- Encoprésie
-
Encoprésie
Classification et ressources externesCIM-10 R15 F98.1 CIM-9 307.7, 787.6 DiseasesDB 4221 eMedicine ped/670 MeSH D004688 L' encoprésie est une forme d'incontinence fécale[1]. Elle peut être présente chez un enfant de plus de quatre ans[2] ou chez l'adulte. La manifestation principale est la perte involontaire de matière fécale. Les causes et origines peuvent être physiologiques ou psychologiques.
Description
Après le processus d'entraînement à la propreté, l'enfant devrait normalement avoir le contrôle des sphincters. Les pertes de selles peuvent être nocturne ou diurne, parfois les deux.
L'encoprésie chez l'enfant peut être à mettre en relation avec le fait de gérer l'agressivité. L'enfant encoprésique est anxieux, présente une faible tolérance à la frustration et une agressivité immature, impulsive, excessive ou contrôlée à l'excès. L'enfant est très dépendant de sa mère, il a une sensibilité accrue à la compulsion et a beaucoup de mal à élaborer ses pensées.
Le terme encoprésie peut aussi s'appliquer à une personne qui ne contrôle plus ses envies de déféquer à la suite de la formation d’un fécalome. Les muscles lisses nécessaires à l’expulsion des selles deviennent atrophiés et distendus. De plus le système nerveux est temporairement paralysé (engourdi) au niveau du rectum, ce qui a pour effet de rendre la personne insensible aux signaux à la fin du transit intestinal. Dans ces conditions, l’enfant ne se rend compte de la défécation que lorsqu’elle s’est produite. Dans le cas où l’encoprésie provoque des souillures fréquentes, l’enfant devient conditionné et ne sent plus sa propre odeur.
Les causes de l’encoprésie sont difficilement identifiables. Les traitements efficaces sont mal répandus[réf. souhaitée]. Dans certains cas, il peut être favorable de mettre l'emphase en premier lieu sur la réhabilitation des fonctions intestinales par une approche physiologique, puis de supporter par une démarche psychologique si nécessaire, afin d’aider à rétablir un équilibre comportemental. Un enfant ne peut réapprendre à utiliser un rectum désensibilisé sans tout d’abord avoir rétabli les fonctions sensorielles et musculaires qui régissent son bon fonctionnement[réf. nécessaire].
Plus fréquemment chez les filles, l’encoprésie peut provoquer l’énurésie ainsi que des infections du système urinaire. Un fait notable est de constater que l’enfant se portera mieux sur le plan psychologique si les parents/tuteurs acceptent de ne pas juger l’enfant comme étant responsable de sa situation, mais plutôt de convenir qu’il est tout d’abord affligé d’un problème de santé[réf. souhaitée].
Critères diagnostiques
Selon le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), les critères diagnostiques de l’encoprésie incluent[1]) :
- Émissions fécales répétées dans des endroits inappropriés, qu’elles soient involontaires ou délibérées;
- Le comportement survient au moins une fois par mois pendant au moins trois mois;
- L’enfant a un âge chronologique d’au moins quatre ans (ou un niveau de développement équivalent);
- Le comportement n’est pas dû exclusivement aux effets physiologiques directs d’une substance ni à une affection médicale générale, si ce n’est par un mécanisme entraînant une constipation.
Le DSM-IV reconnait deux sous-types avec constipation et incontinence par débordement et sans constipation et incontinence par débordement.
Références
- Association Américaine de Psychiatrie (AAP), Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV)
- DSM-IV: soins primaires ou chez l'adulte [lire en ligne]
- Article de P. Roy extrait de la revue "Le Courrier de colo-proctologie (III) - n° 2 - juin 2002", disponible sur le Laboratoire d'Informatique Médicale de la Faculté de Médecine de l'Unversité de Rennes I - Consulté le 12 juillet 2011
Wikimedia Foundation. 2010.