- Empereur Jomei
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Jomei
L'empereur Jomei (舒明天皇, Jomei-tennō, 593- 17 novembre 641) est le trente-quatrième empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession. Il a régné de 629 à 641[1].
Sommaire
Généalogie
Avant son avènement au Trône du chrysanthème, son nom personnel (son iminia) était Tamura-shinnō[2].
Tamura-shinnō était le petit-fils de l'empereur Bidatsu à la fois par sa mère la princesse Nukate-hime, qui était fille de sa fille, et aussi par son père le prince Oshisaka-no Ōe (Oshi-saka-hikohito- no Ōe), qui était lui-même le petit-fils de Bidatsu-tennō[3].
Lorsque l'impératrice Suiko était à l'article de la mort, elle voulut lui céder l'empire ; mais il ne put accepter, n'ayant pas encore été déclaré héritier. Yamashiro-no-Ōe, fils de Prince Shōtoku, ambitionna également le trône ; cependant l'impératrice, après avoir consulté Soga-no Emishi no Omi, choisit Tamura-shinnō pour successeur[4].
Tamura-shinnō deviendra l'empereur Jomei.
Impératrice et consorts
- Princesse Takara, née en 594, fille du prince Chinu et de la princesse Kibitsu hime ; impératrice ; impératrice régnante Kōgyoku en 642 ; morte en 661; dont il eut trois enfants :
- Princesse Tame, fille de l'empereur Bidatsu et de l'impératrice Nukatabe (impératrice Suiko)
- Soga no Hode no Iratsume, fille de Soga no Umako ; épouse impériale; dont il eut deux enfants :
- Soga no Tetsuki no Iratsume, fille de Soga no Emishi, dont une fille
- Princesse Yata
- Awata no Kagushi Hime, dont une fille
- Princesse Oshisaka no Watamuki
- une dame de la cour surnommée Kaya no Uneme, dont il eut un enfant :
- Prince Kaya.
Les événements de la vie de Jomei-tennō
Il succède à sa grand-tante l'impératrice Suiko, qui à sa mort ne laisse pas de consignes claires concernant sa succession. Sur son lit de mort, elle appelle à elle Tamura et un autre prince, Yamashiro, et donne de brèves instructions à chacun d'eux. Après sa mort, la cour se divise en deux factions, chacune soutenant l'accès au au trône d'un des deux princes. Soga no Emishi-no Ōomi[5], chef du clan Soga soutient Tamura et affirme que les derniers mots de l'impératrice Suiko suggèrent que sa volonté se porte sur Tamura.
- 649: En la trente-sixième année du règne de Suiko (推古天皇36年), l'impératrice mourut ; et en dépit d'un excédent de conflit qui devrait la suivre comme souveraine, les historiens contemporains ont alors interprété que la succession (le senso) a été reçue par un petit-fils de l'empereur Bidatsu qu était à la fois un grand-petit-fils de l'empereur Kimmei[6]. Bientôt ensuite, on dit que l'empereur Jimmu a accèdé au trône (le sokui)[7].
Le prince Yamashiro est attaqué par les Soga et se suicide avec toute sa famille.
Jomei change plusieurs fois la place de son palais. Il s'installe à Asuka dans le palais d'Okamoto-no miya, dans le district de Takaichi (Takaichi-gun) de la province de Yamato[8]. Plus tard, puis Jomei s'installe à Tanaka et enfin à Kudara.
Après son inauguration, il enyoya le premièr ambassadeur du Japon en Chine (630-632), sous la conduite d'Inukami-no Mitasuki, qui à son retour amena avec lui l'envoyé de l'empereur de la grande dynastie de Tang. Jomei expédia une barque à Naniwa pour le recevoir, et à son départ, il le fit escorter jusqu'à l'île Tsushima. À cette époque, l'Empereur Taizong des Tang, aussi connu comme l'empereur Ta'ai Tung, régnait en Chine[9].
On observa à cette époque plusieurs comètes. Il y eut des oragans affreux et de fortes et longues pluies dévastèrent le pays.
