- Edward Scissorhands
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Edward aux mains d'argent
Edward aux mains d'argent Titre original Edward Scissorhands Réalisation Tim Burton Acteurs principaux Johnny Depp, Winona Ryder, Dianne Wiest et Anthony Michael Hall Scénario Caroline Thompson
d'après une histoire de Tim Burton et Caroline ThompsonMusique Danny Elfman Photographie Stefan Czapsky Montage Richard Halsey Production Denise Di Novi, Tim Burton et Richard Hashimoto (exécutif) Budget 20 000 000 $ Format Dolby SR - 1.85:1 - 35mm - Couleur Genre Film dramatique et fantastique Durée 105 minutes[1] Sortie 14 décembre 1990
10 avril 1991 en FranceLangue(s) originale(s) anglais Pays d’origine États-Unis Edward aux mains d'argent (Edward Scissorhands) est un film américain sorti le 10 avril 1991 en France, réalisé par Tim Burton et avec Johnny Depp, Winona Ryder et Dianne Wiest.
Ce film regroupe plusieurs genres cinématographiques : le fantastique, la romance et la comédie. Il s'agit également de la dernière apparition de Vincent Price au cinéma, avant sa mort.
Sommaire
Synopsis
Un jeune homme du nom de « Edward » fut créé par un inventeur très ingénieux, vivant seul dans un sombre château. Mais cet inventeur est très âgé et meurt donc sans avoir pu finir son œuvre : Edward a des ciseaux à la place des mains.
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Edward vit donc seul dans ce sinistre château jusqu'au jour où une femme nommée « Peggy Boggs », représentante en cosmétiques, poussée par la curiosité (mais également par le souhait de vendre un de ses produits de beauté) se présente à la porte. Voyant que le jeune homme vit seul sans avoir le moindre lien avec le monde qui l'entoure, Peg décide de l'emmener chez elle où elle lui donne de vieux vêtements qui autrefois avaient appartenu à son mari, Bill. La vie aurait pu continuer son cours pour Edward si la jalousie et la crainte des habitants du quartier ne l'avaient pas bouleversé...
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Fin des révélations.
Histoire
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Le lieu
Suburbia est le lieu où se déroule l’histoire : petite bourgade paisible (Suburb signifie "banlieue" en anglais); la lumière est matinale. On entend des chiens, des oiseaux qui gazouillent… Les maisons sont toutes du même type, style préfabriqué bien net bien propre aux couleurs pastel… Le voisinage arrose son jardin, retape son toit ou tond la pelouse... Burton accentuera tout au long du film l'aspect « carré » (au propre et au figuré) de toutes ces maisons et de ses habitants : on verra plus tard les maris qui sortent leur voiture du garage, tous ensemble dans un même mouvement, pour aller au travail, etc.
Cette ville sort tout droit de l’imagination de Tim Burton. Il essaie d'y représenter de façon caricaturale un certain milieu de la société des années 70-80. Face à cette banlieue, le château mystérieux et fantastique de l’inventeur, semblant si repoussant vu de l’extérieur.
Deux images complètement opposées qui vont pourtant se rencontrer : tout au long du film, les rôles du château hanté et de la banlieue harmonieuse sont inversés pour devenir un château harmonieux et une banlieue hantée.
Il semble que tout cela soit une critique directe de Burbank (Californie), lieu où a grandi Tim Burton; situé non loin de nombreux studios de cinéma mais où tout était calme et sans intérêt. Il présente une ville du même type dans L'Étrange Noël de Monsieur Jack.
Presque « caché » à l'intérieur, Pegg trouve au pied du château un superbe jardin où toute la végétation est taillée, sculptée avec soin ; représentant des cerfs, un ptérodactyle (il y en avait déjà un dans Frankenweenie), d'autres animaux et surtout, au milieu, une grande main ouverte.
Elle pénètre dans le château, désert excepté tout un tas de machines poussiéreuses aux rouages démesurés.
Le château représente l’isolement et la misère d’Edward, le château est gris, triste, abimé, inachevé, mais il renferme un somptueux jardin. C’est un lieu habité par une âme, celle d’Edward. Le château lui-même représente Edward.
Le personnage d’Edward
Dans les quelques flashbacks que Tim Burton décide de mettre en images, nous sont dévoilés les premiers souvenirs d’Edward.
Ces souvenirs se déroulent tous dans le mystérieux château de son créateur, qui cherche à inventer un robot à l'apparence humaine, doté d'un organisme entièrement vivant. On le voit dans un long travelling qui balaye la "salle d'opération" : un courant d'air se prend dans les pages d'un livre qui illustre les différentes étapes de la création de cet homme artificiel, la dernière page représentant un homme d'affaire classique en costume, visiblement parfaitement intégré à la société que l'on connaît (ou que l'on croit connaître).
Cet homme, ce n'est pas Edward, mais « monsieur tout le monde ». Et Edward n'est pas « monsieur tout le monde », mais l'étape qui le précède, une personne simple intelligente et innocente, sorte d'Adam taciturne, aux grands yeux noirs, qui à eux seuls parviennent à animer ce triste visage pâle et parsemé de cicatrices.
Le créateur n'a pas eu le temps d'achever sa création, il a disparu avant, la laissant livrée à elle-même, avec ce qu'il a juste eu le temps de lui transmettre.
C'est à partir de ce point précis que débute le récit d'Edward aux mains d'argent.
