- Ernest John Bellocq
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Ernest J. Bellocq
Pour les articles homonymes, voir Bellocq (homonymie).Ernest J. Bellocq (1873, Nouvelle-Orléans - 1949, Nouvelle-Orléans) est un photographe américain du 20ème siècle. Bellocq est resté célèbre pour ses photographies de prostituées de Storyville, dans le quartier rouge de la Nouvelle-Orléans.
Sommaire
Biographie
Bellocq est né dans une famille créole blanche dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. Il est devenu connu localement comme photographe amateur avant de se mettre à son compte, vivant principalement de photographies de paysages ou de bateaux et de machines pour des sociétés locales. Il a aussi pris des photos plus personnelles du côté caché de la vie locale, notamment les fumerie à opium du quartier chinois et les prostituées de Storyville. Ces dernières photos ne représentaient qu’une faible partie de ses revenus. Dans la dernière partie de sa vie, il vécut seul et se fit une réputation d’excentrique, d’asocial. D’après les personnes l’ayant connu vers la fin de sa vie, il montrait peu d’intérêt pour toute autre chose que la photo.
Au début de sa vie, Bellocq était une sorte de dandy.Après sa mort, la plupart de ses négatifs et de ses tirages ont été détruits. Cependant, les négatifs de la série Storyville, du nom du quartier rouge de la Nouvelle-Orléans, furent retrouvés plus tard cachés dans un canapé. En 1971, une sélection de ces photographies fut publiée dans un livre intitulé Portraits de Storyville. Ces photos avaient été tirées par Lee Friedlander en utilisant les verres de négatifs entiers. Ces photographies furent aussitôt très appréciées pour leur caractère poignant et leur beauté.
Photographies
Toutes les photos sont des portraits de femmes isolées. Certaines sont nues, certaines habillées de façon respectable, d’autres posent comme si elles jouaient une scène mystérieuse. De nombreux négatifs ont été gravement endommagés, en partie volontairement. Cela encourage les spéculations sur la raison pour laquelle Bellocq a pris ces photos puis les a endommagées. De nombreux visages ont été « griffés ». Cela a pu être fait par Bellocq lui-même, ou par son frère, prêtre jésuite qui hérita de Bellocq après sa mort, ou bien par quelqu’un d’autre inconnu. Cependant Bellocq lui-même en est l’auteur le plus probable, puisque les dommages ont été faits pendant que l’émulsion photographique était encore humide.
Dans quelques photos les femmes portaient des masques. Il est probable que ces griffures et les masques ont une même raison d’être : protéger l’identité des femmes.Influence
L’influence des négatifs griffés de Bellocq et de ses corps peut se retrouver dans le travail du photographe Joel-Peter Witkin.
Collections, expositions
- 2004, The Mysterious Monsieur Bellocq, Centre International de la Photographie, New York.
- 1970, E.J. Bellocq: Storyville Portraits, MoMA, New York
Publication
Film
La vie de Bellocq a inspiré le film de Louis Malle, La Petite.
Référence
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « E. J. Bellocq ».
Lien externe
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