El Abiodh Sidi Chekh

El Abiodh Sidi Chekh

El Abiodh Sidi Cheikh

El Abiodh Sidi Cheikh est une commune de la wilaya d'El-Bayadh (32), un département algérien dont la capitale est El-Bayadh.

Sommaire

Géographie

géographie de l'Abiodh sidi cheikh:
Latitude 32.8833 Longitude 0.5667 Altitude (feet) 2975
Lat (DMS) 32° 52' 60N Long (DMS) 0° 34' 0E Altitude (meters) 906

Personnalités locales

Sidi Cheikh est né l’an 1533 à Chellala Eldahrania. Dés son jeune âge, il a appris le Coran et étudié les sciences islamiques sous l’autorité de plusieurs cheikhs dont El Hadj ben Amer, Abdeldjabar, et Moussa Elhassan Elkazazi. Il était toujours accompagné de son père pour rendre visite à Mohamed ben Abdeldjabar Elfiguigui. Il raconta qu’une fois Ahmed ben Youcef Elmiliani a dit à son élève Slimane ben Bousamaha, tu deviendras une lumière qui donnera des autres lumières qui illumineront toute la terre .

Histoire de la région

Le soulèvement des Ouled Sidi Cheikh

Des milliers d'hectares ont été pillés en 1871 notamment après l'insurrection de Mokrani, et des milliers de colons se sont installés sur les grandes plaines exploitant les paysans algériens. La résistance qui s'est poursuivie dans un premier temps par les armes avec les insurrections des Zaâtcha (1844), des Ouled Sidi Cheikh (1864), de Mokrani, Boumezreg et Cheikh El-Haddad (1871), de Bouamama (1881), démontrent que le combat a revêtu, à la fin du siècle, des formes culturelles, religieuses et sociales décisives qui ont réussi à préserver le ciment de la personnalité algérienne : l'islam et la langue arabe, fondements essentiels du mouvement national.

Les révoltes avaient comme matrice générale la riposte contre la politique coloniale qui se particularisait par l'expropriation des terres agricoles et l'encouragement à la colonisation. [1]

D'après Le Général O Meynier (Directeur du territoire du Sud) dans les cahiers du centenaire Tome II "La pacification du Sahara et la pénétration Saharienne 1852-1930 (p 12) il reconnaît la résistance par ces termes : "C'est en 1864 qu'éclate l'insurrection des Ouled Sidi Cheikh (...) qui se répandit comme une traînée de poudre jusque dans l'extrême Sud Algérien et même vers Touggourt où elle allait demeurait endémique, jusqu'à l'occupation militaire des Oasis. La guerre de 1870-1871 vint encore paralyser notre action et empêcha notre occupation militaire et notre main mise économique de progresser au Sud des limites déjà atteinte."


M. Boualem Bessaieh dans son ouvrage "Etendard interdit" Edition Sindbad Année 1976 et préfacé par J Berque(p 27) livre le témoignage suivant :

La bataille de Ain Boubakeur : "Le 08 avril 1864 un drame sanglant déroulait ses sombres et héroïques péripéties de Ain Boubekeur. Le lieutenant colonel Beaupretre, commandant supérieur de cercle de Tiaret quelque officiers et cent officiers d'infanterie, trahis par le Goum des Harar, succombaient glorieusement jusqu'au dernier dans une lutte de dix contre un. Ce triste événement que rien ne laissait prévoir retentit plus douloureusement au cœur de la France"(...)


L'échange de Razzia (Témoignage de Maurice Wahl dans son ouvrage "Algérie") "Les Ouled Sidi Cheikh continuèrent la lutte .Pendant les années 1866/1867 ce fut entre eux et nous un échange de razzia, de surprises et de coup de mains, où nous n'avions pas toujours l'avantage"


Les tentatives de négociations, d'après Mr A. Amirou dans son ouvrage "résumé de histoire d'Algérie" : "Malgré les tentatives des autorités françaises d'engager des négociations avec les Ouled Sidi Cheikh pour l'arrêt des combats rien n'y fit. La situation resta telle qu'elle était. L'action des insurgés diminua d'intensité jusqu'à l'arrivée d'un nouveau chef à la tète des Ouled Sidi Cheikh ayant un ascendant certain : Cheikh Bouamama


M. Amar Amirou dans son ouvrage "Résumé de l'Histoire d'Algérie" (p 229)

Un chef de Zaouia

"Le cheikh Bouamama Ben Larbi Ben Tedj est issu de la famille des Ouled Sidi Cheikh, des Ghraba. C'était un chef de Zaouia, très pieux de la confrérie des Kadiria"(...)En égard à sa gentillesse et sa piété sa réputation se répandit parmi les tribus et ses fidèles étaient très nombreux, ce qui troubla les autorités françaises représentées par les bureaux arabes"(...)