Un jour, une vendeuse de produits de beauté résidant en banlieue va faire un tour dans ce curieux château perché sur une petite colline, après tout, peut-être trouvera-t-elle un nouveau client... Elle ne croyait pas si bien tomber, puisque dans cette vieille demeure a priori abandonnée se cache, dans un coin de la salle, un jeune homme timide portant des lames à la place des doigts, mais qui s'avère strictement inoffensif. Elle décide de l'héberger chez elle, au sein même de son foyer situé au beau milieu d'un pâté de maisonnettes propres, où habitent des gens heureux et "sans histoires", dans le meilleur des mondes.
Des histoires, Edward en apportera en devenant le nouveau centre d'intérêt du village; d'abord accueilli à bras ouverts par toutes les dames de la résidence (Edward, fils d'un seul père, attire toutes les femmes d'un point de vue maternel, bien qu'une dimension sexuelle soit aussi présente), qui demeurent en pleine admiration devant ses talents de sculpteur, il finira par en être chassé, accusé d'être un voleur, un violeur et un dangereux maniaque.
Edward dans la société
Seule Kim (Winona Ryder), une jeune fille blonde, belle, majestueuse, dont il tombera amoureux, le comprendra ; seule raison possible, elle débute à peine sa vie et n'est pas encore intégrée aux rouages de sa communauté. Elle laissera même tomber son petit copain, une sorte d'enfant de riches délinquant et capricieux, afin d'offrir son cœur à Edward, l'espace de quelques secondes seulement ("- Serre-moi, lui dit-elle tout bas. - Je ne peux pas"', répond Edward, ne sachant quoi faire de ses mains tranchantes).
Le regard est une notion primordiale dans Edward aux mains d’argent. On se rappellera où l'on demande à Edward dans une émission de télévision s'il a un désir secret. Edward, en guise de réponse, regarde silencieusement droit devant la caméra comme s'il regardait fixement en face Kim qui, à cet instant, regarde le poste et croise inévitablement la force du regard amoureux d'Edward. Par cet effet de miroir inédit, Burton raconte le mutisme d'Edward, la barrière de «l'image sociale» entre les deux amants et le miroir comme antre du désir et de la confusion. La première rencontre entre Edward et Kim se joue d'ailleurs à travers un effet de miroir : Kim se regarde dans la glace de sa chambre et découvre avec horreur la présence d'Edward dans son propre lit.
Un autre regard marquant est sans nul doute celui pétrifié de l'inventeur d'Edward (Vincent Price) lorsqu'il succombe à une attaque cardiaque. Ses yeux dénotent l'épouvante, soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un être inachevé, Edward. Ce plan rappelle une des images du générique d'ouverture, le mouvement en spirale sur les yeux clos de l'inventeur.
Il y est question d'une juxtaposition entre le conformisme et le fantasque.
Ces ciseaux sont ironiquement ce qui coupe Edward du monde extérieur et ce qui le blesse corps et âme.
Fiche technique
- Titre : Edward aux mains d'argent
- Titre original : Edward Scissorhands
- Réalisation : Tim Burton
- Histoire de : Caroline Thompson et Tim Burton
- Scénario : Caroline Thompson
- Producteurs : Denise Di Novi et Tim Burton
- Production : 20th Century Fox
- Production exécutive : Richard Hashimoto
- Directeur de la Photographie : Stefan Czapsky
- Musique Danny Elfman
- Effets spéciaux : Stan Winston
- Montage : Richard Halsey
- Costumes : Colleen Atwood
- Pays : États-Unis
- Durée : 100 minutes
- Genre : Fantastique, Romance, Comédie
- Dates de sortie : 14 décembre 1990 (États-Unis), 10 avril 1991 (France)
- Budget : 20 000 000 $
- Public : Général
Distribution
- Johnny Depp (VF : Jérôme Berthoud ) : Edward
- Winona Ryder (VF : Claire Guyot) : Kim Boggs
- Dianne Wiest : Peg Boggs
- Anthony Michael Hall : Jim
- Kathy Baker : Joyce Monroe
- Robert Oliveri : Kevin Boggs
- Conchata Ferrell : Helen
- Dick Anthony Williams : Officer Allen
- O-Lan Jones : Esmeralda
- Vincent Price : L'inventeur d'Edward
- Alan Arkin : Bill Boggs
- Susan Blommaert : Tinka
- Linda Perry : Cissi
- Caroline Aaron : Marge
- Steven Brill : le plongeur
Musique
Article détaillé : Edward aux mains d'argent (bande originale).La bande originale du film a été composée par Danny Elfman en 1990.
Autour du film
- Le film a été tourné dans un petit village de Floride : Land O'Lakes. Sept maisons ont servi pour les scènes d'intérieur.
- L'apparence d'Edward est fondée sur Robert Smith, et sa coiffure sur celle de Tim Burton lui-même.[réf. nécessaire]
- Le nom d'Edward est inspiré de celui d'Ed Wood, que Tim Burton admirait (voir le film Ed Wood).[réf. nécessaire]
Anecdotes
- On peut remarquer dans la séquence de fabrication des biscuits que le robot qui bat les œufs a une tête ressemblant à celle de Jack dans L'Étrange Noël de monsieur Jack. Ce film ne sortira que trois ans plus tard, mais étant à la base un poème écrit par Burton à l'époque ou il était dessinateur chez Disney, il avait donc déjà le personnage en tête.
Références
- ↑ (en) « Edward Scissorhands - Main », IMDb.
Lien externe
(fr+en) Edward aux mains d'argent sur l’Internet Movie Database
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