- El Cordobés (Manuel Benítez Pérez)
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El Cordobés
El Cordobés passe de poitrinePrésentation Nom de naissance Manuel Benítez Pérez Apodo El Cordobés Naissance 4 mai 1936
Palma del RíoNationalité Espagnol Carrière Alternative Cordoue le 25 mai 1963
Parrain, Antonio BienvenidaFin de carrière 1971 Escalafón général Premier de l’escalafón en 1965, 1967, 1970 et 1971 Distinction Nommé « Cinquième Calife de la Tauromachie » modifier Manuel Benítez Pérez dit « El Cordobés », né le 4 mai 1936 à Palma del Río (Espagne, province de Cordoue) est un matador espagnol parmi les plus célèbres du XXe siècle.
Un autre El Cordobés (Manuel Díaz González) affirme être le fils naturel de Manuel Benítez Pérez mais ce dernier ne l'a jamais reconnu.Sommaire
Présentation
C'est un des espontáneos les plus célèbres. Le 28 avril 1957, il saute en piste, fait quelques passes et se fait rapidement rattraper par la police. Cet exploit reste dans les mémoires, bien que la véritable carrière du maestro n'ait commencé qu'en 1963 à Cordoue[1]
Manuel Benítez, d’origine très modeste, fils d’un ouvrier républicain mort en prison suite à la Guerre d’Espagne, est sans doute l’un des plus grands mythes des années 1960 et l’un des premiers matadors connus internationalement. Dans un guide à l’usage de ses lecteurs voyageant en Europe, le magazine américain Life donnait le conseil suivant à propos de la corrida : « Si sur l’affiche est écrit “El Cordobés”, ne la ratez surtout pas ; dans le cas contraire, ne perdez pas votre temps à ce spectacle sans intérêt ».
Son style particulièrement hétérodoxe et spectaculaire soulevait l’enthousiasme sur le gradins. Il déclara lui-même un jour : « Je ne torée pas, je fais des trucs avec le taureau ». Parmi les « trucs », un jour à Jaén, il monta à cheval sur le dos du taureau. Parfois, il « boxait » le taureau. « Truc » le plus fréquent : « El salto de la rana » (« le saut de la grenouille »). Il se mettait à genoux devant le taureau, lui présentant sa muleta par un côté, puis il sautait en l’air, se retournait pendant son saut, et présentait alors la muleta de l’autre côté. Ce style lui attirait les foudres des aficionados plus soucieux de classicisme, qui pourtant n’étaient pas les derniers à acheter leur billet. L’un d’eux lui cria un jour en cours de faena, faisant allusion au titre d’un film qu’il avait tourné peu avant, Aprender a morir, « Manolo, au lieu d’apprendre à mourir, tu ferais mieux d’apprendre à toréer ! »
Il est premier de l’escalafón en 1965, 1967, 1970 et 1971, année où il se retire du toreo. Il redescend dans l’arène en 1979, jusqu’en septembre 1981. Lors de sa dernière corrida à Albacete, le dernier toro dédié à El Cordobes tue un spectateur sauté en piste. Le matador sera vivement critiqué pour son manque de réaction. Il reparaît pour deux corridas en 2000 et se retire définitivement.
Sa vie a été racontée par Dominique Lapierre et Larry Collins dans leur célèbre ouvrage … Ou tu porteras mon deuil. En 1966, Dalida consâcrera un hymne à sa gloire (Manuel Benitez El Cordobès) composé par Bourgeois et Rivière.
En 2002, le Conseil municipal de Cordoue l’a proclamé « Cinquième Calife de Cordoue ». Il vient rejoindre ainsi d’autres matadors cordouans célèbres : Rafael Molina « Lagartijo », Rafael Guerra « Guerrita », Rafael González « Machaquito » et Manuel Rodríguez « Manolete ».
Les arènes de Palavas-les-Flots (Hérault) portent son nom.
Carrière
- Débuts en novillada sans picadors : 15 août 1959 à Talavera de la Reina (Espagne, province de Tolède).
- Débuts en novillada avec picadors : 27 août 1960 à Palma del Río, face à des taureaux de Juan Pedro Domecq. Il coupe quatre oreilles et une queue.
- Alternative : À Cordoue le 25 mai 1963. Parrain, Antonio Bienvenida.
- Premier de l’escalafón en 1965, 1967, 1970 et 1971.
Bibliographie
- " EL CORDOBES " (avec 77 photographies de Lucien Clergue), Éditions de la Jeune Parque, 1965
- Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, 2003 (ISBN 2221092465)
- Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, 1981 (ISBN 2862760439)
- Dominique Lapierre et Larry Collins, Ou tu porteras mon deuil, 1967
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
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