"Les autorités françaises interdirent aux populations de rendre visite à cette Zaouia et rapprochèrent la surveillance autour de sa personne ce qui énerva le Cheikh Bouamama. Il se dirigea à El Bayadh pour se plaindre(...). Il planifiait avec ses fidèles une insurrection. Il leur demanda alors de ramasser armes et munitions et de se préparer au Djihad ."

L'ouverture des hostilités (p 230)

"Il ouvrit les hostilités contre les troupes françaises le 22 avril 1881. Les Moudjahidin commencèrent par tuer l'adjoint au chef du bureau arabe Weinbrenner et attaquèrent les fermes des colons et détruisirent les unités de production et les institutions économiques françaises."

L'appel à la guerre sainte (Djihad) de Bouamama

"A nos Frères des tribus de Chaambas et particulièrement leurs notables et chefs, tribus par tribus, sans distinction; Que Dieu vous donne la sagesse et vous aide pour faire du bien et le Djihad : que le Salut de Dieu soit sur vous. Je vous annonce et vous apprend que nous désirons vous rencontrer pour discuter au sujet du Djihad. L'appel du Djihad est un acte de piété tel qu'ordonné par Dieu et par son prophète Mahomet que le salut et la paix soit sur lui. Par ordre des gens de Dieu, que celui qui réponde par l'affirmative nous retrouve à Hliat. Tel est notre vœu pieux et notre sermon sincère. Nous ne désirons pas rencontrer ceux qui sont contraires à cet appel au Djihad."


La bataille de Frenda (p 230)

"Le cheikh Bouamama engagea différentes batailles contre les troupes françaises et leur infligea une lourde défaite dans la bataille de Frenda ce qui poussa l'ennemi à se retire à Ain Sefra. Il y a eu également la grande bataille de Chellala et combats prirent de l'envergure."


La bataille de Chellala

(Source musée du Djihad Alger) 

"Les combats eurent lieu aussi dans les régions de Tiaret, Saida et Ain Salah. Les autorités colonialistes ramenèrent alors de grands renforts avec l'artillerie lourde pour contrer les troupes de Bouamama"

Le refus de négociations et l'exil au Maroc

"Les autorités françaises lui proposèrent alors des négociations de paix, mais il refusa et continua à harceler les troupes ennemies jusqu'en 1883, année au cours de laquelle ses fidèles déposèrent les armes"(...)

"Le Cheikh Bouamama s'exila au Maroc où il installa sa Zaouia et trouva la mort en 1909"

Mr Boualem Bessaieh dans son ouvrage "Etendard interdit" Edition Sindbad Année 1976 et préfacé par J. Berque (p 29) livre son témoignage en ces termes :


De l'étincelle à la traînée de poudre...

Tout commença le 22 avril 1881. Le chef du bureau arabe d'El Bayadh, le lieutenant Weinbrenner, fut assassiné alors qu'il tentait de capturer les émissaires de Bouamama, de plus en plus nombreux et forts actifs. La nouvelle fut vite connue et donna le signal d'une révolte "plus étendue et plus meurtrière que les précédentes"

· Du témoignage de Charles-Robert Ageron, dans son ouvrage" Les Algériens musulmans et la France" écrit" : "On connaît les épisodes essentiels de ce qu'on appelé essentiels de ce qu'on appelle, non sans quelque impropriété, l'insurrection du Sud Oranais. Les bandes insurgées de Bouamama résistèrent le 10 mai au premier choc de nos troupes puis, glissant à travers nos colonnes, pénétrèrent dans la région de Tiaret, Frenda et Saida, portant le pillage, l'incendie et le meurtre aussi bien parmi les indigènes que sur les chantiers européens d'exploitation d'alpha; elles réussirent à regagner le Sud avant de reparaître dans les mêmes régions, aidés de contingents de Harrar Cheraga en juillet 1881 pour disparaître à nouveau. A l'automne, les bandes furent rejetées en territoires marocain d'où elles procèdent d'ailleurs à de nouvelles incursions, et cela jusqu'en mai 1883"

Liens externes

Notes et références

  1. Amar Amoura : "Résumé de l'histoire d'Algérie Édition Raihana 2002
Ce document provient de « El Abiodh Sidi Cheikh ».

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article El Abiodh Sidi Chekh de Wikipédia en français (auteurs)

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