir de la Chine par la Scandinavie à partir du VIe siècle.
Attachés à la selle d'arçon, les étriers permettent une tenue plus solide du cavalier. L'invention de l'étrier assure donc une meilleure stabilité des archers à cheval. En effet, les mouvements du cheval en course sont une gêne qui empêche de viser avec exactitude. Avec les étriers, les archers ont pu se dresser dessus pour amortir le mouvement du cheval.
Avant la découverte de l'étrier, les combattants à cheval envoyaient comme projectile des javelines, dont la vitesse s'ajoutait simplement à celle du cheval. L'utilisation de l'étrier permet également aux cavaliers d'améliorer l'efficacité des lances, employant ainsi l'énergie cinétique complète du cheval et du cavalier lors des chocs entre adversaires. L'étrier fut donc un élément essentiel, voire décisif, à la formation de la chevalerie médiévale.
Types d'étriers
Il existe différents types d'étriers convenant à différentes utilisations :
- Étriers droits ou « classiques » : ils possèdent deux branches symétriques, d’un seul tenant et fixes. Idéals pour débuter, ils sont généralement les plus vendus.
- Étriers compensés : ils possèdent deux branches asymétriques (l'une est plus courte) et leur œil est décalé vers le cheval. Ils permettent une meilleure adhérence de la jambe du cavalier.
- Étriers articulés : ils sont utilisés en saut d'obstacles, car ils donnent une plus grande mobilité à la cheville. Ils suivent les mouvements du pied du cavalier quel que soit l'angle et lui permettent de se libérer plus facilement en cas de chute.
- Étriers de sécurité : ils s'ouvrent en cas de chute du cavalier pour libérer ses pieds et lui éviter d'être traîné par sa monture.
- Étriers camarguais : ils possèdent une très large semelle permettant de poser le pied bien à plat pour plus de confort. Une armature à l'avant permet de protéger le pied des chocs éventuels.
- Étriers Western.
Notes et références
- ↑ Les étriers sur lesaboteur.com
Lien externe
- Strategikon Ecole française d'Athenes 26-28/11/2003 Histoire de l'étrier dans "les équidés dans le monde méditerranéen antique".
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Catégorie : Équipement équestre et équin
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