- Affaire Spanner
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L'affaire Spanner concerne des pratiques appelées sadomasochisme ou SM, ou encore BDSM entre hommes.
Elle a été ouverte au début des années 1990 au Royaume-Uni par une enquête policière visant un groupe d'hommes pratiquant le SM en groupe[1]. Ces hommes ont été inculpés une première fois par la justice britannique, alors qu'aucun acte non consentant n'avait été constaté (sur les vidéos saisies, qui ont été tournées lors des séances notamment), et qu'aucune plainte n'avait été déposée par les "soumis". Le juge a considéré que ces actes jouant parfois avec la douleur, avec des marquages physiques (sans mise en danger des personnes la "subissant") ne pouvaient pas être demandés, que les soumis étaient nécessairement non-consentants. Ce juge niait donc le SM comme mécanique de plaisir consensuel. Ce jugement réservait la possibilité de se frapper consensuellement, ou marquer, à des activités telles la boxe, le tatouage, mais l'interdisait dans un jeu sexuel.
Les personnes inculpées (seuls les "dominants" ont été condamnés) et leurs soutiens ont tenté de faire annuler ce jugement en le portant devant la Cour Européenne des droits de l'homme. Le verdict, rendu en 1997, a confirmé le jugement britannique. Plusieurs hommes ont été condamnés à 3 ans de prison.
Ce procès est à l'origine du Spanner Trust, association britannique qui milite pour que les pratiques SM ne soient plus menacées par la loi. Une SM Pride a eu lieu à Londres suite à ce procès.
Notes et références
- Les informations concernant l'affaire Spanner sont issues de : sous la direction de Daniel Borrillo, Danièle Lochak, La liberté sexuelle, Presses Universitaires de France, Paris, 2005.
Liens externes
- (en) Spanner Trust
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