- Effet Zeigarnik
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L’effet Zeigarnik désigne la tendance à mieux se rappeler une tâche qu'on a réalisée si celle-ci a été interrompue qu'on cherche par ailleurs à terminer. Le fait de s'engager dans la réalisation d'une tâche crée une motivation d'achèvement qui resterait insatisfaite si la tâche est interrompue. Sous l'effet de cette motivation une tâche interrompue doit être mémorisée mieux qu'une tâche achevée.
Sommaire
L'expérimentation princept
Bluma Zeigarnik, élève de Kurt Lewin demanda à des enfants d’accomplir, en une journée, une série de vingt petits travaux (modeler des animaux, enfiler des perles, assembler les pièces d’un puzzle, ...). La moitié des activités purent être terminées, les autres restèrent inachevées. Quelque temps après, les participants furent priés d’indiquer toutes les tâches qu’ils avaient eu à exécuter. Il en résultat que celles qui n’avaient pu être conduites à leur terme étaient citées environ deux fois plus souvent que les autres, comme si l’inachèvement d’une activité entreprise créait une tension durable de l’organisme, dont le souvenir ne serait que l’empreinte. En effet, lorsqu’on donne aux sujets la possibilité d’achever leur travail, il se produit chez eux une détente, et il n’y a plus de différence de mémorisation entre les tâches accomplies. L'inspiration de Madame Zeigarnik tirait sa source de la théorie de la psychologie de la forme (gestalt théorie). En psychanalyse, Daniel Lagache entre autres, a utilisé les conclusions de ces recherches pour asseoir sa théorisation du transfert.
Autres données expérimentales
L'effet Zeigarnik est corrélé à la motivation : plus grande est la tendance personnelle à une forte motivation, plus l'effet est fort. Accomplir une tâche proche après la tâche inachevée réduit la force de l'effet[1].
Bibliographie
- Zeigarnik, B. (1927). Das Behalten erledigter und unerledigter Handlungen. Psychologische Forschung, 9, 1-85.
- Anne Ancelin Schützenberger (2007), Psychogénéalogie. Guérir les blessures familiales et se retrouver soi, Paris, Payot (chap. 4).
Notes et références
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