Sous le règne de Jomei commença l'usage de régaler les prêtres dans le palais impérial. L'empereur allait de temps en temps à la province de Harima ou à la province de Settsu, pour y prendre des bains chauds. Il visita de même les eaux thermales (yu no miya) de la province d'Iyo. Il chassait par-tout[10].
Il a régné du 2 février 629 à sa mort, le 17 novembre 641 (soit un règne de 13 ans)[11].
À sa mort, il est enterré dans le kofun de Ōshisaka (à Sakurai) et son épouse et nièce Takara lui succède sous le nom d'impératrice Kōgyoku.
Références
- ↑ Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du japon, p. 42 ; Brown, Delmer. (1979). Gukanshō, p. 264.
- ↑ Brown, p. 264. [Jusqu'à ce temps-ci, les noms personnels des empereurs (ses iminia) étaient très long et les gens ne les ont pas employés. Le nombre de caractères dans chaque nom a diminué après ce règne.]
- ↑ Titsingh, p. 42; Varley, H. Paul. (1980). Jinnō Shōtōki, p. 129.
- ↑ Titsingh, p. 42 ; Brown, p. 264.
- ↑ "Omi" (臣) était un titre héréditaire japonais antique. L'omi le plus puissant a ajouté le préfixe Ō- (大) à l'omi et désigné sous le nom du Ōomi (大臣).
- ↑ Varley, p. 130.
- ↑ Titsingh, p. 42 ; Varley, p. 44. [Un acte distinct de senso n'est pas reconnu avant le règne de l'empereur Tenji; et tous les sovereigns sauf Jitō, Yōzei, Go-Toba, et Fushimi ont le senso et le sokui en le même année jusqu'à ce que le règne de Go-Murakami.]
- ↑ Titsingh, p. 42.
- ↑ Titsingh, p. 42 ; von Vershuer, Charlotte. "Japan's Foreign Relations 600 to 1200 A.D.: A Translation from Zenrin Kokuhoki"(財団法人学会誌刊行センター), Monumenta Nipponica, Vol. 54, No. 1 (Spring 1999), p. 16.
- ↑ Titsingh, p. 43; Brown, p. 264.
- ↑ Titsingh, p. 43; Varley, p. 130.
- (fr) Louis Frédéric, Le Japon, dictionnaire et civilisation, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1996, 1419 p. (ISBN 2-221-06764-9) [détail des éditions]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Emperor Jomei ».
- (en) Brown, Delmer and Ichiro Ishida, eds. (1979). [ Jien (1221)], Gukanshō; "The Future and the Past: a translation and study of the 'Gukanshō,' an interpretive history of Japan written in 1219" translated from the Japanese and edited by Delmer M. Brown & Ichirō Ishida. Berkeley: University of California Press. ISBN 0-520-03460-0
- (fr) Titsingh, Isaac. (1834). [Siyun-sai Rin-siyo/Hayashi Gahō (1652)], Nipon o daï itsi ran; ou, Annales des empereurs du Japon, tr. par M. Isaac Titsingh avec l'aide de plusieurs interprètes attachés au comptoir hollandais de Nangasaki; ouvrage re., complété et cor. sur l'original japonais-chinois, accompagné de notes et précédé d'un Aperçu d'histoire mythologique du Japon, par M. J. Klaproth. Paris: Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland. --Deux exemplires digitalisés de ce livre rare ont été maintenant rendus accessibles en ligne : (1) de la bibliothèque de l'université du Michigan, digitalisée janvier 30, 2007 ; et (2) de la bibliothèque de l'université de Stanford, digitalisée juin 23, 2006. Vous pouvez le consulter en cliquant ici.
- (en) Varley, H. Paul , ed. (1980). [ Kitabatake Chikafusa (1359)], Jinnō Shōtōki ("A Chronicle of Gods and Sovereigns: Jinnō Shōtōki of Kitabatake Chikafusa" translated by H. Paul Varley). New York: Columbia University Press. ISBN 0-231-04940-4
- (en) von Vershuer, Charlotte. "Japan's Foreign Relations 600 to 1200 A.D.: A Translation from Zenrin Kokuhoki"(財団法人学会誌刊行センター), Monumenta Nipponica, Vol. 54, No. 1 (Spring 1999), p. 16.
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